Neil Gaiman et Terry Pratchett sont deux piliers de la littérature britannique. Quand deux écrivains de ce genre décident de collaborer et d’écrire un roman ensemble, ça ne peut qu’être bien (comment ça, je ne suis pas objective ?). Good Omens: The Nice and Accurate Prophecies of Agnes Nutter, Witch (De bons présages en français), paru en 1990, est à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’une telle collaboration.
Cet article contient des liens affiliés : si vous achetez un produit en passant par ces liens, je touche une commission, sans que cela ne change rien pour vous. C’est une manière de soutenir le blog, et je vous en parle davantage ici.
Good Omens, de quoi ça parle ?
« L’Apocalypse aura lieu samedi prochain, après le thé ! Ainsi en ont décidé, d’un commun accord, les forces du Bien et celles du Mal. L’Antéchrist va fêter ses onze ans. Son éducation a été supervisée par un ange, Aziraphale, et un démon, Rampa, résidant sur Terre depuis l’époque de la première pomme. Mais voilà, suite à un coup du sort, l’enfant a été échangé à la maternité.
Le véritable Antéchrist se nomme Adam et vit dans la banlieue de Londres. Et ça, ça change tout ! Une course contre la montre commence alors pour l’ange et le démon qui, finalement, se disent que la race humaine ne mérite pas son sort. »
Ce que j’en ai pensé
La première partie
Je dois bien admettre que j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. La première moitié du roman est chaotique. L’histoire est divisée en plusieurs chapitres, chapitres qui décomptent les jours jusqu’à l’Apocalypse. Ces chapitres sont ensuite eux-mêmes divisés en sous-parties. C’est un peu le bordel en fait. Mais ce n’est pas tout. Les points de vue s’interchangent, les personnages vont et viennent, les actions sont délocalisées un peu partout dans le monde. Rajoutez à ça des flashbacks explicatifs ça et là. Il y a de quoi perdre le fil de l’histoire !
En fait, ce début de roman a été très paradoxal. D’un côté, je ne comprenais pas du tout où on allait avec tous ces changements et toutes ces micro-intrigues. Je n’arrivais pas forcément à comprendre comment ces micro-intrigues, aussi chouettes qu’elles soient, allaient parvenir à entrer dans l’histoire principale. Je ne voyais pas du tout le lien entre toutes ces petites histoires. Mais d’un autre côté, j’avais terriblement envie de poursuivre l’histoire pour justement comprendre le pourquoi du comment.
La deuxième partie
La seconde partie du roman s’est lue de manière bien plus fluide. Le dessein final des auteurs commençait à prendre forme, et j’attendais le dénouement final avec impatience. L’Apocalypse tant redoutée allait-elle oui ou non avoir lieu ? Ne comptez pas sur moi pour vous le dire, ce ne serait pas drôle du tout.
Les personnages sont aussi variés que différents. J’ai adoré Aziraphale et Rampa (Crowley en VO), qui sont censés être ennemis mais sont tellement habitués à se côtoyer qu’ils en deviennent potes, à défaut d’être amis. Les quatre Cavaliers de l’Apocalypse sont drôles aussi, puisqu’ils ont troqués leurs chevaux pour des motos gros calibres. Imaginez-les un peu, chevauchant leurs grosses bécanes et portant des manteaux en cuir ! Et puis, il y a aussi Adam, l’Antéchrist de onze ans qui passe son temps à refaire le monde avec ses copains. Un enfant un peu spécial, à des années-lumière de ce qu’il devrait être.
Le gros plus de ce roman, c’est l’humour qu’on y retrouve. Les notes de bas de pages insérées ça et là dans l’histoire apportent un côté décalé très « humour anglais ». C’est d’ailleurs l’une d’entre elles qui m’avait inspirée pour l’article sur les mesures à l’anglaise.
Et donc, à lire ou pas ?
Je n’ai jamais été déçue par les œuvres de Neil Gaiman, ça n’allait pas commencer avec celui-ci ! Alors oui, il faut un peu s’accrocher au début, mais je recommande vraiment Good Omens. C’est drôle, bien écrit et la lecture fait passer de bons moments. Je ne suis franchement pas déçue d’avoir terminé Good Omens, car la fin valait le coup. 😉 De plus, les manières dont écrivent ces deux romanciers se mélangent très bien, et donne un aspect à la fois assez fluide et assez complexe au roman. Saurez-vous d’ailleurs reconnaître quel auteur a écrit quel passage ? 🙂
Un mot (ou presque) sur les auteurs
Neil Gaiman est notamment connu pour le Sandman (une série de romans graphiques de plus de 2000 pages, parues entre 1989 et 1993), The Graveyard Book (2008) ou encore The Ocean at the End of the Lane (2013). Plusieurs de ses écrits a été/va être adapté sur petits et grands écrans. Il y a Coraline (2002) sorti au cinéma en 2009, Stardust (1999) sorti au cinéma en 2007 ou American Gods (2001) dont l’adaptation en série ne devrait pas tarder à arriver sur nos écrans. Il n’est d’ailleurs pas exclu que je vous reparle de ce dernier, qui est juste génial !
Quant à Terry Pratchett, il est connu dans les genres fantasy et science-fiction. Sa série la plus connue est celle intitulée Discworld (Les Annales du Disque-Monde). Publiés entre 1983 et 2015, 41 romans composent cette gargantuesque série littéraire. Il a également écrit plusieurs livres pour enfants.
★ Acheter Good Omens ★
★ Acheter De Bons Présages ★