La politique, Vincent et les girafes

par Ophélie
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La politique, Vincent et les girafes

Ce titre racoleur est en réalité le résumé très succinct de ce qui arrive dans ce nouvel édito : je vais parler des derniers évènements qui ont agité la sphère politique britannique, de l’expo Van Gogh Alive et d’un chouette trail qui emmène petits et grands en quête de girafes dans le centre-ville d’Edimbourg. Bienvenue pour ce nouvel édito du vendredi.

Si vous recevez la newsletter du blog (qui est totalement gratuite et envoyée le dernier jour de chaque mois), j’ai décidé de ralentir sur les éditos du vendredi. La raison est simple, moins de lecture et moins d’interaction. Ma routine à Édimbourg s’est installée et c’est quelque chose de non-négligeable : ma vie de tous les jours n’est pas faite d’expos, de cocktails et de balades malheureusement. Comme je ne pense pas que vous ayez envie de lire mes récits de belle-mère (pourquoi les enfants de 2,5 ans mangent-ils des cailloux ?), ni d’entendre mes râleries du boulot, je vous épargne. Mais je n’arrête pas ces éditos pour autant, ils referont surface dès que j’aurai quelque chose à raconter. C’est le cas cette semaine.


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Les deux expressions British de la semaine

1. « Le navire quitte le rat » (the sinking ship is fleeing the rat) utilisée dans la presse en référence aux membres du parlement qui ont démissionnés pour contrer Boris Johnson, le Prime Minister britannique ;

2. S’accrocher comme « une moule à son rocher » (like a limpet to a rock) fait référence au fait que malgré tout ce qu’il se passe, Boris Johnson n’est pas, soyons polis, très enclin à lâcher son poste.

Notez qu’en anglais, l’expression est plus forte : une moule, ça se décroche facilement alors qu’un limpet, qu’on appelle chapeau chinois par chez moi, c’est quand même vachement plus ardu. Je me souviens des efforts (souvent vains, soyons honnêtes) pour les décrocher pendant les vacances familiales sur l’île d’Oléron. Revenons à nos mollusques. Pour faire simple, les membres du parti conservateur (les Torys, majoritaires au Parlement) ne sont pas contents du tout de leur leader, Boris Johnson. En deux jours, c’est une cinquantaine d’entre eux qui ont lâché leur poste en guise de constatation. C’est digne d’un (mauvais) soap opera. Sky News affichait d’ailleurs un décompte live des MPs qui démissionnaient. Une d’entre eux a d’ailleurs abandonné vingt-quatre heures après avoir été nommée, un record.

Bref, on s’amuse bien au gouvernement britannique. Quelques comptes Twitter pour se tenir informés :

  • Assa relaie beaucoup d’informations et elle s’y connaît sur le sujet.

  • Larry The Cat, félin officiel du 10 Downing Street, a son propre compte et c’est drôle, en plus de relayer des infos.

  • Sinon, suivez les hashtags en lien avec le truc, on trouve des pépites.

 

Quand la presse s’en donne à cœur joie

Depuis quelques jours, la presse ne manque plus de créativité pour utiliser la démission de Johnson et des MPs. Mon préféré reste BBC Newsnight, qui a remplacé son générique de fin par la liste des démissions, avec la Bittersweet Symphony en toile de fond. La presse écossaise n’a pas manqué d’en faire la une, c’est assez drôle.

Fin de la parenthèse politique.


Je suis enfin allée voir l’expo Van Gogh Alive

Depuis le 17 mars et jusqu’au 17 juillet, il y a une expo sur Vincent Van Gogh en plein centre d’Édimbourg. Vue par, je cite, « 8,5 millions de spectateurs dans plus de 75 villes du monde entier », Van Gogh Alive n’est pas une simple présentation des œuvres de l’artiste néerlandais. C’est avant tout une expérience immersive et multi-sensorielle qui permet non seulement d’admirer les œuvres mais également de s’y plonger et de les ressentir. Imaginez un grand espace, plusieurs écrans de tailles diverses sur les murs et le sol, des hauts parleurs savamment placés : le cadre est bien choisi.

A £24.50 l’entrée, mes attentes étaient hautes. Je suis ressortie avec des impressions mitigées.

1. Je suis super contente d’avoir pu aller la voir, c’était incroyablement beau. Avec tous les écrans, les animations, la musique et les citations, j’ai ressenti les peintures de Van Gogh, tous courants artistiques confondus. De ce côté-là, la promesse est tenue.

2. La séance dure 45 minutes et ça passe à une de ces vitesses ! Quand les écrans se sont éteints, Sarah et moi avions du mal à croire que presque une heure s’était écoulée.

3. C’est beau, émouvant, touchant mais bordel, c’est trop cher ! J’aime que l’art soit accessible à tous et clairement, ce n’est pas le cas.

4. Côté accessibilité, c’est pas ça non plus. La salle est grande, il devait y avoir six bancs qui se battaient en duel, placés de manière très aléatoire. Pour les personnes à mobilité réduite et/ou qui ne peuvent pas rester debout, c’est compliqué. Je chipote mais, en plus de ça, les bancs sont hyper bas.

Pour résumer : expérience géniale MAIS trop chère et pas accessible à tous. Je recommande quand même si vous avez l’occasion. Elle débarque à Manchester en octobre, mais également en France où au Canada.


En quête de girafes à Édimbourg !

J’ai dit dans l’intro que j’étais belle-mère, chose dont je n’avais encore jamais parlé sur le blog (je crois), mais ce n’est pas un secret. Maintenant, je suis constamment à la recherche d’activités à faire avec un enfant qui (1) ne coûtent pas un bras, (2) sont ludiques et colorées, et (3) peuvent se faire rapidement. L’Enfant a une capacité de concentration aussi longue que la mienne, exit les trucs longs et boring.

Ce long prélude est une pseudo-excuse pour l’activité que j’ai essayée cette semaine avec Sarah. Jusqu’à fin août à Édimbourg, 74 girafes (42 grandes et 32 petites, décorées par des primaires) ont été éparpillées dans la ville, principalement dans le centre. Le projet s’appelle Giraffes About Town. Il y a une app (£0.89 exactement) qui permet de noter les girafes trouvées, avoir des infos sur les artistes et l’œuvre. Et on peut voter pour celles qu’on aime bien.

C’est fun, avec un tas de rewards à collectionner, il ne m’en faut pas plus pour que je signe. Si vous passez dans le coin, c’est à faire ! Notez d’ailleurs qu’on a vu plus d’adultes jouer le jeu que d’enfants… probablement des prospecteurs d’activités children friendly eux-aussi !

Summer Projects

Toujours dans la newsletter (toujours gratuite et envoyée une fois par mois, ça n’a pas changé depuis le début de cet édito), j’ai parlé de deux projets :

Projet n°1. L’Ecossais a acheté un van et nous avons commencé à le convertir, à le transformer en van pour des week-ends impromptus. C’est une chouette aventure et il me tarde de vous montrer le processus !

Projet n°2. J’écris un bouquin. Je ne veux pas en dire trop pour l’instant mais c’est un projet qui me tient à cœur et qui va me prendre plusieurs mois – stay tuned! Ne vous attendez pas un guide de voyage, c’est pas le but. Mais ça parlera d’Ecosse (what else?).

A l’occasion de ce nouvel édito, j’en rajouter un troisième :

Projet n°3. Je suis en train de vous bricoler un truc pour le mois d’août. Je sais que c’est souvent le mois de l’année où beaucoup d’entre vous (moi compris) avec d’autres envies que de rester devant un écran, ce qui ne donne pas vraiment envie d’écrire de longs articles que personne ne lira. Je vous proposerai un contenu court et régulier pendant tout le mois.

Pause café à Burr & Co, Edimbourg

Voilà pour les dernières news en date. Rendez-vous mardi pour une nouvelle étape du road trip de quatre jours dans les Highlands de mai dernier – je vous emmène sur la Route des Îles, entre Fort William et Mallaig.

✏️ Si quelque chose vous a fait réagir ou si vous voulez juste dire bonjour, laissez-moi un petit message ! ♥

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2 commentaires

Camille 12 juillet 2022 - 09:56

Trop chouette, tu as écrit un Wee Friday Blether ! Je suis toujours ravie de te lire. J’aime énormément tes projets, je suis très curieuse d’en savoir plus sur ton livre (je voulais répondre à ta newsletter, mais j’étais totalement sous l’eau quand je l’ai reçue).
Avec une de mes amies, on a suivi les grandes manœuvres politiques comme un feuilleton, c’était palpitant. Maintenant, bien sûr, les paris sont ouverts. L’avantage, vu de France, c’est qu’on se sent moins concernés et qu’on peut le prendre à la rigolade (même si c’est assez peu drôle).
L’expo Van Gogh est typiquement le genre de choses qui ne me dit jamais trop, parce que je trouve ça beaucoup trop cher pour ce que c’est, et tu confirmes. Dommage.
Bonne semaine Ophélie !

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Ophélie 12 juillet 2022 - 10:03

J’en dirai plus une fois que j’aurai mes idées bien arrêtées. 😉 Pour le moment, il y a encore des zones de flou dans ma tête, il faut que je fasse le tri !
J’avoue que c’était palpitant ici aussi. Avec ma coloc, on suivait bien les news alors qu’on n’est pas très branchées politique… Mais c’était intéressant de voir Johnson repoussé dans ses derniers retranchements. Malgré tout, on a quand même un peu peur de la relève (si c’est Sunak ou Patel qui reprend les rênes, ça va être encore pire !).
Pour l’expo, j’ai vu qu’à Toulouse elle serait à €12, ce qui est plus abordable déjà. C’est vraiment dommage qu’elle soit aussi chère au Royaume-Uni en tout cas (il me semble qu’à Londres, c’était £27 ou un truc du genre !).
Bonne semaine à toi Camille, des bisous !

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Ophélie

Ophélie

Buveuse de café quasi professionnelle et collectionneuse d'images, je vis au Royaume-Uni depuis 2014.

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