Il est temps de rattraper le temps perdu : nous sommes en novembre 2021, je vous raconte des aventures de juillet. Better late than never comme on dit. Je ne peux pas dire que cet été ait été (essayez de dire ça vite, c’est super dur !) fou niveau camping. Cependant, avec Camille, ma partner in crime, nous avons quand même profité de deux jours de repos en commun pour aller nous échapper du côté du Parc National des Cairngorms. Nous avions adoré nous balader dans le coin l’année dernière alors nous avons profité de deux jours de juillet pour en découvrir davantage. Direction la partie est de ce parc !
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Direction : le Parc National des Cairngorms !
Lundi matin. Il fait déjà une chaleur à crever alors que nous nous mettons en route, Camille et moi, après un saut à Lidl pour acheter des donuts (notre rituel camping). Ça annonce la couleur du voyage : nous passons notre temps à nous plaindre de la chaleur. (Note : l’Écosse nest pas réputée pour ses grandes chaleurs, nous n’avons pas l’habitude). Ajoutez à ça les bouchons sur le pont qui enjambe le Firth of Forth et à Perth, c’est l’enfer. Heureusement, ça se débouche une fois sortie de la ville et le reste de la route se passe sans encombre. Nous allons à Grandtully pour une activité encore inconnue pour nous deux : du canyoning !
Grandtully est un petit village de même pas 800 habitants, juste avant Pitlochry. Chose étonnante, on y trouve un chocolatier de renom, dont le lounge semble tout droit sorti d’un mélange entre Alice au Pays des Merveilles et le Pays Imaginaire. C’est le Highland Chocolatier. Pour un bled aussi petit, il y a pas mal de monde et nous nous faufilons sur la dernière place du parking. Nous avons juste le temps de dévorer manger quelque chose avant qu’il ne soit l’heure de nous mettre à l’eau (littéralement). A noter : leur chocolat (très) chaud au caramel salé et leur brownie sont une tuerie. Just sayin’.
L’activité du jour : faire du canyoning, une première pour Camille et moi !
14h, il est l’heure de nous diriger dans le bâtiment en face : une grande cabane de bois, cachée sur le parking de l’hôtel de Grandtully. Un monsieur qui semble vivre dans sa caravane à l’année nous accueille chaleureusement avant de nous indiquer où aller. C’est la compagnie Free Spirits qui va nous accompagner dans notre aventure du jour.
Nous faisons la rencontre de Steve, notre guide, et de Rich et Kelly, un couple de londoniens avec qui nous allons passer l’aprem. Petit groupe ? Parfait ! Une fois équipés des tenues réglementaires (une combinaison de plongée et sa veste assortie, un gilet de sauvetage et un casque, le top du glamour), nous nous mettons en route pour la gorge Calvine, près de Pitlochry.
Un jour, je vous parlerai de cette fabuleuse expérience qu’a été le canyoning pour moi. Pour l’instant, je me contente de vous montrer l’endroit incroyable où nous avons fait les andouilles pendant plusieurs heures, à escalader des rochers en rappel et à sauter dans les cascades bouillonnantes.
► Le jour de tout vous raconter est arrivé : découvrez mon expérience « canyoning » dans cet article ♥
Une fois les tenues rendues à Steve, des vêtements secs enfilés et les cheveux brossés, nous quittons tout ce beau monde pour nous rendre de l’autre côté du Parc National des Cairngorms. Mais avant ça, nous faisons une pause repas à Pitlochry. C’est pareil que dans mon souvenir, très fleuri et super mignon. Pittoresque à souhait ! Le canyoning, ça creuse ! Et ce soir, nous avons prévu de camper du côté de Braemar.
En route pour chercher l’emplacement idéal pour monter les tentes
Nous empruntons la vieille route militaire (nommée la Old Military Road, de manière totalement originale) A93, qui serpente entre Bridge of Cally et Braemar. Elle se divise en deux, de part et d’autre de la rivière Clunie : nous longeons la rive est. Nous avions fait du repérage pour noter quelques endroits sympas où s’arrêter mais nous en choisissons un autre, qui a l’air bien sympa. La voiture est garée sur un parking monospace et nous descendons vers la rive. L’endroit est parfait, avec la rivière qui coule à deux mètres de nous. C’est probablement mon campsite préféré so far! (Pour découvrir les autres, c’est ici !).
La soirée est parfaite : barbecue, marshmallows grillés au feu de bois, jeu de société et musique d’ambiance (la joie du camping sauvage, sans emmerder les voisins).
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Remonter vers Balmoral Estate en s’arrêtant à Braemar
Mardi. Nous laissons tomber l’idée du lever de soleil, il y a beaucoup trop de nuages de prévu. Ça nous laisse le temps de profiter d’un mini grasse mat’ avant de plier bagage. Un dernier coup d’œil pour vérifier que nous n’avons laissé aucune trace et nous repartons le long de l’A93.
Premier arrêt de la journée : le château de Braemar. Il est encore tôt, il n’y a littéralement personne sur le parking. Le château est fermé aux visites mais le jardin est en libre accès. Camille et moi y passons un moment à nous délecter de la vue et de cet étrange petit château, dressé au milieu de nulle part. Je le trouve assez marrant, perché au sommet d’une petite colline, avec ses petites tourelles qui s’élèvent dans les airs. Il y a de l’art aussi – j’imagine que c’est plus sympa quand il fait nuit. Les néons de jour, c’est moyen.
En filant vers Balmoral, nous nous arrêtons sur le parking du célèbre château. Nous n’avons pas prévu de le visiter ce jour-là mais nous voulions voir s’il était visible de la route. Il ne l’est pas, c’est un peu la déception. Du coup, nous partons un peu plus loin à la recherche de la pyramide découverte via le compte Instagram Hidden Scotland. Une pyramide, sur les terres du Balmoral ? Let’s go!
La première fois, nous ratons l’entrée et faisons un tour gratuit. Aucun regret car en chemin, nous voyons une poignée de Highland Coos, ces vaches écossaises rousses à frange, et une cabine téléphonique transformée en bibliothèque (au milieu de nulle part, certes). Au second passage, nous nous garons et marchons en suivant les quelques panneaux. Nous traversons un endroit des plus étranges. On dirait un de ces villages d’expérimentation dans les films américains censés être flippant : tout semble un peu trop parfait. Les maisons bien alignées, les pelouses tondues au millimètre près, les habitants vraiment trop souriants. Ça ferait presque froid dans le dos.
Je la fais courte : la marche pour voir la pyramide est une bonne randonnée qui monte, qui monte. Nous nous en rendons rapidement compte et décidons de faire demi tour après le cairn qu’on a déjà aperçu. La pyramide, ce sera pour une prochaine fois, là nous n’avons pas le temps et nous ne sommes pas équipées pour ça (aka nous pensions que ce serait une balade de santé et avons laissé les bouteilles d’eau dans la voiture).
Le Muir of Dinnet et sa gorge
Nous retournons à la voiture, direction the Muir of Dinner, une réserve naturelle située dans l’est des Cairngorms. En chemin, nous en profitons pour regarder ce que signifie muir, un mot que l’on retrouve souvent sur les cartes d’Ecosse : c’est tout simplement le mot écossais pour moorland, une ‘lande’. Le parking est quasiment plein, mais nous trouvons quand une place pour garer la voiture. Après une pause toilettes et une carte du coin récupérée, nous nous engageons sur le chemin qui mène a un endroit qui s’appelle Burn O’Vat. J’avais vu des photos mais je ne m’attendais pas à quelque chose de si beau.
L’accès au Vat donne le ton : il faut se glisser dans une fente étroite entre deux énormes rochers, tout en évitant de finir les pieds dans le petit ruisseau qui tapisse le fond. Ambiance Jurassic Park, avec la végétation vert émeraude florissante !
Le Burn O’Vat, c’est une gorge formée pendant l’âge de glace, il y a plus de 10 000 ans. C’est la fonte des glaciers qui est la cause de tout ça. Qui dit fonte des glaces dit un flot d’eau plus important, et donc de l’érosion. En résulte une gigantesque cuvette de granite, avec une jolie cascade dont l’écho résonne tout autour de nous. Les photos ne permettent pas de se rendre compte de la taille des lieux, alors pour une fois, je glisse une photo avec des gens dessus.
Une fois remise de nos émotions (ça fait quand même quelque chose de se trouver dans un endroit pareil), nous finissons la petite boucle qui s’élève un peu sur la colline avant de redescendre vers le parking. La vue tout en haut est assez sympa. Tout le long du chemin, il y a des petits panneaux sur les arbres, pour présenter les différentes espèces d’oiseaux qu’on peut observer et leurs systèmes de nidification. C’est chouette, mais un peu dommage qu’ils ne soient pas mis sur des arbres avec ces nids en question. Cette fois, le parking est plein à craquer, des voitures sont garées sur le côté de la route, c’est un peu le bordel. Nous n’avons pas quitté le parking que la place que nous venons de libérer est prise d’assaut.
Note : Nous avions repéré un endroit pour déjeuner près de la réserve naturelle, le Cambus O’May Cheese & Milk Hoose Café (on a vu le mot fromage, ça nous a suffi). Malheureusement, à cause de la pandémie, c’était fermé. Mais ça avait l’air vraiment sympa.
► Lire l’article : Ambiance Jurassic Park au Muir of Dinnet
Braemar : une belle surprise
Il est encore tôt et comme nous n’avons pas tellement envie de rentrer tout de suite, nous retournons à Braemar pour déjeuner et explorer le village. Ce n’est pas l’attraction du siècle, mais c’est quand même mignon. Ça reste un village touristique, où les gens de passage dans les Cairngorms s’arrêtent. D’ailleurs, il y a pas mal de monde quand nous nous y arrêtons. Des familles, des motards, tous venus comme nous profiter du soleil sur la nature environnante.
Que voir à Braemar ? Les ruines du château de Kindrochit, les petites rues mignonnes et l’exposition d’art contemporain installée dans l’église. Il y a aussi des panneaux qui expliquent l’histoire du village, c’est intéressant.
Note bis : En parlant d’églises, il y en a deux. L’une d’entre elles a été reconvertie en habitation. Camille et moi sommes allées en faire le tour pour prendre des photos avant de nous rendre compte que nous étions sur une propriété privée, avec des gens qui pouvaient nous voir de l’intérieur.
Où manger à Braemar ? The Bothy, au cœur du village. C’est bon, pas très cher et la vue sur rivière est très sympa !
Voilà qui conclut ces deux jours d’errance dans l’est du Parc National des Cairngorms. En repartant, nous l’avons traversé du nord au sud. Quelle belle surprise ça a été ! C’est bien dommage que la région ne soit pas plus populaire, car c’est vraiment un bel endroit à découvrir.
8 commentaires
Bonsoir Ophélie,
Grace à vos articles, qui fourmillent d’idées et de jolies photos, je commence à voyager en Ecosse avant de m’y rendre pour de bon début juillet. Vous êtes une parfaite ambassadrice de votre pays d’adoption ! Merci pour ce partage.
Ohh merci Nicolas, ça me fait hyper plaisir de lire ça ! Bon séjour en terres écossaises ! x
Ha ha ha, moi j’ai vraiment détesté Pitlochry ! J’y avais été en 2019, et c’était plein de touristes caricaturaux, on se serait crus à la Tour Eiffel. L’angoisse. Mais je cautionne à 200% les Cairngorms, c’est juste le plus bel endroit d’Ecosse, ou presque. Je te trouve très courageuse, pour le canyoning, bravo !
C’est marrant ça ! La première fois où je suis allée à Pitlochry, j’avais trouvé ça très joli – mais probablement parce que nous nous étions éloignées du centre !
Les Cairngorms sont, pour le moment, ma partie préférée d’Ecosse ! Tellement underrated je trouve. La beauté de l’Ecosse, sans les touristes !
Merci ! Je t’avoue que j’ai accepté de faire du canyoning parce que j’ai confondu avec… du kayaking. 😀 x
Merci pour cette article ! Nous venons de décider de faire un roadtrip en juillet 2022 en Ecosse donc je vais me replonger avec plaisir dans tes articles pour établir un itinéraire. Les cairngorms semblent vraiment jolis !
Merci pour ton message Garance ! J’espère que tu trouveras de l’inspiration sur le blog pour ton road trip. 🙂 N’hésite pas à venir me dire quelles étapes vous aurez choisies ! x
Les photos sont magnifiques, surtout les roches de la grotte. C’est tout à fait le genre d’excursions qui nous plairait.
Une petite question sur ton « tabouret » pour feu de camp ? Tu l’as acheté où ? Je n’en avais jamais vu et je trouve ça vraiment intéressant.
Merci Catherine !
Camille l’a acheté sur Amazon, je te mets le lien ici et je te l’envoie sur Instagram au cas où. Clairement un excellent allié de camping sauvage ! 🙂 x