Glastonbury, ce n’est pas seulement le nom d’un festival de musique hyper connu. C’est avant tout le nom d’une petite ville du Somerset (dans le sud-ouest de l’Angleterre), que j’avais envie de découvrir depuis très longtemps. La première fois que je suis tombée sur ce nom, c’était pendant les recherches pour mon mémoire de Master Recherches. Depuis, il figurait en tête de ma liste de villes à découvrir au Royaume-Uni.
A Glastonbury, j’ai aimé :
★ Visiter les ruines de l’abbaye et se recueillir sur la tombe du roi Arthur et de la reine Guenièvre.
★ Admirer un coucher de soleil en haut du Glastonbury Tor, du monument.
★ Se promener dans les rues et apprécier la douceur de vivre.
★ Se ressourcer au Chalice Wells, un puits dont les eaux sont riches en fer.
(1) Glastonbury Abbey aka l’île d’Avalon
Supercherie médiévale : les corps du roi Arthur et de la reine Guenièvre
Si je suis tombée sur le nom Glastonbury pendant mes recherches, c’est parce que je travaillais sur les légendes arthuriennes, et plus particulièrement sur le mythe d’Avalon.
Tout le monde (ou presque) connaît Avalon, cette île sur laquelle le roi Arthur est envoyé après son combat contre Mordred, pour y être guéri de ses blessures. Tout dépend bien sûr de la version lue mais on ne va pas chipoter.
Au Moyen-Âge, la popularité du roi Arthur s’étendait dans toute l’Europe et les populations croyaient en l’existence de ce personnage légendaire. Or, dans les années 1180, un incendie détruisit une grande partie des bâtiments. Le monastère en ruine, implanté en terres sauvages et entourés de marais, n’attirait que très peu de pèlerins. Les moines eurent alors une idée brillante : découvrir les corps du roi Arthur et de son épouse Guenièvre.
En 1191 donc, les dépouilles furent exhumés et cela fut proclamé haut et fort. Il n’aura pas fallu plus de détails pour que l’association entre l’île d’Avalon et le monastère de Glastonbury se fasse (même si un auteur ecclésiaste avait déjà établit cette connexion dans les années 1120, pour des raisons un peu obscures).
Ruines ensoleillées
Pour moi, cette visite était essentielle – je venais de rédiger une trentaine de pages de mon mémoire sur cette association. Les bâtiments n’ont pas survécu au passage du temps, et la plupart n’existe plus aujourd’hui. Cependant, ceux qui s’occupent de ce site ont eu une excellente idée : l’emplacement des bâtiments disparus a été tracé sur le sol, et ça permet de se faire une idée de ce qu’a pu être ce monastère.
L’arbre qu’on voit sur les deux premières photos ci-dessous, c’est le Thorn, associé à Joseph d’Arimathie et au début du christianisme en Angleterre. A l’origine, il était planté sur la colline nommée Glastonbury Tor (que l’on peut voir des jardins et au sommet de laquelle se trouve la Tour Saint-Michel) mais a été déplacé dans l’enceinte du monastère il y a quelques années. Nous avons eu de la chance puisque subsidiaient ça et là quelques fleurs encore écloses.
(2) Le Chalice Well, une source sacrée
Nous sommes allés nous promener du côté de Chalice Well, situé au pied de Glastonbury Tor.
Cet endroit est assez spécial, mais très simple. Il s’agit avant tout d’une source sacrée, dont l’eau est connue pour ses propriétés de guérison, ainsi que pour sa haute teneur en fer. Cette d’ailleurs pour cette raison que ce site a longtemps été appelé Red Spring (‘Source Rouge’) ou encore Blood Spring (‘Source de Sang’), car tout ce que cette eau touche devient marron/rougeâtre. On nous a également dit que cette source est associée au sang du Christ, ce qui en fait également un lieu religieux.
Mais les gens n’y viennent pas seulement pour se relaxer, méditer ou boire une gorgée d’eau. Les jardins sont tellement beaux qu’ils méritent largement que l’on s’y arrête ! Ils suivent le cours de la source et proposent de nombreux endroits à l’abri des regards, ainsi que des endroits pour prier, quelques soient les dieux auxquels on fait appel (oui, cet endroit est vraiment étrange).
Lire l’article : le Chalice Well, un ancien sanctuaire dans le Somerset
La Vesica Pool est composée de sept cercles de pierre dans lesquels l’eau s’écoule : certaines personnes y trempaient les pieds, une petite fille y jouait. The Lions’ Head est l’unique fontaine du lieu où l’eau est potable (je n’ai pas osé y boire, même si j’ai bien besoin de fer ahah).
Dans les arbres, il n’est pas rare d’apercevoir des rubans noués aux branches, ainsi que des mots, des plumes, des breloques quelconques, déposées ça et là, comme de petits talismans. Des bougies sont allumées dans des alcôves et au bord du puits, dans lequel on jette des pièces de monnaie pour s’attirer la bonne fortune.
Infos pratiques
☞ L’entrée coûte £5 pour un adulte.
☞ Les horaires d’ouverture varient selon la saison.
(3) Se balader au cœur des rues pour découvir la rue
La première chose qui interpelle dans la ville lorsque l’on déambule dans la ville, ce sont les petites boutiques de la rue principale et des rues adjacentes, plus petites. Cela vaut vraiment le coup d’y entrer pour jeter un œil, car c’est vraiment pas les boutiques à touristes dont on a l’habitude.
Les librairies regorgent d’ouvrages sur les légendes arthuriennes, sur l’ésotérisme, la spiritualité et ce genre de chose. Les boutiques de fringues proposent des pièces extravagantes. Vous pouvez également trouver de nombreux objets reliés à l’ésotérisme (dagues, calices, encens) ou des objets de déco un peu spéciaux (crânes d’animaux, sculptures de dragon et autres).
En plus de ça, les bâtiments sont super colorés, un vrai plaisir pour les yeux ! Tout ça donne une idée du style adopté par les habitants.. Je n’aime pas les généralités mais voilà, Glastonbury est majoritairement habitée par des hippies modernes : dreadlocks, couronnes de fleurs dans les cheveux, vêtements amples et de couleur, talismans autour du cou, et j’en passe. Un véritable dépaysement, car à Stamford, les gens sont plutôt « classes ».
(4) Coucher de soleil sur Glastonbury Tor
Nous tenions absolument à clôturer ce weekend parfait par un coucher de soleil au pied de la St Michael Tower.
Et on aurait eu tort de s’en priver, car la vue était absolument splendide ! C’est donc chargés de bouteille de cidre qu’on a (presque) couru jusqu’en haut, car on avait peur de louper le début du coucher de soleil.
Il faisait un froid de canard. Le vent soufflait super fort, et il n’y avait rien pour nous protéger de sa morsure. Donc on a bu, pour se réchauffer. D’autres gens étaient là, des habitués. Un groupe de jeunes a monté un espèce d’autel et ont fait brûler de l’encens, c’était super chouette.
De là-haut, on a vu que Glastonbury n’est entourée que de champs, dont le vert m’a fait penser à la Comté, où résident les Hobbits de J.R.R. Tolkien. Le soleil a fini sa course derrière une colline, on aurait dit un volcan en feu. J’étais tellement abasourdie devant ce spectacle que j’en ai oublié de prendre quelques clichés.
La tour de Saint-Michel, au sommet de Glastonbury Tor. Comme vous pouvez le voir, nous n’étions pas les seuls à profiter du spectacle ce soir-là.
Où loger à Glastonbury ?
Comme la route était longue, nous avions décidé de passer la nuit à Glastonbury. Nous avons trouvé une auberge de jeunesse très sympa, The Crown Inn, située sur High Street et donc, au cœur des festivités du centre-ville. Nous avions un dortoir de quatre lits, et les douches et toilettes étaient propres (le plus important je crois).
Il y a également une salle commune toute équipée (télé, lecteur DVD, avec une grande collection pour ravir les voyageurs), ainsi qu’une cuisine très spacieuse. Toutefois, si vous cherchez un endroit calme, passez votre chemin. L’auberge est située au-dessus d’un pub, et c’est donc bruyant. Ceci étant dit, on était tellement crevés de la journée qu’on s’est endormis très rapidement..
11 commentaires
Merci pour ton article qui m’a fait revivre mon récent séjour à Glastonbury ! Je vois que rien n’a changé à Avalon en presque 10 ans 🙂
Je pense réellement que c’est un lieu encore plus magique qu’on ne le pense, avec pleins de petits secrets…
Et beaucoup de hippies oui c’est vrai 😀
Je suis entièrement d’accord avec toi : il y a clairement quelque chose de magique dans les rues de Glastonbury.. 😀 x
Bonjour ,dans le livre »Anna grand-mère de Jesus », à la page 223, sont décrites des grottes souterraines sous la source de Chalice Hill.
Il suffirait de faire des fouilles
Merci Richard pour ces précisions ! Y a-t-il des références archéologiques sur ces grottes souterraines ? Je n’en ai jamais entendu parlé, je suis curieuse. 🙂 xx
Ohlalala mais comme j’ai envie de m’y téléporter ! Ces jardins, cette tours, l’ambiance que tu décris… j’aime tout !
Vas-y ! En plus, c’est pas loin d’un autre site magique : la Coline de Silbury (si tu connais Kaamelott, ça doit te parler !). xx
J’ai toujours associé Glastonbury à un lieu où les new age de tous poils affluent (je ne le dis pas de manière péjorative), sans pour autant avoir particulièrement envie d’y aller ; disons que ce n’est pas en tête de liste de mes lieux à voir en UK. Mais tes photos sont sublimes ; mon coeur balance
Bonne journée !
Je comprends tout à fait. Pour être honnête, à part le monastère en ruines, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre ! Je pense que le temps a beaucoup joué dans mon appréciation de la ville – il faisait une chaleur à crever pendant la journée ! xx
Ca donnerait envie, ces beaux paysages!
Waouh tes photos sont superbes et tes textes donnent trop envie!! Même si j’ai déjà bien profité je regrette de ne pas avoir encore plus bougé quand j’étais en angleterre… Du coup ton blog est super pour prévoir de futurs excursions! Bisous
Tes photos sont magnifiques, ça donne envie d’y aller !