Le Scottish Deer Centre, un sanctuaire pour espèces écossaises menacées

par Ophélie
Publié le Edité le 4 commentaires
Le Scottish Deer Centre

Au détour d’une route dans le Fife, direction Falkland, Sarah et moi avons aperçu un panneau marron sur la route, qui indiquait que le « Scottish Deer Centre » se trouvait à proximité. Nous n’avions jamais entendu parler de cet endroit mais nous n’avons pas réfléchi très longtemps : une rapide recherche pour vérifier le bienfondé des lieux et un coup d’œil à la montre, les tickets étaient réservés. Nous avons donc quitté Falkland après le déjeuner pour quelques heures avec des animaux.

Je ne vais pas faire comme si j’avais retenu le nom de toutes les espèces du parc…

Le Scottish Deer Centre (ou « centre écossais des cerfs », mais c’est moche) se situe dans les terres de la région de Fife, à une heure de route d’Edimbourg. Loin d’être un zoo, ce parc animalier a pour but de protéger les espèces qu’il abrite et d’éduquer les populations sur les dangers de l’homme sur la nature.

Ce parc est grand, très grand. Dans vingt-deux hectares en pleine campagne, il n’y a pas moins de douze espèces de cerfs qui cohabitent paisiblement. Mais le Scottish Deer Centre, c’est aussi un lieu de protection d’espèces qui ont malheureusement disparus des paysages écossais, comme le lynx, le loup gris ou l’ours brun. Parmi ces derniers, le lynx se baladait tranquillement dans son enclos, l’ours était en hibernation et les loups dormaient sur la pelouse, dans une attitude we-don’t-give-a-fuck-about-you-humans totale.

Les chats sauvages des Highlands (les fameux Scottish wildcats) ne sont pas loin de disparaître à leur tour : c’est le mammifère le plus en danger du Royaume-Uni et l’espèce est plus que menacée.

Sad fact : il y avait deux Scottish wildcats dans le parc mais l’un d’entre eux est mort quelques jours avant notre visite. Un mec du staff nous a expliqué que le second faisait son deuil et restait caché au public (nous pouvions voir ses yeux qui nous observaient dans la pénombre de la cabane). Ce sont, de toute manière, des animaux très timides qui ne se laissent pas approcher facilement.

Dans le Witches Wood (le « Bois des Sorcières »), nous retrouvons des renards et des écureuils roux. Si ces derniers se font rare à cause des écureuils roux, il n’est pas rare du tout d’apercevoir des renards à la tombée de la nuit, même en ville. Ça fait toujours bizarre la première fois que tu en vois un dans le parking de ta résidence, alors que tu rentres tard du travail (j’habite à côté d’un parc, ils sont pas mal à vivre là-dedans et je ne vous raconte pas le bordel en période de reproduction). En tout cas, ils sont restés bien cachés dans les bois et nous n’avons pas vu l’ombre d’un museau.

Et bien évidemment, impossible de passer à côté des loutres (adorables) et des Highland cows, ces vaches rousses à frange.

Ça fait un sacré de jolis animaux à observer. Certains sont peu farouches et s’approchent des grillages pour dire bonjour (dans l’espoir d’avoir un peu de nourriture aussi), mais certains sont très peureux. L’élan est particulièrement craintive : un panneau demande aux visiteurs de rester à distance de la barrière si la jeune femelle se trouve à côté. Elle est anxieuse, surtout quand il y a des enfants.

And last, but not least, il y a tout un tas d’oiseaux de proie. Et un haggis sauvage, paraît-il (mais nous ne l’avons pas aperçu…).

Quelques petits trucs du parc :

★ Il y a un panneau explicatif sur chaque enclos. On y apprend le nom de l’animal ou de l’espèce mais également les trois ou quatre trucs qui le menace dans la nature. Bien évidemment, c’est souvent l’activité humaine qui en est la cause (destruction des habitats naturels, présence humaine, chasse, etc.). C’est d’une tristesse.

★ Il est possible d’acheter de la nourriture à l’accueil, spécialement pour les cerfs. Toutes les espèces ne peuvent pas être nourries mais c’est bien indiqué sur les enclos.

★ Pour les courageux, le sentier se divise en deux du côté des élans : le premier continue tranquillement, l’autre se transforme en plateforme de bois qui monte. Idéal pour prendre de la hauteur pour admirer le parc et les animaux ! Bon par contre, ce n’est pas très large.

On ne dirait pas comme ça, mais c’est très haut et très étroit. Attention si, comme moi, vous avez le vertige – je ne faisais pas ma fière !

Visiter le Scottish Deer Centre

Infos pratiques

★ Le parc est ouvert toute l’année. Il se trouve près de Cupar dans le Fife et le code postal à entrer dans le GPS est le KY15 4NQ. Le parking est gratuit. Je crois qu’il est possible de s’y rendre en bus, mais c’est à vérifier.

★ Comptez £11.50 pour un adulte, £7.50 pour un enfant. Il y a aussi des tarifs famille, et c’est gratuit pour les moins de 3 ans.

★ Sur place, il y a un café, des tables de pique-nique, des aires de jeux pour les enfants, des toilettes et une boutique.

 

 

J’espère que vous avez aimé la balade ! 

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4 commentaires

Camille 2 mai 2022 - 11:32

Est-ce qu’ils parlent des red deers et de la cata qu’ils sont ? Ce serait intéressant. Je ne sais pas s’ils ont mis en danger toutes ces autres espèces, mais le fait est qu’ils sont pour partie responsables de la déforestation de l’Ecosse, ce qui est déprimant. J’adorais en voir, jusqu’à savoir ça… en tout cas, un endroit intéressant (je suis hyper triste à cause des chats sauvages) !

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Ophélie 2 mai 2022 - 17:05

Je ne me souviens pas avoir lu quoi que ce soit sur les red deers.. Je suis curieuse, je vais me renseigner.
L’histoire des chats sauvages m’a fait de la peine aussi. x

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Audrey 26 avril 2022 - 14:11

Les petites loutres <3 Je ne savais pas que les chats sauvages écossais étaient menacés, j'espère que les efforts de conservation permettront de redresser leur population…

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Ophélie 27 avril 2022 - 13:04

Ils sont difficiles à compter dans la nature mais selon les organismes, leur nombre à l’état sauvage est quelque part entre 30 et 350. 🙁 Ça fait vraiment pas beaucoup et comme toi, j’espère que les efforts permettront de sauver l’espèce. x

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À PROPOS

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Buveuse de café quasi professionnelle et collectionneuse d'images, je vis au Royaume-Uni depuis 2014.

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