Sur les traces du poète Dylan Thomas à Laugharne

par Ophélie
Publié le Edité le 8 commentaires
Sur les traces de Dylan Thomas à Laugharne

Je n’avais jamais entendu parler de Dylan Thomas, et encore moins de Laugharne. Mais la ville était sur la route, et  rêvait de s’y arrêter. En cours de chemin, nous avons tenté mille et une manières de prononcer ce nom à l’écriture un peu indigeste. Il aura fallu une visite liée au poète et un film vieillot projeté en boucle pour en avoir le cœur net. Sachez donc que Laugharne ne se prononce pas du tout comme ça se prononce (spoiler alert : on s’en doutait). Ça se prononce larn, ça semble très aléatoire mais que voulez-vous ? Et en gallois, ça s’écrit Talacharn – mais aucune idée de la prononciation !


Après avoir roulé sur des routes qui descendaient et montaient plutôt vertigineusement depuis Cardiff, nous sommes arrivées en fin de matinée à Laugharne. Le GPS a un peu merdé et a essayé de nous conduire directement à notre point de chute. Sans prendre en compte que c’était un chemin pédestre. Bref, Laugharne aura été le village des marches arrières et des demi-tours. Une belle étape de nos mini road trip de trois jours le long de la côte sud du Pays de Galles. Ne manquez pas mes premières impressions et les différentes étapes de ce road trip.


Premiers pas à Laugharne

Laugharne donc, c’est un petit village de la région du Carmathenshire (dans sud du Pays de Galles) qui s’est développé dans l’estuaire de la rivière Tâf. Aujourd’hui, sa renommée est due au fait que Dylan Thomas y ait élu résidence de 1949 jusqu’à sa mort, en 1953. A une heure et demie de route de Cardiff (environ 80 miles), c’est un village qui ne manque certainement pas de charme, avec ses petites maisons colorées, sa plage et son château abandonné.

Direction la dernière demeur de Dylan Thomas : l’église St Martin et son petit cimetière

Ayant dû garer la voiture sur le parvis de l’église, faute de mieux, nous avons entamé notre promenade par un petit tour des lieux. L’église, qui remonte à l’époque normande (XVe siècle) et qui a été rebâtie à la fin du XIXe, n’est pas très grande. Néanmoins, elle est très jolie.

La pierre très sombre est typique du Pays de Galles. Elle renforce le côté un peu obscur des lieux (merci les nuages tout gris). Comme elle est partiellement en travaux, nous n’avons pas pu y entrer. Nous nous sommes contentées d’une balade entre les tombes – étape de tout voyage qui se respecte à mes yeux.

C’est dans la partie la plus récente du cimetière qu’est enterré Dylan Thomas, l’attraction numéro une du village. Chose étonnante, sa tombe n’est marquée que d’une simple croix de bois blanc. Cette extrême simplicité fait qu’on la remarque de loin. Ne la cherchez pas sur les photos, je ne l’ai pas photographiée parce que je suis un peu bête sometimes.

Mais qui était Dylan Thomas ?

Un mot tout de même sur Dylan Thomas. Né à Swansea en 1914, il passa une partie de sa vie à Londres pour fuir la tranquillité un peu sinistre du Pays de Galles. Cette tranquillité, il ne l’a pourtant pas fuie très longtemps. En 1949, il revient s’installer au Pays de Galles, dans un coin encore plus calme que Swansea. Laugharne lui a immédiatement tapé dans l’œil, paraît-il.

Il s’est donc établi dans une maison étonnante, située en contre-bas d’une falaise, avec sa jeune épouse rencontrée à Londres. Autant vous dire que la vue est plutôt sympa. Par les fenêtres, on peut voir l’estuaire se dessiner à l’horizon.

En tant que poète, il a rapidement connu le succès mais cela ne fut pas suffisant pour faire face à de nombreuses dettes. Comme beaucoup d’écrivain, il est mort jeune et pauvre. Les causes de sa mort sont d’ailleurs assez méconnues (drogues ? maladie ?).

Dans ses œuvres les plus notables, on retrouve : Portrait of the Artist as a Young Dog (1940), A Child’s Christmas in Wales (1955) ou encore Under Milk Wood (1954).

Confession 2022 : j’ai acheté un recueil de ses poèmes quand j’ai visité son bureau d’écriture. Cinq ans plus tard, je ne l’ai toujours pas lu.

La maison sur l’eau de Dylan Thomas (= sa boathouse)

(qui n’est pas vraiment sur l’eau, plutôt au bord mais qu’importe).

Cette petite maison dans laquelle il a vécu avec sa femme et ses trois enfants, on peut la visiter pour quelques livres sterling. C’est une visite très courte, puisque la maison est minuscule. Au rez-de-chaussée, à part une petite boutique (inutile de préciser que j’en ai profité pour m’offrir un recueil des poèmes de Thomas), on trouve la reconstitution de son salon. Son épouse, Caitlin Macnamara, avait dans l’idée de faire de cet endroit quelque chose de cosy, dans lequel un visiteur pourrait se sentir à l’aise. C’est plutôt réussi : on rêve de prendre place dans un des fauteuils moelleux, de siroter une tasse de thé brûlant en regardant la mer par la fenêtre.

L’étage est réservé à une exposition sur l’œuvre et la vie de Dylan Thomas. Ses années à Londres, ses aller-retours incessants aux Etats-Unis, ses dettes, ses succès… J’y ai appris beaucoup de choses sur la vie de cet auteur méconnu.

Au sous-sol, il y a un petit café : l’occasion de tester des spécialités galloises.

Avec une telle vue, moi aussi je veux vivre dans une boathouse !

L’atelier d’écriture de Dylan Thomas

La maison est bien placée sur l’estuaire, certes, mais ce n’est pas là que Dylan Thomas écrivait – faudrait pas pousser non plus, écrire dans un tel décor ? Certainement pas ! À cet usage, il acquit un petit garage à quelques centaines de mètres de la maison, cette fois en haut de la falaise. Il faut dire que là encore, la vue n’est pas mal. Aujourd’hui, on peut jeter un œil à l’intérieur, reconstitué comme à l’époque.

Dylan Thomas y a écrit la majorité de ses poèmes les plus connus. J’admets que moi aussi, j’aimerais bien un petit truc avec vue pour écrire sur le blog. 

Les ruines Laugharne Castle

Nous ne sommes pas trop attardées autour du château – nous avions encore de la route qui nous attendait jusqu’à St David’s – mais nous avons quand même profité de la vue. Ce château médiéval qui date du XIIe siècle fait vraiment triste mine aujourd’hui. Pourtant, son histoire est très riche et implique Henry II d’Angleterre, les Normands ou Elizabeth Ière.

Le bara-brith, une spécialité galloise absolutely delish !

Visiter Laugharne

Infos pratiques

★ La maison est ouverte toute l’année (attention aux changements d’horaires) et se visite pour £5.50 (tarif adulte).

★ Le salon de thé de la Boathouse offre un grand choix de spécialités galloises. Je vous conseille d’essayer le bara-brith : un pain aux fruits secs, au thé et aux épices.

★ Il y a un trail dans la ville, qui suit tous les endroits où Dylan Thomas avait l’habitude de se rendre (son pub favori, la maison de ses parents…). Nous n’avons fait que l’église, sa maison, son atelier d’écriture et le château, mais ça doit être très sympa aussi.

★ Le parking de l’église est gratuit !

★ Pour retrouver toutes les infos sur mon road trip au Pays de Galles, c’est par là.

Vous avez déjà lu les poèmes de Dylan Thomas ?

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8 commentaires

Anaïs 28 mars 2017 - 17:57

Je ne connaissais pas du tout,mais c’est une très belle découverte :)!

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Ophélie G. 30 mars 2017 - 12:21

Ravie que ça t’ait plu mon chat ! xx

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Cindy 4 mars 2017 - 15:44

J’ai entendu parler de Dylan Thomas, mais je ne me rappelle ni comment ni pourquoi… Mais maintenant j’ai envie de lire quelques poèmes ! Le salon a l’air bien cosy, c’est vrai que je m’imaginerais bien là en train de siroter mon thé… 🙂

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Ophélie G. 5 mars 2017 - 15:55

On s’y installe ensemble ? xx

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teabeestrips 4 mars 2017 - 07:56

Je ne connais pas du tout cet auteur. Je vais demander à ma copine galloise si elle le connait et ce qu’elle en pense. Peut être un auteur à mettre sur ma longue liste de livres à lire.

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Ophélie G. 4 mars 2017 - 10:40

Tu me diras si elle connaît ! Je suis passée dans plusieurs librairies, et j’ai toujours vu cet auteur en tête de rayon.. 🙂 xx

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prettylittletruth 1 mars 2017 - 10:17

Super cette escapade sur les traces de Dylan Thomas! Je ne connaissais pas du tout ce poete 🙂

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Ophélie G. 2 mars 2017 - 16:32

Je suis contente qu’elle t’ait plu ! Je n’ai pas encore lu ses poèmes, mais ça ne saurait tarder. 🙂 xx

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À PROPOS

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Ophélie

Buveuse de café quasi professionnelle et collectionneuse d'images, je vis au Royaume-Uni depuis 2014.

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