Châteaux, église et nature entre Oban et Arrochar

par Ophélie
Publié le Edité le 2 commentaires
Château de Kilchurn, Ecosse

Ce que j’aime quand je pars en road trip, c’est l’infinité de possibilités qui se présentent en cours de route. Après avoir emmené mes parents à travers Glen Coe et sur la Route des Îles que je connaissais déjà, le troisième jour a été plein de surprises : des arrêts planifiés et des arrêts au hasard, entre Oban et le Loch Lomond.


★ Ce billet raconte la troisième journée d’un road trip dans les Highlands. Le récap’, l’itinéraire et les bonnes adresses sont à lire dans cet article.

★  Pour les deux premières étapes, direction l’A82 pour traverser la magnifique Glen Coe, puis la Route des Îles entre Fort William et Mallaig. La dernière étape nous emmènera dans le Parc National du Loch Lomond et des Trossachs.

★  Aujourd’hui, nous quittons Oban, où nous avons passé la nuit dans un glamping pod, pour descendre la rive ouest du Loch Lomond et aller à Arrochar, où nous passons la troisième nuit.


Réveil sous le soleil : direction Oban !

Oban, c’est un peu comme Mallaig : on y va souvent pour prendre un ferry pour les îles alentours, sans trop y prêter attention. Ce matin, il fait beau : c’est le temps idéal pour errer dans les rues. Ma liste des choses à voir dans la ville n’est pas très longue : aller voir la Tour de McCaig sur les hauteurs de la ville, acheter deux trois trucs à la chocolaterie, passer à la distillerie et acheter des cartes postales.

Le centre ville d’Oban n’est pas très grand, mais c’est très coloré !
Depuis le port d’Oban, on voit l’Île de Kerrera.
En route pour la tour de McCaig !

McCaig’s Tower, ça ressemble à un théâtre romain, bâti au sommet d’une colline qui surplombe la ville. Pour y accéder à pied depuis le centre, il faut monter une belle floppée de marches. Pour les moins courageux, il y a un parking juste à l’entrée (ce que nous ne savions pas, sinon nous l’aurions fait). Au moins, le paysage en cours de route est beau : la ville s’étend en contrebas, et au loin, on peut voir la silhouette des îles avoisinantes – du moins, quand il n’y a pas de brouillard.

C’est John Stuart McCaig, un riche habitant, banquier de profession, qui fit bâtir ce bâtiment entre 1897 et 1902. D’une part pour offrir un monument en hommage à sa famille et d’autre part, pour que les tailleurs de pierre locaux aient de l’ouvrage pendant l’hiver. Sympa le mec ! A l’intérieur de cette curieuse construction, il y a un jardin bien entretenu, avec plein de rhododendrons.

Ma bonne adresse à Oban : Oban Chocolate Company propose tout un tas de trucs à base de chocolat. J’y étais déjà allée il y a quelques années et j’avais craqué pour un fish and chips au chocolat ; j’ai de nouveau craqué.

Se garer à Oban : les parkings sont tous payants. Plus les places sont dans le centre, plus elles sont chères, mais pour quelques heures, c’est jouable.

Nous quittons Oban après avoir passé de longues minutes à regarder le chien le plus heureux du monde qui sautaient dans les vagues, nous reprenons la route pour aller visiter le château de Dunstaffnage.

Visite de Dunstaffnage Castle

Pour accéder au château qui se trouve du côté de Dunbeg, il faut traverser tout un espace scientifique : le parking se trouve au bout de la route. Il n’y a qu’une seule autre voiture garée : c’est parfait, on ne va pas se marcher dessus.

Le château est géré par Heritage Environment, l’équivalent écossais de English Heritage. C’est un des plus vieux château d’Ecosse, il date du XIIIe siècle. Propriété du clan MacDougall, il permettait de protéger le coin, considéré comme le cœur de l’Ecosse.

La visite est rapide : seul un des bâtiments principaux tient encore debout, avec de chouettes salles à visiter (elles sont vides, donc ça ne prend pas trois heures). De manière complètement aléatoire, il y a un truc marrant à faire : apprendre à construire (et faire tenir !) une voute avec des blocs de mousse. Easy peasy !

Il ne reste plus grand chose des bâtiments, mais les ruines sont grandioses !

La vue sur la mer est sublime, que ce soit de l’intérieur du château ou des remparts. Mais ce que nous avons préféré, c’est le squelette d’une petite chapelle abandonnée au fond du bois adjacent. Fun fact : les bois alentours sont habités par une colonie de pipistrelles (les toutes petites chauve-souris !), rares dans l’ouest de l’Ecosse.

Infos pratiques : £7 pour un billet adulte, gratuit pour les membres de Heritage Environment. Jours et horaires d’ouverture à vérifier ici.

Fascination pour cet arbre et la mousse qui pendouille.

Les arrêts en cours de route : châteaux et église

Jusqu’à Arrochar, nous nous arrêtons au gré de nos envies, sans vraiment avoir de plan. Je sais juste que je veux m’arrêter revoir Castle Stalker et voir une église, mais c’est tout.

► Castle Stalker

Ce château du XVe siècle, perché sur une petite île accessible à marée basse se trouve à 25 miles au nord d’Oban. Il n’est pas tellement sur notre route du jour, mais j’en ai eu un bref aperçu la veille – quitte à être dans les parages, autant en profiter. C’est un château privé, qui s’explore en visite guidée, à organiser à l’avance. Ce sera donc pour une prochaine fois !

► St Conan’s Kirk

Soit la plus belle église jamais vue pour moi ! De la route, rien ne laisse imaginer la beauté de l’intérieur de cette église de la fin du XIXe siècle. Mais je fais confiance à mon amie Axelle, qui m’a promis que je ne serais pas déçue. Elle avait raison, l’église St Conan est absolument magnifique. Bâtie par un certain Walter Douglas-Campbell, l’église offre un panel d’architectures incroyable : croix celte, détails gothiques, entrée normande, un cercle de pierre – et j’en passe. La visite – gratuite ! – me laisse bouche bée. La vue sur le loch n’est pas dégueue non plus. Je n’en dis pas plus tout de suite, un article est en cours de rédaction sur cet endroit magique.

L’extérieur est joli mais ne laisse rien deviner des trésors qui se cachent à l’intérieur !

► Kilchurn Castle et son troupeau de Highland Coos

Il paraît que le château de Kilchurn, qui date du milieu du XVe siècle, a servi d’inspiration à Hergé pour son Tintin et l’Île Noire. Mythe ou vérité, peu importe : le château vaut le détour. Depuis le terrain qui sert de parking (je crois), il faut une dizaine de minutes de marche pour parvenir au château bâti sur le Loch Awe. Le sentier est propre, il slalome entre les hautes vertes jusqu’à la bâtisse… entourée de grillages. Le château n’échappe pas aux travaux de pierre qui affectent beaucoup de monuments historiques à travers le pays. Mais qu’importe, je suis quand même heureuse de pouvoir enfin voir ce château de mes propres yeux. Et puis, il y a des vaches des Highlands qui paissent dans les hautes verbes – rien que pour ça, ça vaut le détour !

Comme je suis méga influençable, j’ai envie de prendre la même photo que tout le monde, de l’autre rive, avec le château qui se reflète paisiblement sur les eaux du loch.

Echec 1 : le terrain pour parvenir au point de prise de vue est boueux à mort, je ne suis pas équipée. Ma maman m’a suivie, par solidarité, mais a renoncé à mi-parcours, morte de rire, les pieds enlisés. J’ai continué – un peu – avant de m’avouer vaincue.

Echec 2 : le château ne se reflète pas toujours sur le loch. En tout cas, pas ce jour-là.

Morale de cette histoire : laissons les photos les plus instagrammées à ce qu’elles font de mieux : être clichées.

Il y a toujours plusieurs vaches des Highlands qui paissent devant le château, pour le plus grand bonheur des visiteurs !

► Une pinte dans un pub hanté : Drovers Inn

J’ai beaucoup entendu parler de cette auberge, située sur l’A82, au nord du Loch Lomond. Avant d’y arriver, je préviens mes parents : il paraît qu’elle est hantée. Il faut dire que le bâtiment date quand même de 1705, ça laisse 300+ ans de morts.

Le parking est bondé quand on se gare, et la terrasse est prise d’assaut. Il faut dire que c’est la première journée ensoleillée depuis des jours, tout le monde en profite. D’extérieur, le pub ne fait pas très peur, c’est même une belle bâtisse, très propre. Pour l’effet scary, on repassera… Et puis, nous rentrons.

Et je comprends tout de suite d’où vient ce sentiment que des entités hantent l’auberge. Dans le hall, c’est pire qu’un vieux musée d’histoire naturelle. Je recense un ours empaillé (pas très accueillant), une ribambelle de têtes de cervidés accrochées aux murs, des oiseaux empaillés dans des poses douteuses, un renard qui a vu de meilleurs jours… et même un haggis ! Bref, inutile de voir un fantôme pour flipper : c’est vraiment poussiéreux et vieillot, comme dans les mauvais films d’horreur.

Néanmoins, c’est à tenter : le staff est très sympa, et nous apprécions tous les trois notre pinte – malgré Tête-De-Cerf-Numéro-653 qui nous regarde avec insistance.

Info qui peut intéresser quelqu’un : il est possible de dormir dans cette auberge bien sûr !

 ► Les jolies Falls of Falloch

Après cette petite pinte requinquante, nous continuons notre descente vers Arrochar, où nous allons passer la nuit. En chemin, nous nous arrêtons voir les Falls of Falloch. J’étais déjà passée par là il y a quelques années, et je suis contente de pouvoir montrer cette jolie cascade à mes parents. Le lieu est très facile d’accès, mais le parking est minuscule. Heureusement, c’est la fin de journée, il n’y a pas grand monde de garé. Nous marchons une dizaine de minutes derrière un groupe de motards pour arriver à la cascade. Rien n’a changé depuis 2018, il y a toujours cette cage en fer couleur rouille qui permet d’avoir un chouette point de vue sur les chutes. Le bruit est assourdissant, mais c’est une vue très paisible.

► De l’art en pleine nature : la pyramide d’Inveruglas, An Ceann Mòr

Dernier arrêt-photo de la journée à Inveruglas. Sur ma carte Google Maps où j’épingle tous les endroits que je veux voir en Ecosse, j’ai noté cet endroit, mais je ne me souviens plus de ce que c’est. A Inveruglas, il y a un bâtiment qui s’appelle An Ceann Mòr et que je suis incapable de prononcer.

An Ceann Mòr, c’est une construction moderne sur la rive ouest du Loch Lomond, que nous longeons jusqu’à Arrochar. Une pyramide de bois de huit mètres de haut qui se fond dans le décor, avec trente-et-unes marches de chaque côté et plusieurs bancs, desquels nous avons une vue dégagée sur un des plus beaux lochs écossais. A l’ouest, nous apercevons les Arrochar Alps, et puis Ben Lomond au loin. C’est superbe, une belle manière de finir cette journée qui a commencé sous la pluie et qui s’achève au soleil.

Cette installation fait partie d’une série de quatre installations dans la région.

C’est grand, mais quasiment invisible depuis le loch !

► Dernière étape : Arrochar

Arrochar est un minuscule village situé tout au nord du Loch Long. Il n’y a pas grand-chose à y faire mais c’est l’endroit idéal pour passer notre dernière nuit avant de rentrer à Edimbourg. Je me souviens que l’endroit m’avait marquée par sa douceur et son calme, et l’hôtel où nous allons passer la nuit jouit d’une vue incroyable sur le loch.

La réceptionniste galère un peu à taper sur son clavier, elle a les plus long faux-ongles que j’ai jamais vues (spoiler alert : elle en aura perdu trois quand on fera le check out le lendemain matin). Elle nous remet les clés de la chambre en souriant. Pour la vue, on repassera : nos deux chambres sont de l’autre côté de l’hôtel et donne sur une arrière-cour toute moche, avec poubelles en prime ! Attention aux publicités mensongères… Peu importe, nous sommes crevés, et même si c’est l’Eurovision ce soir, la télé restera éteinte.


Cette troisième journée de road trip s’achève ici. Le lendemain, dernier jour, nous sommes allés dans le Parc National du Loch Lomond et des Trossachs, et rien ne s’est passé comme prévu. Spoiler alert : c’était top quand même !

 

✏️ Si quelque chose vous a fait réagir ou que vous voulez partager vos anecdotes de voyage entre Oban et Arrochar, les commentaires sont ouverts !

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2 commentaires

Camille 8 septembre 2022 - 11:13

Je n’ai pas un super souvenir d’Oban : pas transcendée par la ville que j’ai trouvé assez décevante, et la chocolaterie était fermée… snif snif ! C’était manque de chance.
Par contre, j’ai envie d’en voir et savoir plus sur cette église ! Hâte de lire l’article !
Bises

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Ophélie 8 septembre 2022 - 11:35

Ah oui, Oban sans la chocolaterie, c’est tout de suite moins fun !
Qu’est-ce que j’ai ADORE cette église ! Ça arrive vite sur le blog ! ♥ x

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À PROPOS

Ophélie

Ophélie

Buveuse de café quasi professionnelle et collectionneuse d'images, je vis au Royaume-Uni depuis 2014.

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