Vivre à l’étranger, c’est déjà une expérience incroyable. Vivre en colocation à l’étranger, c’est ajouter un grand plus à cette expérience. Entre Glasgow et Stamford, j’ai eu le plaisir de partager une habitation avec huit personnes de nationalités différentes (cinq à Glasgow, trois à Stamford). Au compteur, il y a eu trois Espagnols, deux Écossais, un Italien, une Française, et une Autrichienne. Un genre d’Auberge Espagnole quoi, mais en mieux !
Outre l’aspect communautaire indéniable de la colocation, cette large diversité a toujours représenté de nombreux avantages culturels et linguistiques. Ceci étant dit, vivre en colocation, c’est aussi s’adapter, apprendre à vivre avec des gens qui sont différents. Et parfois, s’habituer à ces différents modes de vie s’avère extrêmement difficile..
Voici donc une petite typologie des colocataires à l’étranger sur lesquels vous pourriez tomber.
Typologie des colocataires
↠ Le fantôme : Celui qu’on voit si peu dans les espaces communs qu’on oublie qu’il vit dans le même appartement – voire même qu’il existe tout court.
↠ Le fêtard : Celui qui vient tous les jours frapper à la porte de ta chambre, les mains encombrées de canettes de bière, pour t’inviter à boire un coup, quelle que soit l’heure ou le jour.
↠ Le studieux : Celui qui, une fois rentré de la fac ou du boulot, s’enferme dans sa chambre pour bosser un essai ou préparer son cours. Celui là, on le croise rarement dans l’appartement. On a, en revanche, énormément de chance de le voir en faisant un saut à la bibliothèque ou en passant dans le quartier où il bosse.
↠ Le sportif : Celui qui va faire son jogging à 6 ou 7h chaque matin et qui te réveille en claquant la porte derrière lui. Occasionnellement, il ne manque pas de te rappeler à quel point ce mélange bière/pizza/frites devant le match de rugby n’est pas très raisonnable.
↠ Le matinal : Celui dont la voix est insupportable au réveil. Cette personne te balance des « Good morning! » retentissants et joyeux dans les oreilles alors que tu peines à garder les yeux ouverts plus de quelques secondes d’affilée.
↠ Le musicien : Celui qui chantonne sans arrêt et joue de la musique H24, 7 jours sur 7, oubliant que même avec la porte de chambre fermée, le saxophone/guitare/flûte (rayer la mention inutile) à 23h, ça s’entend (et ça fait chier).
↠ Le sociable : Celui qui invite toujours un tas de gens chez vous et qui t’empêche d’accéder à la cuisine lors de dîners à thème lors desquels une vingtaine d’inconnus squattent.
↠ Le flemmard : Celui qui disparaît mystérieusement quand vient l’heure de la répartition des tâches ménagères ou de toute chose un tant soit peu désagréable.
↠ Le conciliant : Celui qui n’a aucun caractère, qui dit amen à tout, même quand ça l’emmerde. Son manque de personnalité peut se révéler extrêmement pénible.
↠ Le bricoleur : Celui qui résout les problèmes de plomberie, de changement d’ampoule, de réparations diverses et variées au sein de l’habitation. Dans sa chambre, il a toujours des objets incongrus (comme des vis sur lesquelles marcher – attention donc) et des bruits étranges.
↠ Le retardataire : Celui qui, comme son nom l’indique, est toujours en retard, quelle que soit l’heure de la journée ou les circonstances du départ. En général, c’est celui qui a du temps, beaucoup de temps devant lui mais qui, faute d’organisation, se retrouve à tout faire à la dernière minute, à courir partout et à quand même être en retard.
↠ Le maniaque : Celui qui ne peut s’empêcher de tout ranger, de tout nettoyer. Avec lui, rien ne dépasse, tout est à sa place. La vaisselle est toujours faite, l’aspirateur passé, les poubelles sorties. On pourrait croire que c’est le colocataire idéal, mais loin de là : sa maniaquerie est telle qu’elle en devient angoissante.
↠ Le connecté : Celui qui passe toutes ses soirées et tous ses weekends connecté sur Skype, sur Facebook ou encore sur What’s App. C’est celui qui ne peut décrocher, celui qui a besoin de parler à ses proches le plus souvent possible et qui, bien souvent, ne profite pas pleinement d’habiter à l’étranger.
Cette liste n’est bien évidemment pas exhaustive, et je pense que chacun ayant vécu en colocation pourrait y ajouter quelques trucs. Je tiens également à préciser que tout ça est à prendre au second degré. Mes colocataires m’ont largement inspiré cette liste (derrière chaque élément de celle-ci, se dessine le visage de l’un ou plusieurs d’entre eux – y compris le mien) mais je tiens à préciser que vivre en colocation, c’est une expérience formidable que je ne regretterai jamais. Certes, personne n’est parfait et certains traits de caractère peuvent s’avérer très agaçants. Ceci étant dit, je pense que tout le monde devrait tenter l’expérience une fois dans sa vie.
6 commentaires
J’ai l’impression qu’on est tous l’un ou l’autre personnage de cette typologie, à un moment donné… 😀
C’est exactement ce que je me dis aussi… Du coup, je me demande dans quelle catégorie je me place ! Et toi ? 😀 xx
A priori, un mélange de tout (prédominance du fantôme et du GROS retardataire peut être, ahah), excepté le sportif (berk berk berk) et le matinal (les gens énergiques, dynamiques et heureux au réveil me provoquent de l’urticaire, c’est pas ma faute).
Pas mal ! xx
Cette petite liste exhaustive m’a rappelé bien des souvenirs :p
Ça me rassure de savoir que je n’ai pas été la seule à être confrontée à ce genre de choses.. 😉