La carte postale, c’est un peu le symbole absolu des vacances. Un endroit lambda présenté sous son plus beau jour, imprimé sur du papier glacé, avec peu d’espace pour résumer un séjour. Avec la carte postale, il faut aller à l’essentiel, dire le meilleur et taire le pire. La carte postale, c‘est toujours un peu kitsch, mais quel plaisir d’en envoyer et d’en recevoir ! Pendant tout le mois d’août, du lundi au vendredi, retrouvez une nouvelle carte postale sur le blog : des endroits où je suis allée, dont je n’ai pas parlé ou que j’ai simplement mentionnés.
« Des bisous de Scarborough, où il y a de jolies balades à faire ! » |
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Je parle souvent de Scarborough en termes négatifs. Deux ans là-bas m’ont fait détester le coin (bien que très joli, objectivement parlant). Pourtant, il n’y a pas eu que du moche. Certes, la ville n’est pas des mieux entretenues : c’est beau mais sale, avec certains quartiers à éviter plus que d’autres. Il faut dire que la ville est isolée en bord de mer : la ville la plus proche, York, est à un peu plus d’une heure de route. En d’autres termes : c’est un trou perdu au milieu de nulle part.
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Octobre 2019. Il pleut comme pas possible et avec Sarah, on s’ennuie à mourir. Pour une fois, nous n’avons pas de boulot à faire et on n’a plus l’habitude d’avoir du temps libre. Rester à la maison, c’est bof non ? On se vêtit de saison : chaussures de randonnées, k-ways, parapluie. La totale. Sur Pinterest, j’ai vu une image de Raincliffe Woods, à la lisière de Scarborough mais surtout, pas très loin de la maison. Ni une, ni deux, nous nous mettons en route.
Clairement, Raincliffe Woods ne figurera jamais dans les guides de voyage. C’est une forêt tout ce qu’il y a de plus classique, avec des arbres à perte de vue, une mousse épaisse qui recouvre les troncs, un tapis de feuilles mortes qui craquent sous les pas, une bonne odeur de champignons et de pluie, les couleurs rougeoyantes de l’automne bien mûr. Typique d’une forêt quoi, rien de bien exceptionnel.
Pourtant, on a eu raison d’y aller, c’était parfait. Je me suis un peu rabibochée avec Scarborough cet après-midi là. Il y a eu des études qui prouvent que le contact avec la nature et en particulier avec les arbres a un effet positif sur le mental. Je n’irai pas contredire ces études : on est sorties de cette balade avec le sourire, prêtes à creuser nos Jack’o’Lantern et à faire nos pumpkinmen d’Halloween.
Heureusement, on a pensé à emmener une poche plastique pour mettre les chaussures crottées et une paire de rechange. Prévenantes, les nanas (en vraie, j’ai horreur qu’il y ait de la boue sur mes tapis de voiture).
Fin de cette deuxième semaine de cartes postales. La carte postale de lundi arrivera d’un bord de route, quelque part dans le Parc National des Cairngorms. See you then! Bon week-end !
2 commentaires
Oui, je confirme, souvent les endroits les plus « simples » suffisent. Personnellement, j’ai une liste mentale assez longue de forêts où je me suis baladée, en France comme en Ecosse, sans intérêt particulier, mais qui me font du bien, juste parce que c’est joli et naturel.
Je sais que j’ai tendance à l’oublier… Pourtant, il y a tant de si jolis endroits à deux pas de la maison, quel que soit l’endroit où on vit ! x