(Carte Postale #2) Coucher de soleil sur l’abbaye de Whitby

La carte postale, c’est un peu le symbole absolu des vacances. Un endroit lambda présenté sous son plus beau jour, imprimé sur du papier glacé, avec peu d’espace pour résumer un séjour. Avec la carte postale, il faut aller à l’essentiel, dire le meilleur et taire le pire. La carte postale, c‘est toujours un peu kitsch, mais quel plaisir d’en envoyer et d’en recevoir ! Pendant tout le mois d’août, du lundi au vendredi, retrouvez une nouvelle carte postale sur le blog : des endroits où je suis allée, dont je n’ai pas parlé ou que j’ai simplement mentionnés.

Whitby, j’y suis allée à maintes reprises, parce que c’est à deux pas de Scarborough où j’habitais. Sous la pluie, sous le soleil, sous les bourrasques. Mais c’est sous le prisme « ambiance Dracula » que j’en ai parlé sur le blog, parce que c’est comme ça que je l’ai préférée. Il faut dire que les conditions météorologiques s’y prêtaient particulièrement bien : de la brume à perte de vue (= on n’y voyait pas à dix mètres), des toiles d’araignées recouvertes de perles de pluie, le fracas des vagues contre les jetées. Bref, inutile de chercher plus loin, je comprends tout à fait ce qui a inspiré Bram Stoker pendant l’écriture de son Dracula.

Mais, l’abbaye de Whitby est surtout magnifique en fin de journée, quand le soleil vient frapper ce qui reste des bâtiments. Il faut dire que ça a de la gueule : imaginez la structure évidée d’une magnifique abbaye dressée au sommet d’une colline, ses pierres érodées par les vents marins soufflants depuis le VIIe siècle, et la ville qui s’étend dans le creux des falaises. Quand le soleil vient s’éclater contre les pierres, traversant la nef et s’infiltrant par les immenses fenêtres aujourd’hui privées de vitraux… c’est beau. Il ne m’en faut pas plus pour m’émerveiller.

Inutile de se trouver dans l’enceinte de l’abbaye pour en apprécier la vue. En faisant le tour, on tombe sur la plus belle auberge de jeunesse qui soit, la YHA Whitby Abbey Hostel. Le bâtiment au coucher du soleil est sublimé par la lumière dorée. Le jardin est mignon comme pas possible et on peut librement en faire le tour. Mais surtout, via une terrasse en hauteur qui longe le mur, on a une belle vue sur les ruines de l’abbaye. De l’autre côté du jardin, on peut voir la ville qui se déploie, avec l’océan en toile de fond. Superbe !

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★ Pour rester dans le thème, le 26 mai 2022 – date qui marquait le 125^e anniversaire du roman Dracula – se tenait le plus grand rassemblement de vampires jamais observé. Ils ont pété le record avec 1369 vampires !

★ Petite note historique tout de même (on ne change pas une équipe qui gagne), le monastère fut fondé au VIIe siècle et placé sous la coupe d’une femme, Lady Hilda (Ste Hilda). Il deviendra par la suite une abbaye bénédictine. L’endroit est aujourd’hui listé Grade I (= un système de protection de bâtiments historiques au Royaume-Uni) et est géré par English Heritage. Il se visite, et je recommande pour en apprendre davantage sur l’histoire des lieux.

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Rendez-vous demain, 3 août, pour une excursion nature à la sortie d’Edimbourg.