Être expat pendant le Covid-19 : des blogueuses témoignent (Partie I)

par Ophélie
Publié le Edité le 12 commentaires
Être expat pendant le Covid-19 : des blogueurs témoignent (Partie I)

Impossible de ne pas s’interroger sur les conséquences de la pandémie dans le monde. Je suis très au fait de ce qu’il se passe au Royaume-Uni et en France : le premier parce que c’est l’endroit où je réside et le second car c’est mon pays d’origine. Mais je suis très curieuse de savoir comment ça se passe dans les autres contrées. C’est pourquoi j’ai lancé un appel à témoin : être expat pendant le Covid-19, c’est comment ? 12 blogueuses ont répondu présent et ont accepté de répondre à mes quelques questions. 

Ils viennent des quatre coins du globe : j’ai volontairement demandé des témoignages de francophones installés en dehors du Royaume-Uni. Ceci étant dit, si le principe vous intéresse, je peux réitérer l’exercice en demandant à des francophones installés dans les quatre nations du Royaume-Uni. Je vous propose 6 témoignages aujourd’hui, et les 6 autres demain.

Céline à Puerto Montt, au Chili

Au sommaire de cette première partie

Si vous êtes plus intéressé par une destinations que par une autre, les liens ci-dessous vous dirigeront directement vers le témoignage en question !

Note : les témoignages ont été recueillis la semaine dernière. Il se pourrait que certaines choses aient changé depuis, à l’allure où avancent les choses.

Être expat pendant le Covid-19 : ils témoignent

Alexandra à Düsseldorf, en Allemagne

1 Une petite présentation s’impose : où habites-tu (ville et pays) et depuis combien de temps y es-tu installée ? Vis-tu seule ?

Je m’appelle Alexandra, je suis belge et je vis avec mon copain et mon chat à Düsseldorf, dans le land allemand de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie (NRW) depuis 5 ans.

2. Comment le Covid-19 a-t-il bouleversé ton quotidien ?

Il se trouve que l’arrivée du virus en Allemagne a bizarrement coïncidé avec la vague de licenciement dans mon entreprise ce qui fait que j’ai pu échapper au chômage temporaire en étant simplement licenciée. Je suis donc restée à la maison et quelques jours plus tard mon copain a été prié de faire du télétravail. Nous nous retrouvons donc confinés à la maison et je dirais que la seule chose qui change vraiment pour nous est nos sorties à l’extérieur (sociales ou simplement pour faire des courses) réduites au maximum et l’auto-confinement.

3. As-tu envisagé un rapatriement ? Pourquoi (pas) ?

Absolument pas puisque je considère Düsseldorf comme ma maison, mon chez-moi.

4. Quelles sont les mesures prises par le gouvernement à l’heure actuelle ? Sont-elles appliquées par les locaux ?

Alors, il faut savoir qu’en Allemagne, le gouvernement prend des décisions nationales mais certaines décisions peuvent être prises/suivies au niveau régional. Le land de NRW est le plus peuplé du pays et donc le nombres d’infectés est relativement haut. Pour le moment, il n’y a pas de confinement strict, il est recommandé à tout le monde de rester à la maison, la distance de sécurité de 2 mètres est de mise partout et les sorties/regroupements de plus de deux personnes sont interdits. Seuls les magasins de première nécessités restent ouverts ainsi que quelques restaurants qui proposent un service de livraison/take-away. En général, je trouve que les règles sont plutôt bien appliquées, même si le beau temps général fait que l’on retrouve beaucoup de monde à se promener dehors.

5. Comment ça se passe pour le ravitaillement ? Vas-tu faire tes courses dans les supermarchés ou les fais-tu en ligne ? Y a-t-il des produits en rupture de stock ?

Fun fact : en Allemagne, les achats de gros en cette période sont dites « hamsterkäufen » (soit « achats d’hamsters » et c’est trop mignon). À part le papier toilette et la farine qui sont encore des denrées rares, nous n’avons pas eu de problèmes à trouver ce que nous consommions habituellement. L’un de nous deux fait les courses au supermarché de notre quartier une fois par semaine. Nous essayons également de soutenir nos magasins et restaurants locaux en commandant notre dîner une ou deux fois par semaine en take-away ou en allant acheter nos fruits, légumes ou pain.

6. Est-ce que tu suis l’évolution de la situation dans le pays dans lequel tu vis ? Si oui, par quel biais ? Si non, pourquoi ?

Oui et non. J’écoute les discours du gouvernement en rediffusion sur Internet (nous n’avons pas la télé) ou sur le site internet du journal local afin d’être au courant des grandes lignes mais j’évite de regarder les informations chaque jour ou de suivre les chiffres pour pouvoir garantir un peu ma santé mentale.

7. Es-tu attentive à ce qu’il se passe dans ton pays natal ? Pourquoi (pas) ?

Involontairement oui puisque j’appelle régulièrement ma famille et mes amis en Belgique qui me rapportent comment la situation évolue là-bas.

8. Quelle est la chose la plus drôle / folle dont tu aies entendu parler dans ton pays ? Par exemple, au Royaume-Uni, un facteur a décidé d’égayer le voisinage en apportant le courrier, chaque jour avec un costume différent !

Je ne pense pas avoir entendu parler d’une situation drôle à proprement parler mais plutôt de gestes de solidarité. Dans mon quartier, il y a des posters qui proposent la livraison de courses à domicile pour les personnes âgées, certaines boutiques locales proposent des kits de confinement (pour apprendre un hobby, cuisiner un nouveau plat…) ou encore la réouverture d’un cinéma drive-in en plein air dans ma ville.

9. Quel(s) point(s) positif(s) vois-tu dans cette situation ? (i.e. prendre davantage de nouvelles de ses proches, trouver un nouveau hobby…)

Étant plutôt de nature introvertie, je suis heureuse de pouvoir rester un peu plus chez moi, d’avoir le temps à accorder à mes hobbies, de jouer avec mon chat plus souvent, de pouvoir passer plus de temps avec mon copain et puis aussi de pouvoir appeler mes amis en Belgique autant que je veux puisque nos emplois du temps sont beaucoup plus légers maintenant !

10. Comment vas-tu passer ta toute première journée une fois que l’épidémie sera endiguée ?

Je pense que ce qui me manque le plus, c’est de pouvoir sortir dîner dehors. Je pense que pour ma première journée « retour à la normale », je m’offrirais un bubble tea en me promenant dans le parc avant d’aller faire un tour dans une librairie pour finir avec un dîner en terrasse dans l’un de mes restaurants préférés avec mon copain !

Kenza à Winnipeg, au Canada

1 Une petite présentation s’impose : où habites-tu (ville et pays) et depuis combien de temps y es-tu installée ? Vis-tu seule ?

Je m’appelle Kenza, je vis à Winnipeg au centre du Canada depuis 3 ans, avec mon copain et un chat. 

2. Comment le Covid-19 a-t-il bouleversé ton quotidien ?

J’ai dû me mettre à télétravailler, changeant ainsi ma routine quotidienne. Je ne sors plus, ni en ville pour des activités culturelles ou des restos, ni dans la nature pour des balades alors que j’avais une vie très remplie et active. Tant pis ! 

3. As-tu envisagé un rapatriement ? Pourquoi (pas) ?

Non, pas du tout. J’ai le statut de résidente permanente au Canada, ce qui me garantit soins et aides financières si je devais en avoir besoin. Je suis donc restée ici. 

4. Quelles sont les mesures prises par le gouvernement à l’heure actuelle ? Sont-elles appliquées par les locaux ?

Les mesures au Canada sont provinciales et fédérales à la fois. Les frontières du pays sont fermées aux non-résidents canadiens et l’économie tourne au ralenti mais de nombreuses aides ont été mises en place pour aider les personnes affectées par la crise. Au Manitoba, les rassemblements de plus de dix personnes sont interdits, les restaurants n’ont plus le droit de servir en salle, les commerces non-essentiels ont été fermés pour la première quinzaine d’avril et tous les gens dont l’emploi le permettent télétravaillent. 

5. Comment ça se passe pour le ravitaillement ? Vas-tu faire tes courses dans les supermarchés ou les fais-tu en ligne ? Y a-t-il des produits en rupture de stock ?

Les courses en ligne ne sont pas trop développées par ici et il faut attendre plusieurs semaines. Comme partout, les pâtes et le papier toilette ont été en rupture de stock dès début mars. L’approvisionnement semble revenir à la normale. J’envoie mon copain faire les courses pour suivre le modèle de l’Est canadien où une seule personne par foyer peut y aller en même temps. 

6. Est-ce que tu suis l’évolution de la situation dans le pays dans lequel tu vis ? Si oui, par quel biais ? Si non, pourquoi ?

Oui, bien sûr, par Twitter et par les médias officiels, CBC en anglais et Radio-Canada en français. 

7. Es-tu attentive à ce qu’il se passe dans ton pays natal ? Pourquoi (pas) ?

J’ai beaucoup suivi la situation en France au début, mais je m’en distancie progressivement. C’est assez anxiogène en général donc suivre l’actualité dans un second pays rajoute une dose d’angoisse. 

8. Quelle est la chose la plus drôle / folle dont tu aies entendu parler dans ton pays ? Par exemple, au Royaume-Uni, un facteur a décidé d’égayer le voisinage en apportant le courrier, chaque jour avec un costume différent !

Les Canadiens se sont amusés à mesurer les distanciations sociales avec la faune locale : par exemple, il faut laisser un caribou entre deux personnes, ou un stick de hockey, ou 8 macareux, etc. 

9. Quel(s) point(s) positif(s) vois-tu dans cette situation ? (i.e. prendre davantage de nouvelles de ses proches, trouver un nouveau hobby…)

C’est plus facile de communiquer avec ma famille en France et gérer le décalage horaire quand tout le monde est à la maison. Autrement, je sais que je vais en ressortir une meilleure personne, moins dans la procrastination et plus dans l’envie de profiter de ce qui m’entoure. 

10. Comment vas-tu passer ta toute première journée une fois que l’épidémie sera endiguée ?

Bonne question ! Avec un brunch et une longue promenade probablement. 

Audrey à Moncton, au Canada

1 Une petite présentation s’impose : où habites-tu (ville et pays) et depuis combien de temps y es-tu installée ? Vis-tu seule ?

Je suis Audrey, Haut-Savoyarde installée au Canada depuis 2014. J’habite à Moncton, au Nouveau-Brunswick, sur la côte atlantique avec mon mari et mes deux compagnons poilus (un chien et un chat). Je suis devenue Franco-Canadienne en janvier 2020.

2. Comment le Covid-19 a-t-il bouleversé ton quotidien ?

Au risque de paraître légèrement ermite, pas tant de choses que ça. Le confinement au Nouveau-Brunswick est beaucoup moins strict qu’ailleurs et je passais déjà la majeure partie de mon temps chez moi puisque je suis traductrice indépendante, avec une majorité de clients en Europe : le télétravail c’est toute ma vie ! Pas de bouleversements de mon côté : je peux toujours sortir, voire aller me balader près de chez moi le week-end, mais jamais longtemps.

Cela dit, le quotidien s’est teinté d’une angoisse diffuse puisque je travaille désormais en pointillés, voire plus du tout selon les semaines, avec une grosse baisse de revenus à la clé. À cela s’ajoute la stupeur de devoir prendre les choses au jour le jour : je suis toujours dans des projets, à me projeter dans des voyages ou autre, et devoir vivre un jour à la fois est assez difficile.

Quand j’y pense, le plus grand bouleversement vient sûrement du fait que nous avons pris en charge un chat supplémentaire pour une association de recueil de chats errants, et qu’il faut gérer notre ménagerie à la hiérarchie perturbée (oui ma vie est passionnante en ce moment).

3. As-tu envisagé un rapatriement ? Pourquoi (pas) ?

Non. Je vis ici depuis six ans, je suis Franco-Canadienne, j’ai acheté une maison… Ma vie est à Moncton à l’heure actuelle. Accessoirement, la situation est bien plus vivable ici qu’en France, avec un nombre de cas minime (120 à la mi-avril) et des conditions de « confinement » assez souples.

4. Quelles sont les mesures prises par le gouvernement à l’heure actuelle ? Sont-elles appliquées par les locaux ?

Les commerces sont fermés, les restaurants ne fonctionnent plus qu’en formule à emporter. Il est interdit de se réunir mais pas de sortir : les sentiers et parcs urbains sont majoritairement ouverts, avec pour consigne de garder une distance de 2 mètres entre les promeneurs. Les parcs nationaux et provinciaux sont fermés, en revanche. Depuis quelques jours, on nous conseille de porter le masque en public. Les gens sortent moins mais je ne saurais dire s’ils respectent l’interdiction de réunion. Ici, pas d’autorisation de sortie et les policiers ne verbalisent qu’en cas d’excès manifeste, comme une fois, lorsque que 150 voitures ont été retrouvées garées à l’entrée d’un sentier… cela faisait beaucoup de monde pour un même sentier !

5. Comment ça se passe pour le ravitaillement ? Vas-tu faire tes courses dans les supermarchés ou les fais-tu en ligne ? Y a-t-il des produits en rupture de stock ?

Je vais au supermarché, en arrivant assez tôt : dans mon supermarché, on compte les clients et sitôt un quota passé, il faut faire la queue dehors. Et à cette époque où il fait encore froid, j’aime autant éviter d’attendre entourée de plein de gens et de me geler ce faisant. Certains produits comme les pâtes, la farine, le papier toilette sont rationnés à deux par personne mais pour l’instant, je n’ai pas encore vu d’articles en rupture de stock.

6. Est-ce que tu suis l’évolution de la situation dans le pays dans lequel tu vis ? Si oui, par quel biais ? Si non, pourquoi ?

Je surveille d’assez loin les choses sur Twitter et Facebook mais en ce moment, j’angoisse vite alors je m’efforce de ne pas suivre le décompte des malades et des morts : aussi triste que cela soit, je ne peux rien y faire de plus que rester chez moi autant que possible.

7. Es-tu attentive à ce qu’il se passe dans ton pays natal ? Pourquoi (pas) ?

Par la force des choses, la plupart de mes contacts sont en France et je suis probablement plus au courant de ce qu’il se passe en France qu’au Canada. Et je suis d’autant plus contente d’être au Canada, car entre les violences policières, la gestion gouvernementale et la densité de population, la situation en France n’offre pas un beau tableau.

8. Quelle est la chose la plus drôle / folle dont tu aies entendu parler dans ton pays ? Par exemple, au Royaume-Uni, un facteur a décidé d’égayer le voisinage en apportant le courrier, chaque jour avec un costume différent !

Les gens mettent des arcs-en-ciel ou des peluches à leurs fenêtres, ou encore des messages qui remercient les travailleurs de première ligne. Je n’ai rien vu de vraiment fou.

9. Quel(s) point(s) positif(s) vois-tu dans cette situation ? (i.e. prendre davantage de nouvelles de ses proches, trouver un nouveau hobby…)

J’en profite pour me reposer, passer du temps avec mes animaux, tricoter, dessiner, préparer mon jardin… Bref vivre la vie d’une retraitée !

10. Comment vas-tu passer ta toute première journée une fois que l’épidémie sera endiguée ?

DEHORS, SEULE ! Il y a deux types de confinés : ceux qui sont seuls et qui rêvent sûrement de retrouver la chaleur du contact humain, et ceux qui sont avec leur famille, et qui n’ont plus vraiment de moment à eux. Mon mari et moi sommes tous deux introvertis et on se laisse de l’espace, mais je rêve d’aller dans un café et de savourer d’être ailleurs que chez moi toute une après-midi, sans parler à personne. Ma journée idéale, ce serait d’aller faire une longue randonnée au parc national de Fundy, de finir dans mon café préféré K&M Saffron Tea House à Moncton et de ne parler à personne de la journée. Ermite, on disait ? 😀

Catherine à Hambourg, en Allemagne

Catherine à Hambourg, en Allemagne

1 Une petite présentation s’impose : où habites-tu (ville et pays) et depuis combien de temps y es-tu installée ? Vis-tu seule ?

Je m’appelle Catherine et j’habite en Allemagne, à Hambourg depuis plus de dix ans. J’y ai rejoint mon mari que j’avais rencontré à Paris lors de son année d’Erasmus. Entretemps, nous avons eu trois enfants qui ont 3 ans et demi, 6 ans et 8 ans demi.

Nous travaillons tous les deux et la petite va à la crèche tandis que la cadette et l’aîné sont à l’école.

A l’origine, je viens de la Nièvre et ai fait mes études à Poitiers puis à Paris. J’ai aussi vécu pendant neuf mois à Berlin, le temps de faire un stage peu intéressant mais j’ai eu un véritable coup de foudre pour la ville.

2. Comment le Covid-19 a-t-il bouleversé ton quotidien ?

L’Allemagne n’est pas en confinement comme la France mais les mesures de distanciation sociale sont très fortes. Le premier bouleversement est que je suis en télé-travail et que mes enfants sont à la maison. Mon mari, lui, continue d’aller à son travail mais reste deux matinées à la maison pour que je puisse travailler de façon plus efficace. En effet, travailler tout en aidant et supervisant les devoirs de deux enfants n’est pas des plus faciles.

3. As-tu envisagé un rapatriement ? Pourquoi (pas) ?

Non, je n’ai pas envisagé de rentrer en France tout d’abord parce que l’un de mes frères « s’est laissé confiner » avec mes parents afin de pouvoir les aider et puis mon mari travaille. L’Allemagne a un très bon niveau de prise en charge des malades du Covid 19 : des patients de France et d’Italie y ont même été transférés pour les prendre en charge. Ma seule véritable angoisse est que mon mari et moi soyons malades en même temps mais si cela arrivait, ma belle-mère viendrait chez nous.

4. Quelles sont les mesures prises par le gouvernement à l’heure actuelle ? Sont-elles appliquées par les locaux ?

Actuellement, les crèches, les écoles, les établissements du secondaire et les universités sont fermés jusqu’au 20 avril (la question d’un prolongement se pose) mais un service de garde est ouvert pour les enfants dont les deux parents travaillent dans un domaine indispensable à la société. Il est interdit de voir plus d’une personne extérieure à son foyer et il faut garder une distance minimum de 1,5 mètres (deux mètres si possible).

Les magasins non indispensables sont fermés, les restaurants et les cafés sont fermés aussi mais ils ont le droit d’ouvrir un service de livraison.

5. Comment ça se passe pour le ravitaillement ? Vas-tu faire tes courses dans les supermarchés ou les fais-tu en ligne ? Y a-t-il des produits en rupture de stock ?

Nous commandions déjà nos légumes en ligne à une exploitation agricole située en périphérie de Hambourg et qui livre à domicile. Nous avons reçu un mail qu’ils avaient désormais tellement de commandes qu’ils devaient déposer les caisses en bas de l’immeuble et non plus devant notre porte afin de gagner du temps.

Nous allons aussi faire les courses au supermarché mais nous organisons pour y aller sans les enfants. L’atmosphère est étrange : il faut faire la queue dehors en gardant la distance minimale de 1,5 mètres et un vigile filtre les entrées afin qu’il n’y ait pas trop de personnes en même temps. Au début de la pandémie, les Allemands se sont rués sur le papier toilette et les pâtes. La situation s’est améliorée depuis mais, hier, il n’y avait ni œufs, ni farine et pas de papier de cuisson dans le petit supermarché près de chez moi. Les gens s’occupent apparemment en faisant des gâteaux.

6. Est-ce que tu suis l’évolution de la situation dans le pays dans lequel tu vis ? Si oui, par quel biais ? Si non, pourquoi ?

Je suis abonnée aux comptes Instagram du Sénat de Hambourg et de UKE (l’hôpital universitaire) et je regarde leurs conférences de presse. Je suis aussi les informations en France et ailleurs dans le monde.

7. Es-tu attentive à ce qu’il se passe dans ton pays natal ? Pourquoi (pas) ?

Je suis de près ce qu’il se passe en France, notamment parce que toute ma famille y habite. Je prends régulièrement des nouvelles de ma famille et de mes amis.

8. Quelle est la chose la plus drôle / folle dont tu aies entendu parler dans ton pays ? Par exemple, au Royaume-Uni, un facteur a décidé d’égayer le voisinage en apportant le courrier, chaque jour avec un costume différent !

Pour l’instant, je n’ai pas entendu parler ou vu une idée aussi originale. Il faut dire aussi que nous ne voyons personne depuis la mi-mars. La crèche de ma plus jeune fille a envoyé une petite lettre avec des graines à planter pour occuper les enfants, c’est gentil et très mignon.

9. Quel(s) point(s) positif(s) vois-tu dans cette situation ? (i.e. prendre davantage de nouvelles de ses proches, trouver un nouveau hobby…)

Le premier point positif que nous avons vu est que mon aîné et ma cadette jouent beaucoup ensemble, encore plus que d’habitude. Ils s’inventent plein de jeux de rôle différents, ressortent des jouets qu’ils n’utilisaient plus : leur complicité s’est renforcée. La plus petite les observe énormément et joue beaucoup avec eux ou s’occupe en construisant des tours en lego.

L’Allemagne n’étant pas en confinement, nous avons fait chaque semaine une excursion (en voiture) dans une zone naturelle protégée à Hambourg ou dans les environs afin de s’aérer sans être en contact avec d’autres personnes et nous avons ainsi découvert de nouveaux endroits. Mais je commence à être en manque de vieilles pierres et rêve de poursuivre nos visites des villes hanséatiques aux alentours.

10. Comment vas-tu passer ta toute première journée une fois que l’épidémie sera endiguée ?

Si c’est un lundi, j’irai au travail et les enfants iront à la crèche et à l’école mais je pense que nous irons ensuite nous promener en donnant probablement rendez-vous aux parents de mon mari car mes enfants n’ont pas vu leurs grands-parents paternels depuis le mois de février (ils habitent aussi à Hambourg). Je bavarderai avec les mamans de l’école avec qui je suis copine et nous irons manger une glace dans le parc.

Violaine à Sligo, en République d’Irlande

1. Une petite présentation s’impose : où habites-tu (ville et pays) et depuis combien de temps y es-tu installée ? Vis-tu seule ?

Bonjour Ophélie ! Je suis Violaine, j’ai 30 ans et je vis en Irlande, à Sligo plus précisément. J’ai emménagé à Sligo avec mon conjoint et notre fils de 2 ans en août 2019, soit presque 9 mois maintenant. Nous comptons de nombreuses années d’expatriation à notre actif cependant, avec plus de 5 ans en Irlande du Nord notamment.

2. Comment le Covid-19 a-t-il bouleversé ton quotidien ?

En effet, le Covid-19 a un peu chamboulé notre quotidien.

Tout a commencé avec l’emploi de mon conjoint Pedro. Il cherchait un emploi depuis août l’année dernière et avait enfin trouvé un poste de commercial qu’il devait commencer à la mi-mars. Avec l’arrivé du virus, sa date de commencement n’a fait qu’être repoussée, et nous ne savons toujours pas s’il finira par avoir ce job car la société est en difficultés financières. Un gros point noir au tableau pour nous car trouver du travail dans le nord-ouest de l’Irlande relève presque de l’impossible.

 Puis ce fut au tour des écoles et crèches de fermer pour deux semaines, puis à nouveau pour un mois. J’ai donc mon fils à la maison, mon conjoint peut cependant s’en occuper. Je travaille désormais en télétravail également, mais en horaires réduits.

On s’ajuste petit à petit. Ce n’est pas la première fois que nous sommes tous les 3 à la maison : on a travaillé tous les deux en freelance depuis chez nous pendant quelques années auparavant, mais pas dans ces circonstances malheureusement.

3. As-tu envisagé un rapatriement ? Pourquoi (pas) ?

Non, l’idée ne nous ai jamais passé par l’esprit. Et puis rapatriement pour nous ne veut pas dire grand-chose. Je suis française, mon conjoint est allemand-portugais, notre fils a un passeport britannique étant né en Irlande du Nord et nous vivons hors de nos pays respectifs Pedro et moi depuis presque 10 ans. Autant dire que chez nous, c’est là où nous sommes en ce moment.

4. Quelles sont les mesures prises par le gouvernement à l’heure actuelle ? Sont-elles appliquées par les locaux ?

L’Irlande a très rapidement fermé les écoles et les commerces, mais nous ne sommes qu’en confinement que depuis peu. En effet, dès lors que les écoles et magasins ont fermés, les Irlandais ont vite compris qu’il fallait limiter nos déplacements.

Nous sommes donc confinés depuis une semaine et demie, cependant nul besoin d’attestation ici comme en France pour sortir. En revanche les motifs des sorties sont les mêmes ici : aller au travail, chez le médecin, aider la famille ou faire ses courses. Les irlandais respectent plutôt bien la démarche, en tout cas ici à Sligo, il n’y a pas un chat dans les rues.

5. Comment ça se passe pour le ravitaillement ? Vas-tu faire tes courses dans les supermarchés ou les fais-tu en ligne ? Y a-t-il des produits en rupture de stock ?

Les supermarchés sont bien ravitaillés. Quelques produits manquent de temps en temps à l’appel, mais rien de bien méchant et souvent, le lendemain l’étagère est à nouveau pleine.

Il n’y a pas énormément de choix en termes de supermarchés à Sligo (c’est une petite ville), ainsi je fais mes courses au supermarché directement. J’essaie d’y aller le moins possible, mais faute de place pour stocker du frais, je m’y rends tout de même une fois tous les deux jours.

Les magasins ont cependant mis en place de bonnes mesures avec un contrôle du nombre de personne dans les supermarchés, une certaine distance pour la file d’attente et de quoi nettoyer caddies et paniers à l’entrée et à la sortie.

6. Est-ce que tu suis l’évolution de la situation dans le pays dans lequel tu vis ? Si oui, par quel biais ? Si non, pourquoi ?

Oui, je suis la situation, mais j’essaie de ne pas rester le nez collé dans les chiffres tous les jours, je trouve ça très anxiogène. J’essaie cependant de suivre l’actualité locale sur les journaux principaux et locaux. J’aime quand même me tenir informée sur les nouvelles mesures prises par le gouvernement irlandais.

7. Es-tu attentive à ce qu’il se passe dans ton pays natal ? Pourquoi (pas) ?

Oui, encore une fois j’aime me tenir informée aussi sur ce qu’il se passe en France, même si je suis beaucoup moins que ce qu’il se passe à mon échelle locale. J’écoute quand même un peu les grandes lignes d’informations françaises, ou ma famille me fait le relais de ce qui est important.

8. Quel(s) point(s) positif(s) vois-tu dans cette situation ? (i.e. prendre davantage de nouvelles de ses proches, trouver un nouveau hobby…)

Je profite de mon petit bonhomme ! C’est un petit rayon de soleil dans ma journée. 😊

Mon fils n’étant pas à la crèche, je fais aussi de sacrées économies ! Les crèches en Irlande sont horriblement chères…

J’ai davantage le temps de faire quelques tâches ménagères pendant mes pauses également, ce qui est appréciable : je prends de l’avance !

Enfin, je gagne sur mon temps de trajet tous les jours en étant chez moi, ce qui me permet de travailler un peu sur mon blog après le travail.

9. Comment vas-tu passer ta toute première journée une fois que l’épidémie sera endiguée ?

Je vais sans doute reprendre ma petite routine bureau-crèche-maison etc. Rien de bien folichon 😊 Je pense commencer à refaire des projets, enfin surtout planifier d’aller rendre visite à ma famille.

J’avais pris des billets pour aller voir mes proches en France en décembre l’année dernière et mon voyage a été annulé à cause des grèves. Puis j’avais repris des billets pour y aller début mars, et ce voyage a été annulé à cause du virus. Je n’ai pas vu ma famille depuis plus d’un an, alors j’espère pourvoir reprendre là où j’en étais resté. Croisons les doigts !

Céline à Puerto Montt, au Chili

1 Une petite présentation s’impose : où habites-tu (ville et pays) et depuis combien de temps y es-tu installée ? Vis-tu seule ?

J’habite à Puerto Montt, une ville du Nord de la Patagonie chilienne. Mon histoire avec cette ville est faite d’aller-retours. J’y venue pour 6 mois, j’y suis 1 an et demi. Je suis rentrer en France quelques mois et je suis revenue plus d’un an. Après en avoir eu marre de la pluie, j’ai été travailler à Madagascar puis en France. Mais, il faut croire que même la pluie me manquer à certains voyageurs alors, je suis revenue, encore une fois. Au total j’ai vécu plus de 4 ans à Puerto Montt et je ne sais pas quand je quitterai de nouveau la ville.

A l’heure où je réponds à cette interview je vis seule. J’ai vécu en colocation, en couple, avec une famille chilienne et maintenant me voilà l’heureuse locataire d’une petite maison de bois dans l’un des plus vieux quartiers de la ville.

2. Comment le Covid-19 a-t-il bouleversé ton quotidien ?

Le Covid-19 a fait parlé de lui fin mars au Chili. Alors qu’en France le débat faisait rage sur la tenue des élections municipales, j’entendais encore des amis chiliens soutenir mordicus que le virus n’était qu’une mise en scène pour empêcher la tenue du referendum d’avril (depuis octobre 2019 le Chili connaît d’importants mouvements sociaux. L’une des revendication est le changement de constitution. Un référendum devait avoir lieu fin avril quant à ce projet). Dès que le confinement a été mis en place en France je me suis confinée volontairement, ici.  Au Chili le confinement total n’est pas envisagé alors, ceux qui le peuvent (et ceux qui ont compris que le virus tue tous les jours) restent chez eux.

Étant rédactrice web free-lance je n’ai pas vu énormément de changement dans mon quotidien. J’ai perdu quelques commandes mais j’ai encore du travail donc, comme avant, je passe mes journées à rédiger des textes . Je donnais des cours de français mais, les 2/3 de mes élèves ont du arrêter, faute de moyens financiers. J’ai proposé à certains de continuer les cours gratuitement mais plusieurs n’ont même pas accès à internet.

C’est au niveau social que les changements se font le plus ressentir. Finies les promenades le long du Pacifique, finis les petits repas entre amis et les apéros  où l’on se gave de cacahuètes. Même si ce n’est que partie remise, ce changement est le plus difficile à vivre pour l’instant.

3. As-tu envisagé un rapatriement ? Pourquoi (pas) ?

Lorsque j’ai décidé de me confiner je n’avais pas envisagée de rentrer. Puis le discours de Macron qui parlait de rapatriement, les messages de l’Ambassade, les réseaux sociaux qui s’emballent et la fermeture des frontières chiliennes  m’ont fait peur. Je suis complètement devenue zinzin à ne plus savoir si je voulais rester ou partir. J’ai fait une réservation de billet d’avion sur Air France. Au moment de payé elle avait disparu. Alors, j’ai acheté un billet de bus pour Santiago, la capitale. J’étais prête à faire 1200 km de bus pour ensuite atteindre l’aéroport, faire la queue et peut-être avoir une place dans l’avion. Je suis asthmatique ? Pas grave ! Le gouvernement chilien parle de fermer les routes ? Pas grave ! Je risque d’être bloquée à Santiago sans logement ni ami ? As grave ! J’étais déterminée à rentrer. Puis, un coup de fil m’a fait changé d’avis. Un ami m’a proposé de me confiner chez lui le temps de remettre de l’ordre dans mes idées et de vaincre mes angoisses. Le soir même j’étais chez lui. J’y suis restée une quinzaine de jours avant de rentrer chez moi, enfin prête à affronter un confinement en solitaire. Dans quelques jours un avion décollera vers l’Europe. Je n’ai même pas regardé les modalités pour le prendre. Cette fois-ci, c’est sûre : je reste !

4. Quelles sont les mesures prises par le gouvernement à l’heure actuelle ? Sont-elles appliquées par les locaux ?

Les frontières sont fermées (plus personne ne rentre dans le pays), un couvre-feu a été instauré de 22h à 5h, les personnes de plus de 80 ans sont confinées et certaines villes le sont aussi (une dizaine dans tout le pays). Il y a également des barrages sanitaires avec prise de température (on vient de découvrir que la police prenait la température avec des thermomètres qui captent la température ambiante et non celle du corps humain) et questionnaire. En soi le gouvernement ne prend pas énormément de mesures (il fait voter des lois pour éviter que celles et ceux qui ne peuvent plus travailler ne meurent de faim dans le pays le plus libéral au monde mais ça prend du temps et on ne parle que de quelques dizaines voire centaines d’euros par famille).  Ah si, j’oubliais, le gouvernement a mis en ligne un tuto pour apprendre à faire son masque soi-même.

Certaines entreprises ont pris les devants en stoppant leurs activités ou aménageant leurs horaires (des supermarchés ferment le dimanche, d’autres ont des horaires spéciaux pour les personnes âgées et femmes enceintes, des compagnies de bus et aériennes ont arrêté de transporté des passagers). Certains maires, accompagnés d’habitants, font des barrages routiers pour empêcher les Santiaguins de rejoindre leurs résidences secondaires et donc, prendre le risque de contaminé une partie de la population.  Ici la population ne fait pas confiance au gouvernement alors, elle prend des initiatives.

5. Comment ça se passe pour le ravitaillement ? Vas-tu faire tes courses dans les supermarchés ou les fais-tu en ligne ? Y a-t-il des produits en rupture de stock ?

J’évite les supermarchés. Je préfère acheter aux vendeurs ambulants qui n’ont pas d’autre choix que de travailler. Au Chili il n’y a pas vraiment de chômage alors, pour avoir de quoi se nourrir les gens sont obligés de travailler. Autant les soutenir. Je fais mes courses une fois tous les 10 jours à peu près. Cela me permet de prendre l’air et voir des êtres humains, même de loin.

Les pharmacies sont en rupture de stock de masques, gel hydroalcoolique, paracétamol.

6. Est-ce que tu suis l’évolution de la situation dans le pays dans lequel tu vis ? Si oui, par quel biais ? Si non, pourquoi ?

Une fois par jour je regarde l’évolution de la situation sur internet. Je regarde le site de la CNN Chile pour avoir une idée des chiffres. Le trop plein d’informations me faisait du mal alors, quand je me connecte pour voir où en sont les données officielles j’espère voir une baisse apparaître. Je regarde les chiffres en sachant qu’ils sont trompeurs car le Chili fait peu de tests et de nombreux décès ne sont pas considérés comme dus au Covid-19 (justement à cause du manque de test ou parce que les résultats arrivent trop tard). Je regarde aussi le résumé des discours du Ministre de la santé et du Président, au cas où une nouvelle serait prise.

7. Es-tu attentive à ce qu’il se passe dans ton pays natal ? Pourquoi (pas) ?

Comme pour le Chili je regarde la situation en France (où vivent ma mère et mes frères) et au Portugal (où vivent mon père et ma famille paternelle) tous les jours. Voir les chiffres européens m’aide à me projeter dans le futur. Je me dis que quand la crise entamera sa phase descendante là-bas, il y aura de l’espoir pour que la situation se calme ici aussi quelques semaines plus tard. La politique m’intéresse énormément alors, même si je ne suis plus en France je suis avec attention ce qu’il s’y passe pour ensuite pouvoir débattre (et refaire le monde) avec mes amis, via écrans interposés.

8. Quelle est la chose la plus drôle / folle dont tu aies entendu parler dans ton pays ? Par exemple, au Royaume-Uni, un facteur a décidé d’égayer le voisinage en apportant le courrier, chaque jour avec un costume différent !

Mis à part le fait que le Ministre de la santé ait expliqué qu’un confinement total serait problématique car « le virus pourrait muter et devenir quelqu’un de bien » (Mañalich, le 20 mars 2020 « ¿ Qué pasa si el virus muta y se pone buena persona ? »), je n’ai pas vraiment entendu de choses très drôles ces temps-ci.

9. Quel(s) point(s) positif(s) vois-tu dans cette situation ? (i.e. prendre davantage de nouvelles de ses proches, trouver un nouveau hobby…)

Pour l’instant je ne vois pas vraiment de points positifs : j’ai moins de commandes mais je travaille beaucoup plus car je n’arrive pas à rester concentrée, pour la première fois depuis que je suis à Puerto Montt il fait beau plusieurs semaines consécutives et je manque énormément d’inspiration pour écrire.

Je ne vis pas spécialement mal le confinement mais ce n’est ni une période créative ni productive pour moi.

10. Comment vas-tu passer ta toute première journée une fois que l’épidémie sera endiguée ?

Je rêve d’aller marcher. Prendre mon sac à dos et partir plusieurs jours en montagne ou sur le littoral. Je m’imagine marcher jusqu’à la gare routière en longeant le Pacifique, monter dans un bus et regarder le paysage défiler par la fenêtre. Bizarrement je pense que j’aurais besoin d’être seule pour profiter de ce premier jour de grand air. Croiser des gens, sourire à des inconnus, échanger quelques banalités mais me retrouver avec moi-même pour faire ce que j’aime le plus : marcher. Mais bon, ce n’est qu’un rêve : on sera sûrement en plein hiver et sous la pluie lorsqu’on pourra enfin ressortir de chez soi !

J’espère que ces six premiers témoignages vous auront plu ! Les six prochains arrivent demain sur le blog, et nos blogueurs nous emmèneront au Canada, en Afrique du Sud, au Luxembourg, en Finlande, en République d’Irlande et en Slovénie !

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12 commentaires

3 kleine grenouilles 1 mai 2020 - 21:24

Merci beaucoup pour cette idée (et de m’avoir invitée à témoigner) ! C’était vraiment passionnant de lire ces témoignages d’autres pays et dans différentes situations. Je vais vite aller lire les autres.

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Ophélie G. 2 mai 2020 - 12:01

Mais de rien ! Merci à toi d’avoir participé. ♥ xx

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Elia 27 avril 2020 - 11:32

Un côté positif du confinement? Je peux faire une pause dans ma journée de télétravail pour rattraper la lecture des derniers articles sur ton blog ^^ C’est intéressant d’avoir un feedback d’ailleurs dans le monde, et de voir au final les similitudes que l’on partage. Bon aller je retourne dans mes rapports 😉

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Ophélie G. 27 avril 2020 - 14:19

J’aime lire ce genre de commentaires ! :p J’espère que tu vas bien !
C’est clair, j’aime beaucoup voir comment les Français dans le monde vivent la situation.. Bon courage pour tous tes rapports ! xx

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Marianne 21 avril 2020 - 20:23

Merci, c’est très intéressant et d’autant plus en tant que française vivant en Espagne et car je me suis (et continue de me la poser) poser la question de rentrer ou non, le temps du corona ou plus lontemps au vue des circonstances sanitaires et aussi économiques (j’ai 2/3 de travail en moins actuellement) ! Et aussi, même si c’est anecdotique, pour cette heure de marche/course possible en France et pas en Espagne..
Enfin, merci encore pour cet article, hâte de lire le prochain!

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Ophélie G. 23 avril 2020 - 13:11

Très intéressante cette question du rapatriement.. Je pense que ça dépend vraiment de la situation professionnel et personnelle de tout un chacun. Perso, je ne me serais pas vue rentrer en France ! J’espère que le prochain te plaira, il est en ligne ! xx

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lewerentz 21 avril 2020 - 06:41

Bonjour Ophélie,
Super idée d’article, merci. Moi, comme tu le sais, je ne suis pas expat, juste une Suissesse qui vit dans son pays, pas loin de la frontière française, d’ailleurs (N-O de la Suisse). Ici, la situation est très similaire à celle de l’Allemagne (pas de confinement strict mais rester le plus possible chez soi et mesures sanitaires). Des premières mesures d’allègement devraient commencer la semaine prochaine.
Bisous !

PS: BoJo a vraiment l’art de retourner la situation pour lui avec ses mercis aux soignants

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Ophélie G. 21 avril 2020 - 11:00

Merci d’avoir partagé ton expérience ! Au Royaume-Uni, c’est juste le bordel ! xx

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aurelie@travelingaddress 20 avril 2020 - 19:15

C’est sûr que cela doit être assez anxiogène de suivre le covid dans son pays actuel et dans son pays d’origine! Déjà que dans un seul ça l’est…

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Ophélie G. 20 avril 2020 - 22:19

C’est tout à fait ça ! Mais ce qu’il y a de pire encore, ce sont les gens qui comparent… Y en a, j’ai l’impression qu’ils veulent absolument décrocher la palme du « c’est mon gouvernement le pire » et ça me gonfle. Heureusement, lire des témoignages ça permet de démentir pas mal de trucs. J’espère que tu vas bien ! xx

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Audrey Favre 20 avril 2020 - 18:51

Cette compilation de points de vue d’ici et d’ailleurs est très intéressantes. On entrevoit aussi le rapport que nous avons à la solitude et à l’angoisse, qui n’est pas si différent d’une personne à l’autre…

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Ophélie G. 20 avril 2020 - 19:07

J’ai adoré lire toutes les réponses pour ça justement ! C’est dingue qu’on soit tous aussi similaires à ce niveau.. xx

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Ophélie

Ophélie

Buveuse de café quasi professionnelle et collectionneuse d'images, je vis au Royaume-Uni depuis 2014.

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