(Carte Postale #3) Virées et mésaventures dans les Pentland Hills

par Ophélie
2 commentaires
Harlaw Reservoir, Pentland Hills, près d'Edimbourg

La carte postale, c’est un peu le symbole absolu des vacances. Un endroit lambda présenté sous son plus beau jour, imprimé sur du papier glacé, avec peu d’espace pour résumer un séjour. Avec la carte postale, il faut aller à l’essentiel, dire le meilleur et taire le pire. La carte postale, c‘est toujours un peu kitsch, mais quel plaisir d’en envoyer et d’en recevoir ! Pendant tout le mois d’août, du lundi au vendredi, retrouvez une nouvelle carte postale sur le blog : des endroits où je suis allée, dont je n’ai pas parlé ou que j’ai simplement mentionnés.

 

« Un coucou des Pentland Hills, où je profite de la nature pour me dégourdir les jambes. »

 

Quand j’ai envie de prendre un peu l’air sans faire des heures de route depuis chez moi, je vais souvent du côté des Pentland Hills. J’aime bien y aller, seule ou accompagnée, parce que c’est souvent tranquille, sans grand monde et que ça me permet de respirer un peu. Mais alors, pourquoi je n’en ai pas encore parlé sur le blog ? Parce que je n’ai pas grande chose à dire sur le sujet, à part : c’est beau, c’est calme, c’est reposant.

Fun Fact n°1. Première sortie à Harlaw après avoir emménagé à Edimbourg. Jour de mon anniversaire, le 3 août 2020 (il y a deux ans exactement). Sarah et moi sortons pour l’occasion, avec l’envie d’inaugurer nos nouvelles chaussures de marche et nos vestes de pluie.

Comme à notre habitude, nous n’avons pas de carte de rando : nous voulons simplement marcher. Dès la sortie du bus, nous choisissons un sentier au hasard, parmi les troupeaux de vaches, avant de rebrousser chemin à cause d’une odeur absolument nauséabonde qui traîne dans le coin. Pesticides ? Fientes de poules ? No idea, mais ça sent la mort. Le genre d’odeur qui te reste dans les narines pendant très longtemps.

Et c’est ce qui arrive : une heure après avoir quitté les miasmes fétides, nous en avons encore les arômes dans le nez. Pas grave, nous continuons à marcher. Et puis, vient l’heure fatidique de refaire un lacet de chaussure fourbe qui a décidé de se faire la malle. Accroupie, je réalise que quelque chose ne va pas. « Sarah, je crois que j’ai compris pourquoi l’odeur nous suit. » Vérification. Yep, nos chaussures (et les lacets) sont imprégnées de l’odeur – probablement parce qu’on a marché dans les champs plus tôt.

Toute la journée, ça a duré. Vous auriez vu la tête des gens dans le bus du retour, quand ils réalisaient que c’était nous qui puons (enfin, nos chaussures !). Avantage indéniable : il n’y avait personne sur les sièges autour de nous, entourées comme nous l’étions de notre aura putride.

Fun Fact n°2. L’odeur est restée sur nos chaussures pendant des semaines après la randonnée. Nous avons eu beau les passer à la machine, les aérer dehors, les asperger de Febreze, niet. Ça a fini par s’estomper avec le temps.

Les Pentland Hills, c’est un enchaînement de collines qui s’étalent sur une trentaine de kilomètres de long. Ça commence à Édimbourg, puis ça s’étale dans le Midlothian et le East Lothian pour terminer dans la région des Borders. C’est grand, ou plutôt, c’est étendu. Accessoirement, c’est aussi un parc régional.

C’est du côté est, à Flotterstone, que mon affection pour ce parc a pris racine. Pourtant, c’est quasiment à l’opposé de cet endroit que je vais le plus souvent. J’avoue que j’ai un faible pour le côté ouest des Pentland Hills, du côté de Balerno. Je ne sais pas pourquoi, j’ai juste l’impression que c’est plus près de chez moi. En vrai c’est plus ou moins la même distance, mais je suis familière de la route qui va à Balerno puisque j’y ai travaillé pendant des mois.

Le côté ouest donc. Après avoir traversé Balerno, je me gare toujours sur le petit parking au départ de la boucle, à Harlaw. En général, je combine deux petites marches autour des reservoirs (= des lacs artificiels, à prononcer à la britannique), celui de Harlaw et celui de ThreipmuirMinute confession : je ne savais pas que c’était deux lacs différents, je l’ai appris après plusieurs balades.

Le coin n’est pas très grand mais ça peut vite faire une bonne balade de deux ou trois heures, notamment quand je (on ?) quitte le sentier principal pour aller me perdre dans les sous-bois et observer les écureuils.

L’avantage indéniable de Harlaw c’est, qu’en plus d’un Visitor Centre et d’un mignon petit jardin pour protéger la wildlife (= les insectes et autres trucs sauvages et potentiellement armés de dents ou de griffes), le parking est gratuit ET il y a des toilettes. Que demander de plus ?

★ Le terminus de la ligne 44 est à Threipmur et il faut une quarantaine de minutes pour rejoindre Harlaw.

★ Nous avons, depuis, acquis un chouette bouquin pour les randos à faire dans les Pentland Hills. Je le conseille : Walking the Pentland Hills, 30 walks in Edinburgh’s local hills (lien affilié).

La carte postale de demain nous emmènera dans le Lake District, en Angleterre, pour une histoire d’orage et de pub.

 

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2 commentaires

Audrey 3 août 2022 - 13:41

Bon anniversaire !!

Il y a des mouffettes en Écosse ? À te lire, je me dis que vous avez dû marcher dans une projection de mouffette, leur odeur perdure pendant des semaines.

Répondre
Ophélie 4 août 2022 - 08:58

Merci ! ♥
Normalement non, il n’y a pas de mouffettes en Ecosse ! Mais je pense plutôt à des pesticides – je bossais dans les champs quand j’étais étudiante et c’est arrivé plusieurs fois que ça sente aussi mauvais à cause des trucs qui étaient mis sur les cultures.. x

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À PROPOS

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Ophélie

Buveuse de café quasi professionnelle et collectionneuse d'images, je vis au Royaume-Uni depuis 2014.

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