Le temps est une donnée qui me fait cruellement défaut depuis quelques mois. Rares sont les soirées que je ne passe pas à planifier des leçons ou corriger des cahiers. Ce qui me laisse peu de temps de vaquer à mes loisirs personnels. Aujourd’hui, je tiens à vous parler de cette idée de « Work-Life Balance » et de comment je galère à l’atteindre.
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La « Work-Life Balance »
Ce concept anglophone fonctionne dans n’importe quel pays. En français, il me semble qu’on parle d’équilibre, mais je ne connais pas vraiment le terme exact. C’est l’idée d’un équilibre entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle (on est d’accord pour dire que le terme anglophone fonctionne carrément mieux).
C’est un terme-concept que l’on retrouve très fréquemment dans la littérature self-care / mindfulness. Du moins, je suis tombée dessus à chacune de mes lectures, ce qui m’a donné envie d’en parler ici. Certes, je pourrais plutôt continuer à écrire les articles concernant les voyages faits l’été dernier – mais j’ai bien peur que ceux-là soient obligés de patienter encore quelques semaines.
Une galère quotidienne
Parce que oui, si j’en viens à en parler sur le blog, c’est parce que j’ai beaucoup de mal à gérer cette « Work-Life Balance ». Balance qui tend dangereusement vers le côté professionnel. C’est bien simple, je passe mon temps à travailler. Tous les jours, tout le temps.
On m’avait dit que cette année de NQT serait particulièrement difficile, notamment à cause de la charge de travail et de tout ce qui entoure le début d’un nouvel emploi / d’une nouvelle carrière. Pour le moment, c’est difficile donc.
Après, je ne me plains pas. J’adore ce que je fais, j’adore mon travail. Seulement voilà, j’aimerais pouvoir retrouver un semblant de vie. Au moins, j’ai conscience que quelque chose cloche. C’est le premier pas, ça va me permettre de pouvoir entamer quelques changements.
La liste sans fin des choses à faire
D’un côté, il y a le travail et ses exigences : planifier ses leçons, corriger les cahiers et les devoirs, prendre part aux réunions parents-profs, suivre des « cours » de développement professionnel (CPD) à l’école. Si je termine officiellement la journée à 14 heures 30, j’ai soit des meetings, soit des interventions avec des élèves, soit du CPD. Je ne rentre jamais chez moi avant 16 heures 30 ou 17 heures. Après, c’est l’heure de planifier les leçons et de corriger les cahiers. En tant que prof débutante, cela me prend plusieurs heures chaque soir. Il n’est pas rare que je sois obligée d’arrêter à travailler vers 20 heures, même si mon travail n’est pas tout à fait terminé.
De l’autre côté, il y a la vie perso : sociabiliser, faire le ménage, les courses ou les lessives, prendre du temps pour soi et ses activités perso (pour ma part : lire, bloguer, me promener, m’occuper de mes plantes). Mine de rien, ça fait beaucoup de choses à essayer de caser en un weekend. Sachant qu’en général, une bonne partie de mon dimanche est réservée à la préparation de mes cours pour la semaine – quand ce n’est pas l’intégralité de mon dimanche.
Les journées me semblent tout simplement trop courtes. Je sais que l’année prochaine sera beaucoup plus facile. J’aurai pris mes marques à l’école, les élèves me connaîtront. J’aurai moins de leçons à planifier, ou du moins, j’aurai de meilleures bases. Parce que là, je pars de rien. J’ai le Scheme of Learning, le programme de chaque année, si vous préférez, et je dois tout planifier de zéro. Autant vous dire que ça me prend des heures. Heureusement qu’Internet regorge d’idées que je peux facilement adapter à mes propres classes.
Culpabiliser
Je culpabilise beaucoup à l’idée de laisser mon espace virtuel se mourir quelque peu. Parfois, quand j’ai du temps libre, je me dis que je ferai bien telle ou telle chose pour le blog. Editer des images, rédiger du texte, modifier deux trois détails du code. Et puis, la liste de toutes les choses à faire défile devant mes yeux, et j’en perds toute ma motivation. Et après, je m’en veux bien sûr, parce que je finis par ne rien faire.
Depuis que j’ai commencé mon PGCE, le rythme a changé dans ma vie en général. Forcément, entre mes 12 heures hebdomadaires quand j’étais assistante et mon emploi du temps de ministre en tant qu’étudiante, il y avait une différence massive. Pourtant, j’avais fini par me défaire de cette culpabilité à ne pas être présente ici, ou sur les réseaux sociaux. Sauf que voilà, elle revient doucement. Elle s’insinue de plus en plus dans mon esprit. Parce que quand même, ça me manque tellement, de partager mes petites histoires avec vous sur cet espace virtuel.
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Affaire à suivre
Bien entendu, il est hors de question de fermer ce blog et de lui dire adieu. Pour autant, le rythme de publication va changer, officiellement. Je vais tâcher de publier un article par semaine, et des chroniques anglaises toutes les deux semaines. Retour au départ ahah. Moins de pression (de moi sur moi, on est d’accord), plus de flexibilité, moins de culpabilité. Sur du long terme, ça devrait pouvoir fonctionner. Mais il faut également que je parvienne à organiser ma vie de manière générale.
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J’espère ne pas vous avoir trop ennuyé avec ces chroniques un peu différentes. Ça m’a fait du bien de prendre quelques instants pour venir refaire vivre ce petit coin de ma vie. Même si c’est pour vous parler de mes soucis à atteindre l’équilibre « Work-Life » parfait…
18 commentaires
Je ne connais pas le quotidien des profs, mais je peux imaginer que c’est un travail vraiment très difficile, et chapeau pour ça!
Quoiqu’il en soit, surtout fait attention à toi et ta santté. Le burn-out est une réalité que beaucoup de personnes oublient ou minimisent…
Surtout, ne te mets pas la pression pour le blog, au final ça doit rester un exutoire et une joie. On sera toujours là pour te lire, à ton rythme!
Bises et courage <3
Je pense que tout emploi vient avec ses avantages et ses inconvénients.. Promis je fais attention à moi ! C’est même mon objectif principal cette année. Le blog va en pâtir un peu au niveau des publications mais sur le long terme ce sera bien mieux ! Plein de bisous Alex ! xx
Aw mon chat! J’ai juste envie de te dire de prendre du temps pour toi, c’est essentiel! Peu importe tes publi ou non, ce qui importe le plus c’est toi ♥!
Merci Chaton ! Tes petits mots réchauffent mon petit coeur ! Love xx
Qu’importe ton rythme de publications, je serai là pour les lire 🙂 Le plus important c’est toi
Merci beaucoup Lolli. 🙂 xx
Pas évident de trouver un équilibre dans la vie. Surtout pour toi qui débute ta vie professionnelle. On est tous passés par là, quelque soit le métier, si ça peut te rassurer. J’ai quarante ans et ça ne s’arrange pas forcément, même si je n’aligne plus les grosses heures supplémentaires (genre partir du bureau à 22h passées). Mais le monde du travail aujourd’hui est dur; je ne suis pas sûre que l’on aille vers du mieux 🙁
Merci beaucoup pour tes gentils mots. Ça fait toujours du bien à entendre. ♥ xx
Je comprends, j’ai eu plusieurs moments comme ça dont toute l’année scolaire dernière. La frustration… la liste infinie, la culpabilité et la fatigue…
Vous n’utilisez pas de manuels ? L’affreux Tricolore est hors service ? Et tu n’as pas d’assistante pour te décharger un peu avec les cahiers même si c’est pas top ?
Bisous en tous cas ❤️
Ça me rassure en quelques sortes de ne pas être la seule. On a accès à plusieurs manuels mais comme notre scheme of work a été écrit par la HoD, ça ne correspond pas vraiment. Du coup, la planification de leçons et des ressources me prennent beaucoup de temps. Et le budget photocopies est inexistant, alors les élèves écrivent beaucoup. Ce qui ne réduit pas la charge de marking. Pas d’assistante à l’école sur qui décharger un peu de travail.. Mais ça va le faire ! J’ai juste besoin de trouver une meilleure organisation je pense. Bisous ♡
Ce sera toujours un plaisir de tes articles, Ophélie, quelle que soit la fréquence à laquelle tu les postes. Et puis comme tu dis, ce rythme effréné ne durera pas toujours: on est déjà à un tiers de l’année scolaire !
Merci beaucoup Marie. ♥ C’est toujours motivant de lire ce genre de petit message ! xx
Hello miss, ça fait plaisir de te lire, c’est sûr 🙂
Mais effectivement ne te mets pas la pression pour faire vivre ce blog. Ta vie est assez chargée en ce moment, mais tu écriras lorsque tu auras plus de temps où trouvé comment gérer cette Work life balance. Tu pourras même ptet même nous donner des tips 🙂
Nosu tes lecteurs ne sommes jamais bien loin !
Bon courage !
Merci Adree ! Ahah de là à vous donner des conseils, c’est pas gagné.. Ça fait plaisir à lire en tout cas ! xx
Disons qu’après, avec du recul… t’auras ptet des bons plans mdr !
Bon courage à toi ! <3
On verra ça ahah ! xx
Ca se tasse au bout de 5 6 ans…
On devient plus efficace mais la masse de travail reste…
Trouve du temps pour toi. Ne fais pas que bosser, quite à moins bosser… on est pas « que » profs…
Courage :*
(Décembre c’est dur en plus)
5, 6 ans, ça fait tellement long dit comme ça ! La masse de travail en soi ne m’effraie pas plus que ça, c’est plutôt l’efficacité ! Le marking des cahiers me rend folle en ce moment. J’ai l’impression que tous mes élèves ont des contrôles en même temps !
Merci beaucoup du soutien en tout cas, ça fait du bien à entendre ! xx