Single track roads : les 10 commandements pour une expérience au top !

par Ophélie
Publié le Edité le 6 commentaires
Single track roads : les 10 commandements pour une expérience au top !

Quand on débarque sur les routes britanniques, les single track roads effraient. Entre apprendre à gérer son véhicule (ou celui de location) sur la voie de gauche et se familiariser avec les règles de courtoisie au volant, conduire au Royaume-Uni n’est pas forcément évident (sauf si vous avez lu cet article où je vous parle des trucs à savoir, évidemment). Alors imaginez un peu de devoir rouler sur les single track roads ? A moins que vous ayez grandi dans la campagne profonde, vous n’avez peut-être pas été confronté à ce genre de route (et encore, même dans la campagne française elles sont plus larges !). En réalité, il suffit de savoir deux ou trois petites choses pour les emprunter sans encombre !

Les 10 commandements de la conduite sur les single track roads

Une single track road au cœur de Glen Etive.

1. Les single track roads, tu comprendras.

Très fréquentes dans les endroits ruraux, les single track roads sont des voies très étroites, mais à double sens : il est impossible que deux voitures s’y croisent côte à côte. Elles sont parfois dégagées et permettent de voir les véhicules arriver de loin mais souvent, elles sont bordées de haies si hautes qu’on ne voit pas plus loin que la fin d’un virage. Quand on n’a pas l’habitude, ça a de quoi faire peur.

 

2. Partout au Royaume-Uni, tu les trouveras.

On pense souvent (à tort) que les single track roads sont une spécialité écossaise, mais pas du tout. Impossible d’échapper à ce type de route, en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles. Elles sont très fréquentes en pleine campagne et dans les parcs nationaux et régionaux.

3. Ta vitesse de conduite, tu adapteras.

En théorie, les single track roads sont limitées à 60 mph, mais en pratique, on dépasse rarement les 30-50 mph. Non seulement elles sont étroites mais elles sont rarement en lignes droites bien dégagées. Parfois, elles sont bordées de haies si hautes qu’il est impossible d’anticiper la venue d’un véhicule, d’un vélo ou d’un piéton. La météo joue aussi : impossible de rouler très vite quand il pleut, qu’il y a du brouillard, ni même quand on a le soleil dans les yeux.

 

4. Ton temps, tu prendras.

Ne te fie pas à Google Maps ou au GPS pour la durée d’un trajet qui inclut une de ces routes. Tu ne rouleras jamais à 60 mph et ça, les GPS l’oublient quand ils calculent les trajets. Il est aussi courant de tomber nez à nez avec des moutons, des vaches ou même des marcheurs sur ce genre de routes. Prudence est mère de sûreté comme on dit.

Dumfries & Galloway
Glen Etive

5. Les locaux, tu ne gêneras pas.

Ces routes qui te semblent si exotiques sont en réalité plutôt fréquentées, et je ne parle pas seulement des touristes et vacanciers. Les gens du coin les empruntent dans leur vie de tous les jours. La courtoisie veut que tu les laisses passer devant toi si tu n’es pas très sûr de ce que tu fais ou que tu veux prendre ton temps pour admirer le paysage.

 

6. Les passing places, tu comprendras.

Les passing places sont des endroits ponctuels où la chaussée est un peu plus large d’un côté de la route. Elles sont stratégiquement placées à droite ou à gauche de la chaussée et servent à se ranger si une voiture arrive en face ou si tu veux laisser passer quelqu’un de plus pressé (cf commandement précédent).

7. Les passing places, tu reconnaîtras.

Elles sont souvent notées par un carré ou un losange blanc, entouré de noir, avec écrit en majuscules PASSING PLACES. Attention, parfois il n’y a pas de panneau en vue et il faut réfléchir un peu. Une route très étroite ? Un écart non signalisé sur le côté ? C’est une passing place !

 

8. Le sens de la marche, tu suivras.

Le véhicule le plus proche d’une passing place doit s’arrêter – même si ça veut dire faire une marche arrière pour se ranger. En général, on fait des appels de phare pour signaler au véhicule qu’on a la possibilité de se ranger, pour qu’il puisse avancer sans problème. S’il te fait des appels de phare, c’est pour te dire que tu peux avancer. Attention ! Si la passing place est à ta gauche, tu t’y ranges. Si la passing place est à ta droite, tu t’arrêtes sur la chaussée et le véhicule en face s’en servira pour contourner ta voiture.

Le long du Loch Ness
Dumfries & Galloway

9. La courtoisie, tu adopteras.

C’est super important en général mais ça l’est encore plus sur ces petites routes. Un signe de la main pour remercier le véhicule que tu croises, peu importe s’il te laisse passer ou que c’est toi qui le laisses passer. Dans tous les cas, on fait signe.

 

10. Sur une passing place, tu ne te gareras pas.

J’insiste, une passing place n’est PAS un parking. Pour des raisons évidentes, se garer sur une passing place peut causer des obstructions sur la route. C’est dangereux = on ne le fait pas.


Frayeur et colère sur les single track roads

Été 2016. Dix jours après avoir commencé à conduire au Royaume-Uni, je pars avec les copines dans le parc national du Peak District. Tout se passe à merveille, y compris sur les single track roads. Je roule doucement, je suis concentrée : la route est bordée d’immenses haies, on ne voit rien à plus de dix mètres. Mais ça va, je gère ! Et puis Sarah à la merveilleuse idée de nous sortir un “imaginez si on croise un tracteur !” Prochain virage, devinez ce qui arrive ? Un tracteur. Tout s’est bien passé mais j’ai quand même bien serré les fesses, et les filles n’en menaient pas large.

Printemps 2019. En plein road trip dans les Highlands avec des amis, nous sommes sur l’île de Skye. Nous revenons des Fairy Pools et sommes sur une longue single track road, la vue est bien dégagée. Au loin, après un virage, une voiture arrive et fait des appels de phare à répétition. Je me range sur une passing place, indique au conducteur de venir et attend qu’il me dépasse. Signe de la main pour me remercier, je continue ma route. Sur la seule passing place disponible de son côté, une voiture de cinq mecs est garée. Ils sont dehors, à prendre des selfies, tout contents ces idiots. Sans se rendre compte qu’ils bloquent toute la route. Est-ce que je me suis arrêtée pour leur signaler que leur comportement était dangereux ? Of course !

Été 2022. Micro-aventure dans le sud-ouest de l’Ecosse. Nous longeons le Loch Doon sur la single track road. Heureusement, il n’y a personne en face : toutes les passing places, ou presque, sont occupées par deux ou trois voitures garées. Aucun problème ce jour-là, mais ça aurait pu être compliqué. D’ailleurs, les rangers ont appelé les polices pour dégager tout ça.


J’espère que cet article vous sera utile pour vous lancer sur les routes britanniques sans avoir peur !

✏️  Si vous avez des anecdotes de conduite sur les single track roads, let me know dans les commentaires ! 

Vous aimeriez aussi

Laisser un commentaire

6 commentaires

Clementine Tangerine 29 septembre 2022 - 16:53

On les trouve partout MAIS… les pires restent celles de Cornouailles et du Devon, je crois. Avec des talus de 2m de haut de chaque côté. Hahaha.
 
Par contre, les pires en terme touristique… sont sur Skye. En allant vers Elgol, là où j’avais un RDV… J’avais beau faire des appels de phares à la voiture de devant (une location), et malgré la queue qui se formait derrière… ils n’ont laissé passé PERSONNE. Et je suis arrivée en retard. Youpi.

Et ma plus grosse honte ? Devoir reculer pour me mettre sur la passing place loin derrière moi alors que j’étais en pente. Je n’avais JAMAIS fait un démarrage en pente, en marche arrière. Et je n’arrêtais pas de caler… (alors que la passing place de leur côté, qui nécessitait aussi une marche arrière, n’était pas en pente !)

Répondre
Ophélie 30 septembre 2022 - 08:40

Nan, je pense que les pires sont dans le Lake District. J’ai oublié cette anecdote mais je me souviens d’une single track road près de Grasmere, avec une pente de 25%. Je montais, le mec qui est descendait a forcé le passage et ma pauvre Honda de 2004 a galéré à redémarrer. Rien que d’y penser ça me donne des frissons. 😀
J’ai dû faire ça aussi, du côté de Glen Affric ! Marche arrière, en descente, sur une route qui tournait. J’ai eu la peur de ma vie (mais j’ai réussi à redémarrer sans problème !).
Merci pour tes anecdotes ! ♥ x

Répondre
Marie 29 septembre 2022 - 10:53

Les single tracks écossaises, une des raisons pour lesquelles j’aime tant ce pays ! Petites mentions spéciales pour la première fois où je conduisais en Ecosse, et où je me suis retrouvée à m’enfoncer autant que possible dans la haie bordant la passing place parce que deux camions énormes arrivaient en face (petite terreur à l’époque) et la fois plus récente où je suis restée coincée sur la route pendant 5min parce que des vaches des Highlands se battaient au milieu de la chaussée. Le mieux reste peut-etre la combinaison single track + blind summit, ou bien single track + virage à 180° en montée raide + voiture qui arrive en face donc tu dois reculer dans le virage…

Répondre
Ophélie 30 septembre 2022 - 08:35

La vache, je me serais pissé dessus ! Par contre, je valide les vaches ! ♥ x

Répondre
Camille 27 septembre 2022 - 15:56

Ca fait tellement PEUR, quand tu dois reculer en conduisant à gauche pour t’y garer… mais ça reste un super système ! Quand j’en ai pris en tant que conductrice, je n’ai pas vu les passing places squattées par des crétins de touristes, je crois. J’ai eu de la chance !
Bien ce petit mode d’emploi en tout cas 😉

Répondre
Ophélie 28 septembre 2022 - 09:38

J’avoue, je ne faisais pas ma fière la première fois. Maintenant c’est easy peasy !
Ces touristes-là, je les méprise à plus haut point.
Merci Camille ! x

Répondre

À PROPOS

Ophélie

Ophélie

Buveuse de café quasi professionnelle et collectionneuse d'images, je vis au Royaume-Uni depuis 2014.

Rejoins-moi

Dans ta boîte aux lettres une fois par mois, gratuite et sans spam ! ღ

Mentions légales | Blogroll

 

© 2014-2023 | Tous droits réservés.

Le blog utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Si vous n'êtes d'accord, vous pouvez refuser. Accepter Lire la suite