Nous sommes en mai et ça y est, sept mois après le début, je vois la fin de cette année approcher à grands pas ! Bien sûr, rien n’est joué et il me reste encore deux mois à compléter, mais je suis sur la bonne voie. J’avais fait un point en janvier, alors qu’il me restait plus de la moitié de l’année à faire. Retour sur ces trois derniers mois.
Petit disclaimer : Ce que je raconte dans cet article concerne mon expérience à l’Université de York. Le PGCE ne se déroule pas partout de la même manière. Souvenez-vous donc que ce n’est pas à prendre pour argent comptant.
Les essais à rendre
Pas d’inquiétude de ce côté-là, j’ai réussi mes deux premiers assignments. J’ai eu 58% au premier, dans lequel je devais parler de ce qui constituait pour moi un enseignement efficace, et 72% au deuxième, dans lequel j’ai évalué et analysé une séquence de leçons planifiée et délivrée à une de mes classes. Selon le feedback, je suis trop dure avec moi même. Mais ça, je le savais déjà !
Maintenant, je m’attaque au dernier essai. C’est un projet de recherche. Ça tombe bien, la recherche, c’est mon élément de prédilection à la base. J’ai choisi comme sujet l’usage de la target language dans le secondaire (c’est-à-dire, l’usage de la langue étudiée, en cours). Un thème qui m’intéresse tout particulièrement, même si j’ai bien conscience que ça peut vous paraître obscur.
Le truc le plus chiant avec cet essai, c’est que comme il s’agit de mener l’enquête auprès des élèves, il y a tout un tas de formulaires de consentement à faire signer. J’ai dû en faire signer un au chef d’établissement, un à la responsable des Key Stages 3 et 4 (en gros de la sixième à la troisième), un au responsable des Year 11s (les secondes) ainsi qu’un à chacun des profs que j’interroge. Ça m’a genre pris des plombes de réunir tous les papiers signés.
Mais c’est fait, et je peux m’attaquer à la phase suivante : la recherche ! La deadline est le 25 mai, ce qui me laisse un peu moins d’un mois.
Ma seconde école
Autant j’avais du mal avec ma première école pour bien des raisons, autant j’adore celle où je suis actuellement. D’ailleurs, j’ai du mal à me dire qu’il ne me reste que trois semaines à y passer. C’est passé à une vitesse de malade.
C’est surtout parce que le département des langues y est incroyable. Tout le monde s’entend bien, on fait des quizzes à la pause-déjeuner. Et les professeurs avec qui je travaille sont extrêmement supportive comme on dit ici. Si j’ai le moindre problème, je sais qu’ils seront là pour m’aider.
Les élèves sont chouettes aussi, et même si certains sont un peu relous et que je regrette parfois de ne pas pouvoir leur crier dessus (je le fais dans ma tête !), tout se passe plutôt bien avec eux.
Des papiers, bis
Les formulaires et la paperasse me gonflent toujours autant, qu’on se le dise. Mais j’en vois le bout ! Mon Standards Profile et autres trucs de self-réflexion sont à jour et il ne me reste que deux ou trois formulaires à remplir d’ici la fin de l’année. Enfin, je crois. Tous mes classeurs sont en ordre, je suis bien contente. Ça m’évitera d’avoir à me prendre la tête là-dessus quand il faudra les remettre à l’université !
La fin de l’année
Encore trois semaines à enseigner donc, et c’est la fin de mon stage en école. Après, je retourne deux semaines à la fac, puis deux semaines en école pour faire un CPD (Continued Professional Development). En gros, je vais passer deux semaines dans l’école de mon choix (sans surprise je retourne dans celle où je suis actuellement), pour y faire de l’observation. J’ai envie d’aller voir ce qu’il se passe du côté du service qui s’occupe des élèves sur le spectre autistique (pas sûre que ça se dise comme ça en français…), mais aussi du passer du temps dans le département des langues pour créer et développer des ressources qui pourraient m’être utiles à l’avenir. Autant vous dire que j’ai hâte d’y être !
Et ensuite, deux nouvelles semaines à l’université. Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’on va y faire – je pourrais regarder dans les guides, mais la flemme.
Trouver un job
Parlons à présent des choses qui fâchent. L’année prochaine, je serai une NQT – une Newly Qualified Teacher. Il faut donc que je me trouve une école pour faire ma première année d’enseignement. J’ai postulé à Stamford le mois dernier, dans l’école où j’ai bossé trois ans. C’était LE job de rêve, dans un cadre où je me sentais chez moi. La journée d’entretiens (!) s’est bien passée mais au final, ils ont offert le poste à une candidate plus expérimentée que moi. Je n’en ai pas parlé sur le blog, tout simplement parce que je ne réagis par particulièrement bien face à l’échec – parce que je n’ai pas l’habitude d’échouer. Ça m’a franchement vexée.
Ceci étant dit, maintenant que j’y repense, c’est pas plus mal comme ça. D’une part parce que d’après le feedback que j’ai eu, je n’ai rien merdé du tout ce jour-là et ils ont eu du mal à se décider. D’autre part parce qu’il y aura d’autres opportunités comme celle-ci. Donc je suis au point de départ, à scroller sans relâche le site de TES à la recherche d’une annonce qui me convient. Je suis trop difficile je pense, mais ça va finir par le faire. En attendant, je me concentre sur la fin de l’année !
Voilà pour ma petite rétrospective personnelle. Rendez-vous dans deux mois pour vous raconter la suite et fin de mes aventures de PGCE !
8 commentaires
Punaise c’est presque terminé en fait ! 😮
Oh si tu cherches sur Cambridge, y a plein d’écoles de langues ici ! XD
En tous cas bravo !
Et pour le poste dans l’école de Stamford, même si ça a dû être difficile pour toi, ce n’est pas plus mal puisque cela te permettra de te faire une nouvelle expérience ailleurs. Tu trouveras, j’en suis sûre ! 🙂
Bon courage à toi !
Et si t’as envie (ou plutôt le temps) de te faire une partie de LOL, fais signe 😉
Gros bisous !
Ouaaaaaais ! Tout le monde n’a hâte que d’une chose : en finir avec cette année !
Oui mais pas beaucoup d’école qui cherchent un prof de français.. 🙁
Tu as bien raison pour Stamford, ça va me permettre de me faire une nouvelle expérience. D’ailleurs, j’aimerais rester dans le secteur public encore un peu avant de chercher dans le privé. Plus de challenge au quotidien mais également plus l’impression de faire quelque chose de bien !
C’est pas l’envie qui manque, mais le temps… XD
Bisous ! ♥♥
Bravo! C’est super tout ce que tu as accompli! Bon courage pour la suite 🙂 xx
Merci beaucoup ! 😀 C’est bientôt finiiiii ! ;D xx
En tant qu’institutrice primaire, c’est vraiment intéressant de voir comment les choses se passent de l’autre côté de la Manche, donc j’aime beaucoup tes articles qui parlent de tout ça ! Je suis belge, j’ai fait un erasmus au Danemark et également passé une semaine à l’université de Winchester pour suivre les cours des futurs enseignants et c’est super enrichissant de découvrir les différentes formations ! En Belgique, pour être institutrice ou « régent » (enseignant dans le secondaire inférieur –> de la 5ème à la 3ème), on passe par une « haute école » et la formation ne dure que trois ans, la formation n’existant pas à l’université (réservé à ceux désirant enseigner dans le secondaire supérieur (seconde à terminale). A quel niveau enseignes-tu en fait? Il y a t’il des formations différentes en fonction du niveau auquel on désire enseigner? A Winchester, je me souviens que les instituteurs étaient également formés en trois ans mais à l’université.
Merci de m’avoir parlé du système belge, je ne connaissais rien au sujet ! Par contre, ça m’étonne un peu qu’à Winchester, les instituteurs aient eu trois ans de formation en université. Tu sais quel diplôme ils passaient ? Parce que le PGCE, diplôme qui permet d’enseigner (primaire ou secondaire, ça dépend de ce qu’on veut faire) ne se fait qu’en une année à l’université. Bon par contre, c’est du postgrad, donc il faut une licence au préalable. Mais on est loin des trois ans dont tu parles, du coup je suis curieuse. Bref en ce moment, je fais mon PGCE Secondary. Du coup, j’enseigne à des enfants-ados entre 11 et 18 ans. xx
Je ne connais pas l’intitulé du diplôme mais c’était leur première formation, quand j’y ai été ils étaient en 1ère et avaient tous genre 19 ans 🙂 C’est sans doute pour ça que c’est trois ans. En regardant sur le site de l’université, c’est sans doute ce programme là https://www.winchester.ac.uk/study/undergraduate/courses/bed-hons-primary-education-with-recommendation-for-qts-3-years/ , et la plupart des étudiants que j’y avais rencontré vont terminer leur trois ans cette année et commencer à travailler en septembre 🙂 En fait ce PGCE, c’est un peu comme l’agrégation en Belgique si je comprends bien : après tes 5 ans d’université (peu importe tes études), tu peux faire un an d’agrégation, ce qui te prépare au métier d’enseignant, mais seulement pour enseigner au lycée (même si j’ai des amies qui ont quand même enseigner en collège après, mais elle n’ont pas aimer car l’agrégation ne les préparait pas à des ados de cet âge-là) 🙂
C’est parce que c’est un programme undergraduate du coup, je comprends mieux ! 🙂
Pour le PGCE, 3 ans d’études préalables suffissent ! J’ai un master, mais beaucoup de mes camarades n’ont qu’une licence, british ou non. 🙂 Après c’est pour collège et lycée car ici, ils ne font pas vraiment la différence ! En gros de Y7 à Y11 (6e-2nde) ce serait l’équivalent de notre collège, et Y12 et Y13 c’est le lycée. Mais c’est souvent dans le même établissement. Du coup à la fin de l’année je serai habilitée à enseigner pour tout le secondaire ! xx