Coup de cœur aux Silver Sands of Morar

par Ophélie
Publié le Edité le 4 commentaires
Coup de cœur aux Silver Sands of Morar

Quand on pense à l’Ecosse, on a souvent en tête ces images de profondes vallées, de forêts de hauts pins et de ruisseaux qui serpentent. Et puis surtout, on imagine mille et une nuances de verts qui se déploient dans le paysage. Les Highlands représentent bien l’Ecosse dans l’imaginaire collectif ! Pourtant, c’est réducteur comme image et ma dernière expérience de camping me l’a bien prouvé. Je suis allée aux Silver Sands of Morar, et ça a été le coup de cœur immédiat !

Quand nous quittons Glenfinnan, il est à peine 15 heures. Ça nous laisse largement le temps de trouver un endroit où établir le campement du soir. Nous tenons absolument à éviter la catastrophe de la dernière fois : nous avions dû traverser le pays pour fuir la pluie, et avions galéré comme pas possible pour trouver un endroit où dormir près du Loch Morlich, dans les Cairngorms. Bref, nous avons appris de nos erreurs. Ça s’annonce déjà plutôt bien, il fait un temps splendide quand nous reprenons la route.

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Longer la côte sur la B8008

Camille tient à ce que nous allions à la plage de Morar, elle ne cesse de me vanter la beauté du lieu. La barre est mise très, très haute pour le coup et je trépigne d’impatience. Morar se situe sur la route entre Glenfinnan et Mallaig – c’est de là que partent les ferrys pour aller sur l’Île de Skye. Pour se faire plaisir, nous évitons la route principale et choisissons plutôt la route scénique. Nous quittons l’A830 après Arisaig pour nous engager sur la B8008.

La carte de l'aventure !
La route B8008 est en jaune sur la carte !

La route est aussi belle que dans mon souvenir. La route est étroite, elle monte, elle descend, il y a plein de virages. Ce n’est vraiment pas la route qui permet d’aller d’un point A à un point B le plus rapidement : c’est plutôt tout l’inverse. C’est une route côtière et elle longe donc la côte (#obvious).

La claque visuelle : des kilomètres de sable blanc, des eaux qui se déclinent en nuances de turquoise qui n’ont rien à envier aux plages des Caraïbes. Chaque virage découvre un nouveau bout de paysage sublime. Impossible de rouler à plus de 40 mph, mais c’est pas grave, c’est tellement beau !

Malheureusement, c’est un week-end propice aux sorties : il fait beau, c’est un long week-end de trois jours. Avec la pandémie, la plupart des parkings sont fermés et les gens sont garés n’importe où sur le bord de la route. Ça réduit la visibilité et rend la conduire dangereuse par moment. Impossible de se garer cette fois-ci, nous nous contentons de nous émerveiller de la voiture.

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The Silver Sands of Morar : coup de foudre immédiat !

Arrivées à Morar, nous avons de la chance : il reste une place pour se garer sur le petit parking qui déborde presque ! Houra ! Mais alors le meilleur, ce sont quand même les toilettes publiques qui se trouvent sur le parking. Ça sent le camping de luxe pour ce soir !

Nous laissons les affaires dans la voiture et nous dirigeons vers la plage. A l’entrée du sentier, un panneau rappelle les règles de base du Scottish Outdoor Access Code – qui régule l’accès à la nature et le camping sauvage (j’en reparlerai). Il semblerait que cette plage de sable argenté soit un endroit favorisé par les campeurs – ça me rend encore plus curieuse. Qu’est-ce qui attire tant les gens de ce côté-là des Highlands ?

Coup de cœur aux Silver Sands of Morar

Le chemin serpente entre les arbres – jusque-là, rien de bien magique. Et puis, au détour d’un tournant, la plage se dessine devant nous. La claque visuelle ! Le sable est si blanc qu’avec le soleil, ça fait presque mal aux yeux (#TeamFragile). Si l’eau m’avait parue d’une couleur folle sur la route scénique, ce n’est rien comparée à celle que j’ai sous les yeux. Elle se décline en différentes teintes de turquoises et elle est si claire ! A côté de moi, Camille se réjouit de me faire découvrir cet endroit (et elle a raison !). Je n’en reviens pas : deux heures auparavant nous étions entourées de verts et de vallées, et là, nous sommes à la plage. J’ai presque l’impressions d’avoir fait un voyage spatio-temporel tant le contraste est dingue.

En effet, la plage est un endroit parfait pour le camping. Sur le sable, chaque alcôve est occupée par une ou deux toiles de tente. Il y a des groupes de jeunes, et puis des moins jeunes aussi. Quelques familles jouent sur le sable ou se baignent carrément. Nous mettons un temps à nous décider : camper directement sur la plage ou s’installer dans la forêt ?

Ceci n’est qu’un maigre échantillon des milliers de photos que j’ai prises à Morar. Parce que c’était juste trop beau pour ne pas tenter d’immortaliser tout ça.

Coup de cœur aux Silver Sands of Morar

► S’installer sur la plage

+ La vue est wahou !

+ Nous avons trouvé un bout de plage vide.

Le vent souffle méchamment.

C’est loin des toilettes et de la voiture.

 

► Rester dans la forêt

+ C’est à proximité des toilettes et de la voiture.

+ C’est à l’abri du vent.

C’est plus tranquille.

La vue n’est pas aussi jolie.

La forêt remporte le match. Il est assez tôt alors nous prenons notre temps pour dresser le campement, avec des pauses thé et café. Monter la tente tranquillement, sans pluie et sans midges, c’est quand même le luxe !

 

👈 Mon nouveau sac de rando journée est juste parfait ! Je l’ai eu pour mon anniversaire, meilleur cadeau !

Coucher de soleil sur la plage de Morar

Le coucher de soleil sur la plage, c’est à tomber. La lumière de fin de journée commence à prendre des déclinaisons d’automne et tout est paré d’une aura dorée et chaleureuse. Nous en profitons pour nous promener le long de la plage, aussi loin que nous le pouvons en prenant un milliard de photos (encore) et en discutant (toujours).

Le vent souffle toujours aussi fort et en voyant les tentes qui bougent et les gens emmitouflés dans leurs manteaux, bonnets enfoncés sur la tête, nous sommes ravies d’avoir fait le choix de camper dans la forêt. D’ailleurs, il y a bien plus de tentes que quand nous sommes arrivées et toute la soirée, les campeurs continuent d’influer (je me demande où ils se sont garés !).

Pas de midges = le bonheur

Le miracle du soir : aucun midge en vue ! Pourtant cette fois, nous sommes venues préparées, avec nos chapeaux-moustiquaires et notre insect repellant. Ils resteront dans les sacs et c’est tant mieux. C’est quand même bizarre qu’ils soient aux abonnés absents (le vent, peut-être ?), mais nous n’allons pas nous plaindre. C’est tellement agréable de pouvoir bivouaquer tranquillement, et de pouvoir apprécier le dîner en extérieur.

Autour de nous, la musique fuse doucement : certains ont des goûts musicaux plus que douteux. Nous préparons notre one pot pasta fétiche en sirotant du vin et en regardant les flammes de notre feu de bois miniature. Nous avons vraiment l’impression d’être dans un vrai camping (merci les toilettes !) mais ce n’est pas désagréable. La nuit tombe doucement mais la technique du portable contre une bouteille d’eau vide fait des miracles ! Au final, nous nous endormons tôt, au rythme des différentes musiques et des éclats de rire.

C'est l'heure de l'apéro
L’apéro qui fait du bien !
Feu de camp
Coup de cœur aux Silver Sands of Morar
La bruyère est en fleurs, c’est superbe !
Coup de cœur aux Silver Sands of Morar
Quelqu’un a oublié sa tasse sur les rochers.

Réveil (inutile) aux aurores

6h, réveil. Autant celui du Loch Morlich à 4h et des poussières avait piqué, autant là ça va. Malheureusement, le lever du soleil, ce ne sera pas pour aujourd’hui car de gros nuages recouvrent le ciel. Nous prenons le temps de prendre un petit-déjeuner avant de plier bagage. Ce matin, nous décidons de ne pas nous attarder. Le programme va être vraiment cool aujourd’hui (aka nous n’allons pas faire grand-chose). Nous sommes trop fatiguées pour nous éterniser.

Arrêts entre Morar et Arisaig, toujours sur la B8008 pour prendre quelques photos. Ce n’est pas aussi joli que la veille mais la lumière est quand même dingue. Le ciel est si blanc qu’il se confond presque avec le sable. Là encore, il y a beaucoup de campeurs, mais c’est silencieux.

Arisaig est toute endormie, c’est calme. Le contraste entre les rochers recouverts d’algues et le ciel est vraiment canon ! Quelques voiliers clapotent dans l’eau – ça me donne envie de faire de la voile !

 

Arrêts sur l’A830, retour à la verdure. C’est beau MAIS quelques midges viennent nous emmerder. Nous ne nous attardons pas plus que ça. Aucune piqûre à déplorer cette fois, nous avons pris les devants avec notre répulsif.

★ Pour éviter les touristes à Glen Coe, nous faisons un détour en longeant le Loch Linnhe. C’est sublissime au possible, surtout que nous avons droit à un immense ciel bleu !

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J’espère que, comme moi, vous saurez apprécier la beauté singulière de ces paysages, à des années-lumière de ce que j’ai pu vous montrer jusqu’à présent. Une chose est certaine : je retournerai explorer la route scénique (peut-être même à pieds ?) pour pouvoir en apprécier la beauté – mais pas dans la voiture !

✏️ Vous connaissiez ce coin ?

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4 commentaires

Fany 3 mai 2021 - 11:38

Les paysages sont sublimes sous ce ciel bleu. Et à ma grande surprise, ils ressemblent beaucoup à l’Afrique du Sud.

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Ophélie G. 3 mai 2021 - 15:34

Ah oui ? J’avoue que je ne pensais pas voir ce genre de paysages dans les Highlands écossais. 😀 xx

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Lolli 30 septembre 2020 - 11:20

C’est vraiment magnifique 🙂

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Ophélie G. 2 octobre 2020 - 11:12

Merci Lolli ! xx

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À PROPOS

Ophélie

Ophélie

Buveuse de café quasi professionnelle et collectionneuse d'images, je vis au Royaume-Uni depuis 2014.

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