Carnet écossais : Loch Lomond & Balloch

Je ne sais pas pourquoi, mais c’est toujours en début d’année que je suis le plus nostalgique de mon année Erasmus à Glasgow. Je replonge souvent dans mes vieilles photos, dans mes vieilles notes, et je me surprends à rêvasser. Je rêve de prendre le train et d’aller me perdre dans les paysages à couper le souffle, à me promener le long des lochs, à savourer la nature dans ce qu’elle a de plus pur à offrir. C’est probablement pour cette raison que j’ai envie de vous raconter mes aventures écossaises, ces petites journées volées au cours de l’année, pour aller explorer un peu ce pays qui m’a si bien accueillie. La dernière fois, je vous emmenais à Linlithgow, près d’Edimbourg. Aujourd’hui, on va de l’autre côté de l’Ecosse, dans les Trossachs.

S’il y a un endroit que j’aime par-dessus tout, c’est bien le Loch Lomond, relativement réputé car facile d’accès, que ce soit en voiture ou en train. Et ce loch, qu’est-ce qu’il est beau ! J’ai eu la chance de pouvoir m’y rendre à deux reprises : la première fois, en voiture, et c’était à Balmaha, sur la rive est, que nous nous étions arrêtés pour la journée. Il faisait frais, mais le soleil ne nous avait pas quitté de la journée. Je me souviens, on avait décidé de partir à l’assaut d’une petite colline, sans emprunter le chemin pédestre. Ça glissait, on a bien failli tomber une dizaine de fois. Mais qu’est-ce qu’on avait ri ! De cette journée merveilleuse, il ne me reste aucune photo : le cambriolage de l’appartement avait eu raison de mon ordinateur où elles étaient stockées.

Fort heureusement, j’y suis retournée, en train cette fois-ci, avec deux amis de passage à Glasgow. Cette seconde fois, c’est à l’extrême sud du loch que nous étions arrivés, dans le petit village de Balloch. Là encore, le temps était incroyablement beau et doux – difficile de s’imaginer que la veille, nous avions eu de la neige à Glasgow (le 1er avril, je m’en souviens comme si c’était hier) ! Nous nous étions longtemps promenées sur les rives, appréciant le silence et la sérénité émanant de cette nature un peu sauvage.

Lorsqu’on se promène en Ecosse, il est facile de s’imaginer seul au monde : il n’y a pas beaucoup de touristes dans ce genre d’endroits, encore moins à cette saison. C’est ce qu’on a ressenti ce jour-là, à marcher le long des rives, à prendre des photos de tout et de rien, à se réjouir de la beauté du paysage qui s’offrait à nous. A part dans le minuscule port de Balloch, nous n’avions croisé personne. C’est tout tranquillement que nous avons pu admirer le PS Maid of the Loch, ce bateau à vapeur actuellement en restauration (depuis 1992). Il me semble que c’est la dernière embarcation de ce genre à avoir été construite en Ecosse.

Cette seconde escapade en pleine nature m’a permis de me réconcilier avec le Loch Lomond, que j’assimilais jusqu’alors à ce foutu cambriolage qui avait gâché ma journée.

J’espère que ces carnets écossais vous plaisent ; ça me fait beaucoup de bien de partager tout ça avec vous, c’est un peu ma manière de relativiser et de prendre du recul par rapport à ces souvenirs un peu trop encombrants.