« My Scottish diaries » change de nom : A wee Friday blether est bien plus Scottish-like. Il y a quelques semaines, je vous parlais de la langue anglaise à la sauce écossaise. Avec ce nouveau nom, nous sommes en plein dedans : wee veut dire petit, to have a blether signifie avoir une discussion sans grande profondeur, le tout, en anglais d’Ecosse. Ça rejoint totalement ce dont je parle dans ces articles de micro-blogging, publiés (en général) tous les vendredis. Au programme du jour : trois musées, une expo et un bouquin.
Du temps libre : nouvelle étape dans ma vie de freelance
Ça y est, mon amie Lauren m’a rejoint dans la merveilleuse aventure du freelance ! Ce qui signifie que j’ai désormais deux jours de repos par semaine, une chose quasi-impossible quand je bossais avec ma boîte.
Depuis lundi, l’été semble être installé en Ecosse (il fait plus d’une vingtaine de degré à l’heure où j’écris cet article), ce qui me donne follement envie d’aller explorer Edimbourg et les alentours. Mardi, je suis restée en ville et avec Sarah, nous avons profité d’une belle journée ensoleillée pour (re)visiter trois musées. Alors oui, se retrouver enfermées entre quatre murs alors qu’il fait un temps superbe, ce n’est pas d’une logique infaillible. Sarah et moi aimons le soleil, mais les températures étaient trop élevées pour nous (je n’ai pas déménagé en Ecosse pour mourir de chaud !). Que voulez-vous !

Pause déjeuner aux Princes Street Gardens, avec vue sur le Scott Monument

Le Royal Mile, au cœur de Old Town. Il y a un an à quelques jours près, nous étions seules, Sarah et moi, sur cette artère pavée !

De la verdure en plein centre-ville : le joli Dunbar’s Close Gardens, caché quelque part sur le Royal Mile ♥
Trois musées et une expo dans le vieux centre d’Edimbourg
(1) Le National Museum of Scotland est un de mes musées préférés depuis que je l’ai découvert en 2010. A cause du covid, il n’est pas entièrement ouvert et la visite est un peu différente d’avant. Il faut réserver à l’avance et la visite en sens unique suit un parcours à travers le musée.
Nous y sommes surtout allées pour voir l’exposition The Galloway Hoard. C’est une expo sur un trésor de l’âge viking (IXe siècle pour la plupart des objets) découvert en 2014 dans la région de Galloway, dans le sud-ouest de l’Ecosse.
Au programme : des bijoux en or et en argent, des lingots d’argent, un vase protégé par un morceau de soie, des boules de boue (assez anecdotique pour le noter ici). Je doute que ça intéresse tout le monde, mais j’ai personnellement adoré. Ça m’a rappelé mes cours de civilisation celte quand j’étudiais à Glasgow.
L’exposition est gratuite et au National Museum of Scotland jusqu’au 15 septembre 2021.


(2) Gladstone’s Land est une jolie propriété sur le Royal Mile. En travaux depuis presqu’un an, elle a enfin rouvert ses portes, et ce mardi était l’occasion d’y repasser. J’ai bien fait, ça n’a plus grand chose à voir avec ce que j’ai pu voir en 2019. Comme d’habitude, il fallait réserver à l’avance.
J’ai adoré cette visite, notamment parce que pour une fois, le visiteur est autorisé (et encouragé !) à tout toucher. Les meubles, les objets – tout ! Nous avons pu essayer des chapeaux du XVIIe siècle, sentir des condiments utilisés à l’époque.
Ce qui rend cette visite incroyable, ce sont les bénévoles qui se trouvent dans chaque pièce et qui se font un plaisir de raconter l’histoire des lieux et des objets emblématiques. Ils sont très calés et peuvent répondre à presque toutes les questions qu’on peut se poser pendant la visite.
Je ne vous en dis pas plus, un article arrive très vite sur le blog.
L’entrée à Gladstone’s Land est gratuite pour les membres du National Trust for Scotland et coûte £7.50 pour un adulte.
(3) Le Museum of the Mound était tout nouveau pour moi. D’ailleurs, je n’en avais jamais entendu parlé avant de chercher sur Google la liste des musées d’Edimbourg qui étaient ouverts (il me tarde de pouvoir retourner au Musée des Ecrivains, à deux pas de celui-ci).
Situé au cœur du siège social de la Bank of Scotland dans un bâtiment baroque du XIXe siècle, ce musée parle de monnaie, de finances et d’économie. C’est clairement pas mon sujet de prédilection mais c’était gratuit et il ne fallait pas réserver à l’avance. Parfait pour conclure cette journée culturelle.
Au final, ça a été une bonne découverte, très intéressante ! J’y ai vu un million de livre sterling, et j’ai pu graver ma propre pièce, une reproduction d’une pièce du XIIIe siècle à l’effigie d’Alexandre III.


De l’argent sous toutes ses formes… et des vieux livres de comptes manuscrits !

Graver une pièce, ça se dit « to struck a coin » ou « to mint a coin ». Je n’en avais pas la moindre idée, je me suis couchée moins bête !

Ma petite merveille : une imitation d’une pièce du XIIIe siècle à l’effigie d’Alexandre III – gravée par mes soins à grand coup de marteau !

Un bouquin : The Midnight Library de Matt Heig (2020)
Je louchais sur ce bouquin depuis des mois : il traînait sur l’étagère de M., une des dames avec qui je travaille. Il y a deux semaines, surprise : elle m’en a offert une copie pour me remercier de l’aider au quotidien. Pas nécessaire, mais très apprécié quand même ! Dans ce roman, on parle de choix, de regrets et du fait d’embrasser sa vie telle qu’elle est.
The Midnight Library, c’est l’histoire de Nora, jeune trentenaire dépressive. Elle perd son job, et son chat se fait écraser. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, elle se suicide. Sauf qu’au lieu de mourir, elle se retrouve dans la Bibliothèque de Minuit, entre la vie et la mort. Là, conseillée par le souvenir de la bibliothécaire de son lycée, elle peut ouvrir un nouveau livre et se glisser dans une de ses autres vies, celles qu’elle aurait pu vivre, si ses choix avaient été différents. Car c’est bien le problème de sa vie : une succession de choix malheureux qui ont conduit Nora à faire une overdose d’anti-dépressants.
Le pitch n’est pas forcément des plus joyeux : ça parle de suicide, de dépression – bref, trigger warnings activés. Mais au fil des pages, on comprend vite la morale de l’histoire. Et j’ai trouvé ça très intéressant et touchant. Une lecture rapide, probablement plus appréciée par les gens souffrant de mental health issues.
Vous pouvez l’acheter ici en anglais (lien affilié) et je ne peux que le recommander.
2 commentaires
Ces musées ont l’air très chouettes 🙂 Surtout celui où on peut tout toucher c’est une super idée
C’est souvent comme ça au Royaume-Uni. Tu peux toucher, sentir. Il y a aussi des costumes à essayer (c’était le cas à Holyrood, je ne sais pas si ça se fait encore avec le covid). Ça rend les musées très ludiques pour les petits et les grands. 🙂 xx