Cette année, l’hiver a des airs de printemps. Il y a peu de pluie et beaucoup de vent. Les températures descendent rarement en dessous de 4°C le matin, et frisent les 10°C dans la journée. D’ailleurs, certains arbres commencent déjà à bourgeonner dans les parcs, et les parterres se recouvrent de fleurs prêtes à éclore (notamment des jonquilles, qui arrivent d’habitude un peu plus tard). La grande absente de cette année ? La neige ! Pourtant l’année dernière, nous avons été servis. Edimbourg s’est recouvert d’un épais manteau de neige à cette époque, et le ciel bleu qui a suivi a été parfait pour prendre de la hauteur. Direction les Salisbury Crags pour admirer Edimbourg en blanc !
Un peu de grimpette pour se mettre en jambe
Je n’ai pas du tout l’habitude de la neige. Si vous avez suivi mes aventures de l’hiver dernier, ces premières grosses neiges m’ont autant effrayée qu’émerveillée. Effrayée parce qu’il a fallu que j’apprenne à conduire sur les routes enneigées et pas encore salées. Emerveillée parce que la neige, c’est beau. J’avais profité d’une journée de repos pour aller photographier Edimbourg devenue un Winter Wonderland, mais j’ai également profité d’une journée ensoleillée pour enfiler mes chaussures de rando pour grimper les Salisbury Crags. Merveilleux !
Contrairement à ce que je pensais, la montée n’était pas si difficile que ça. En restant sur les sentiers, qui se devinaient plus qu’autre chose, c’était même plutôt simple. J’ai mis une quarantaine de minutes à arriver au sommet, en m’arrêtant toutes les deux minutes pour admirer la vue.
Parce que l’avantage des Crags, c’est le panorama presque à 360° qu’elles offrent. Tout autour, la ville d’Edimbourg s’étend, jusqu’aux Pentland Hills au sud-ouest, jusqu’au Firth of Forth au nord et les petites îles qui y sont éparpillées, en passant par les terres au sud de la ville. Et puis il y a Arthur’s Seat qui nous regarde de haut, en nous narguant un peu. Ce sera pour la prochaine fois, aucune envie de m’aventurer là-haut ce jour-là.
Frayeur dans la descente
J’ai horreur d’être en hauteur et souffre légèrement du vertige. Tant que je restais à distance safe du bord des falaises, tout allait pour le mieux mais dès que je m’en approchais un peu trop près, j’avais la trouille. Il faut dire qu’elles sont hautes, ces falaises, et très escarpées. C’est simple, il n’y a pas de pente mais un vide vertigineux. L’enfer. Une fois en haut, j’ai tenté de continuer le chemin vers le nord. Le sentier est trop près du bord, trop pentu, et il était ce jour-là recouvert de neige qui dissimulait roches traîtres et plaques de verglas.
Je suis téméraire, mais pas cinglée non plus. Quand je me suis rendu compte que j’allais devoir me tasser près du bord pour laisser passer les gens qui montaient (les fous), j’ai rapidement fait demi-tour pour repartir d’où j’étais venue.
Note pour les amateurs d’escalade : il est possible d’escalader les Crags mais il faut se munir d’une permission. C’est gratuit mais nécessaire.
Les Salisbury Crags : une merveille géologique
Le parc d’Holyrood à Edimbourg est relativement intéressant. Au cœur de cet espace de 260 hectares, on retrouve tout de même un volcan, des lochs, des crêtes, des collines, des falaises, des vallées et les ruines d’une chapelle. Rien que ça ! Beaucoup connaissent Arthur’s Seat – ce volcan éteint qui domine la ville d’Edimbourg, mais ce sont les falaises à l’ouest qui nous intéressent aujourd’hui.
Les Salisbury Crags (crag signifie rocher escarpé) culminent à 46 mètres. Leur nom vient du premier Earl de Salisbury qui accompagna un jour le roi Edouard III d’Angleterre pendant une de ses invasions de l’Ecosse.
Les Crags (pour les intimes) sont formées de dolérite et de basalte en colonne. C’est à Dynamic Earth que j’ai appris tout ça. Tout comme j’ai appris que c’est à Edimbourg qu’est née la géologie moderne. Comme je vous l’expliquais dans l’article sur ce chouette centre scientifique, James Hutton, père de la géologie moderne, a observé et étudié les Salisbury Crags, et s’est rendu compte des mouvements constants de la Terre.
Infos pratiques
★ Il y a un parking juste à côté du Palais de Holyrood (qui vaut le détour lui aussi). Comptez £1 de l’heure, payable par carte ou monnaie. Pour la #TeamSansVoiture, il y a plein de bus qui s’arrêtent près de Holyrood Park, de tous les côtés.
★ Il y a plein de sentiers qui partent du parking, à vous de choisir le vôtre ! Certains sont plats et traversent le parc entre Arthur’s Seat et les Salisbury Crags, certains grimpent côté volcan, d’autres côtés falaises.
★ Le parc est accessible à tout le monde, y compris aux personnes en fauteuil roulant (bon, pas tous les sentiers mais certains sont goudronnés).
★ A visiter dans les alentours : Holyrood Palace, le Parlement écossais, Dynamic Earth.
👉 En cadeau : un motivé qui a sorti ses skis pour se balader dans le parc d’Holyrood !
2 commentaires
J’adorerais voir l’Ecosse sous la neige ! Navrée pour ce petit coup de flip à la descente… je connais, même si j’adore +++ la montagne, j’ai parfois des petites crises de vertige inopinées, ça te terrasse quand tu ne t’y attends pas ! Je vais lire ton article canyoning pour voir comment tu as géré ça du coup 🙂 des bises !
C’était merveilleux ! Je ne pense pas qu’on ait le moindre flocon cet année..
Je me souviens de tes stories et posts sur Instagram, dans lesquels tu racontais la randonnée où tu avais du sauter par-dessus des crevasses. Ça m’a fait froid dans le dos ! Je t’ai trouvée vraiment courageuse d’avoir fait un truc pareil ! Bises x