Aujourd’hui, on va parler travail en Angleterre, et pas n’importe lequel, mais celui que j’ai occupé entre septembre 2014 et juin 2017 : assistante de langue dans le cycle secondaire.
Bien que j’aime énormément mon travail actuel, je n’en ai encore jamais vraiment parlé sur le blog (à part sur l’article « Erasmus ou assistanat : comparaison de deux programmes de mobilité ») et il est temps de rectifier ça ! En préambule de ce billet, je tiens à préciser qu’il va être rédigé selon mon expérience personnelle, et que tout dépend d’un certain nombre de facteurs – notamment le facteur nommé chance, qui joue un très grand rôle dans tout ça. Et de la chance, j’en ai eu énormément.
Coups de chance
En premier lieu, je suis tombée dans la ville la plus jolie qui soit. En deuxième lieu, l’école qui a choisi mon dossier de candidature s’est révélée être au-delà de mes attentes les plus folles. Et en dernier lieu, l’équipe professionnelle qui m’a accueillie est tout simplement la plus géniale qui soit.
Cette chance que j’ai eu, je l’apprécie davantage à chaque fois que je vois un post sur le groupe des assistants français au Royaume-Uni, sur Facebook. Certains n’apprécient pas ce job, soit parce que leurs collègues sont incompétents, soit parce que le travail qu’on leur demande de faire n’est pas des plus intéressants, soit parce que la vie anglaise ne s’est pas révélée des plus intéressantes (oui, j’ai du mal à y croire moi aussi).
Je ne sais pas si le fait de travailler dans une independant school (une école privée), donc une école qui dispose de plus de moyens financiers qu’une école publique, change quelque chose à notre affaire. J’aurais donc dû nommer cet article « être assistant de langue dans une école privée : ce job en or. »
Emploi du temps hebdomadaire
Pour ma part, mon emploi du temps hebdomadaire se scinde en deux parties :
➸ La moitié du temps, je suis en classe avec un professeur attitré, et mon rôle est principalement de corriger la prononciation de mes élèves. J’ai des classes de la cinquième à la seconde (Years 8 à Years 11 – on reparlera de ce système incongru dans un article dédié), et il s’agit uniquement de garçons. Pour ces cours-là, aucune préparation n’est requise : le professeur me donne le thème du jour, et je dois juste improviser des questions sur le sujet. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. Il m’arrive parfois d’aider un professeur à corriger des copies, mais cela n’arrive que très rarement, et seulement à mon initiative. C’est un exercice qui peut se révéler très amusant, malgré ce qu’on peut penser.
➸ L’autre moitié du temps, je le passe en session « privée » avec mes élèves de premières et terminales (les « Sixth Forms », c’est-à-dire les Years 12 et Y13), qui eux, sont mixtes. Ces élèves-là ont choisi de continuer le français pour leur A-level, qui est l’équivalent du baccalauréat. Je les vois seuls ou à deux, pour de courtes sessions de 35 minutes, pendant lesquelles on discute (en français) d’un des thèmes de cours. Ces cours-là me demandent un peu de préparation, mais rien de bien méchant. En général, un article, une courte vidéo ou une chanson à thème permettent de lancer un débat très satisfaisant sur l’actualité.
Il y aussi les rares occasions où, un prof étant absent, je reste avec la classe et le cover teacher (qui vient jouer les remplaçants), et je les fais travailler, toute seule, comme une grande – bon en vrai, le travail est prémâché par les professeurs, donc j’aide mes élèves du mieux que je peux. Il faut savoir que tout ça n’excède pas les douze heures par semaine (les contrats d’assistants qui passent via le CIEP sont limités à ce niveau-là). Bien évidemment, les écoles peuvent toujours marchander avec leurs assistants pour qu’ils fassent plus d’heures que prévu – mais si les assistants refusent, on ne peut le leur reprocher.
Expérimenter le système scolaire anglais
Être assistant se révèle aussi incroyablement intéressant si l’on a pour projet de devenir professeur, vous vous en doutez bien.
Premièrement, le temps passé en classe avec un professeur permet d’observer la classe, de l’étudier et de l’analyser. Le fait d’avoir différents niveaux (de bonnes classes ou de mauvaises, des plus jeunes et des plus vieux, etc.) est hyper intéressant pour l’observation.
La réaction des élèves ou au contraire leur indifférence, qu’elle soit partiale ou totale, permet de voir ce qui fonctionne mais surtout ce qui ne fonctionne pas.
Un exemple tout bête mais j’ai remarqué qu’en classe, les garçons sont bien plus réactifs si on leur lance des défis ou des exercices qui les mettent en compétition les uns contre les autres. Ce qu’ils aiment par-dessus tout, c’est travailler le français, tout en s’amusant. Et je parle là des classes tous niveaux et âges confondus : un jeu qui a fonctionné avec des cinquièmes marchent souvent très bien avec des secondes, malgré les quelques années et la pseudo-maturité qui les séparent. Au contraire, les classes de fille (j’en ai eu l’année dernière) vont préférer des exercices où elles doivent travailler et réfléchir ensemble, et non les unes contre les autres. J’imagine qu’avec des classes mixtes, cette approche serait totalement différente.
Deuxièmement, les discussions avec les élèves les plus âgés se révèlent souvent très intéressantes, et j’en apprends toujours autant qu’eux. Malgré le niveau déplorable du GCSE, ce brevet à l’anglaise au fonctionnement un peu surréaliste pour nous les Français, ceux qui continuent le français sont bons, voire très bons. Et le fait de les voir en sessions privée leur est bénéfique, et leurs progrès sont rapides et remarquables. Je sais bien qu’en étant professeur, on perd l’avantage de ces cours en tête-à-tête, néanmoins, ils sont très importants lorsqu’on est assistant. Ce sont les cours que je préfère – ceux où les élèves savent pourquoi ils sont là et ont envie de travailler.
Un statut à part, à mis chemin entre étudiant et prof
Outre l’aspect pédagogique de ce job, il y a un autre avantage, et pas des moindres. Nous autres, assistants, avons un statut un peu particulier (voire même incertain), de par notre âge et notre emploi. Pas tout à fait adulte ou professeur, sans être étudiant. Ça crée un lien particulier avec les étudiants, surtout les plus vieux. Ils n’hésitent pas à venir me parler lorsque quelque chose les tracasse et qu’ils voudraient en discuter avec moi, ou qu’ils ont eu une bonne note, que ce soit à l’école ou dans la rue, quand je me promène ou que je vais faire mes courses. Ils se confient aussi parfois, et j’ai un peu l’impression d’être une grande sœur (beaucoup ont l’âge de ma sœur, ça doit être pour ça). La dernière semaine avant les vacances (et avec autorisation de mon mentor teacher bien évidemment), on échange volontiers une salle de classe avec les fauteuils moelleux de Caffè Nero ou de Costa. Les plus jeunes aiment bien me harponner dans la rue, juste pour me dire bonjour. Quand j’avais leur âge, si je croisais un prof ou autre, je changeais de trottoir, mauvaise que j’étais. Je pense que l’école privée en Angleterre a cet avantage de beaucoup s’inquiéter du confort physique et psychologique des élèves ; cela crée une relation professeur-élève très forte, en général basée sur une confiance réciproque.
Comme précisé en début de l’article, je travaille dans une école privée. Cependant, j’aimerais beaucoup passer une année dans une école publique, pour voir si les différences sont flagrantes ou non.
Ce long pavé touche déjà à sa fin, et je sais que j’ai probablement oublié de mentionner deux ou trois idées. Qu’importe, les plus essentielles sont là, et c’est le plus important. Si jamais vous venait l’idée de tenter l’assistanat, je vous le conseille vivement. Car même si le facteur chance joue un grand rôle dans l’année à venir et l’épanouissement personnel, il y a de très fortes chances que tout se passe à merveille et que vous passiez une excellente année scolaire à l’étranger.
30 commentaires
Bonjour Ophélie. Merci pour tout ces partages. Ton blog est si fascinant.
Je suis actuellement en M1 FLE avec la deuxième année en Angleterre dans le cadre d’un PGCE. J’ai beaucoup de retour assez négatif sur les PGCE, est ce que possible d’en discuter un peu plus avec toi? Je me pose beaucoup de questions.
Have a great day 🙂
Gaïané
Bonjour Gaïané (très joli prénom !) et merci pour ton commentaire.
On peut en discuter avec plaisir oui ! x
Bonjour Ophélie,
Je m’appelle Mailys et je suis actuellement assistante de français en Catalogne près de Barcelone. Après cette année scolaire, j’aimerais aller en Angleterre pour enseigner à nouveau, j’adore vraiment ce métier! Merci pour ce super article, il m’a encore plus motivé à continuer dans ce sens.
Petite question: n’étant plus étudiante, je ne peux pas trouver d’emploi via le CIEP. As-tu des recommandations, des sites internet, des contacts éventuels pour trouver un emploi au RU? J’avoue être un peu perdue dans la façon de m’y prendre pour trouver un poste…
J’aimerais travailler dans une ville moyenne et si possible en école privée (je suis actuellement en école publique, j’aimerais changer! )
Merci beaucoup et bonne continuation 😀
Salut Mailys. Tu ne pourras pas enseigner en Angleterre sans PGCE malheureusement. Par contre, tu peux tout à fait postuler pour être assistante. J’avoue que je ne sais pas trop quels conseils te donner à ce niveau-là, puisque je suis passée par le CIEP à l’époque où j’ai été assistante et que ça m’a bien facilité la vie. Je sais que dans l’idéal, il faut que tu envoies CV et lettre de motivation (en anglais) à des écoles de manière spontanée. Ça va être à toi de choisir les écoles où postuler du coup. Bon courage pour les démarches. xx
Coucou! Super cool ton article! Dit moi, je pars dans 2 semaines pour l’Angleterre en tant qu’assistante et j’aimerais savoir si les journées d’informations à Londres et autres villes étaient vrmt indispensables ou si je pouvais m’en passer. Payer le train jusqu’à Londres est un peu contraignant. Merci! 🙂
Merci beaucoup Elise !
Sérieux, perds pas ton temps avec ça. A moins que tu ne tiennes vraiment à rencontrer des Français ! C’était une perte de temps totale pour moi (c’était à Birmingham, il pleuvait à plein temps – je m’en souviens encore !). MAIS, je suis encore très bonne amie avec le petit groupe avec qui j’avais sympathisé donc j’imagine que c’est pas non plus complètement naze. 😉 xx
Super intéressant ! Je viens sur ce poste depuis ton billet à propos d’Histoires Expatriées. C’est chouette les cours particuliers que ce soit pour les profs ou les élèves. En France quand on avait ça c’est qu’on était nul et qu’on avait intérêt à remonter le niveau hihihi
Merci Perrine ! J’avoue que j’ai suivi des cours de physique-chimie parce que j’étais une brêle ! xD xx
Coucou Ophélie ! Je voulais te remercier pour ton article qui me rassure dans l’idée de devenir assistante de français en Angleterre. Pour le moment je suis gille au pair (depuis environs 5 mois, et pour 7 mois encore). J’avais dans l’idée de devenir professeur de français ici, et de commencer par être assistante pour voir si ça me plaît vraiment et si ça me semble être fait pour moi. Ton article m’a remotivée en tous cas 😀 merci beaucoup !
Coucou Lisa ! Je suis ravie que cet article t’ait motivée à tenter l’expérience ! Si tu as des questions, n’hésite pas ! xx
Bonjour Ophélie 🙂 .
Ton parcours donne vraiment envie ! Je me demandais, y a t-il une durée limitée pour exercer ce métier ? Est-ce une sorte de passerelle en attendant de devenir « vraiment prof » sur place ? Je suis Belge et enseignante à l’école primaire. Je voudrais immigrer au Royaume Uni et y devenir prof de français. Sais-tu si cela nécessite une formation particulière ?
Salut Faustine !
Je ne pense pas qu’il y ait de durée limitée pour être assistante de français. Cependant, si comme moi tu passes par un organisme universitaire, c’est maximum 3 ans. Rien ne t’empêche de postuler de façon spontanée ! Après, ce n’est pas vraiment un boulot à envisager sur du long terme – à raison de 15h de travail par semaine, tu t’imagines bien que ce n’est pas possible de vivre uniquement de ça.
Pour enseigner au Royaume-Uni, il te faut impérativement faire un PGCE ou avoir une équivalence QTS. Je fais actuellement mon PGCE à l’université de York et honnêtement, c’est du sport. Mais impossible d’enseigner de ce côté de la Manche sans ce diplôme. Je t’invite à lire mes articles sur le sujet si la question t’intéresse.
Bonne soirée ! xx
Je pourrais me lancer dans une comparaison anglo-autrichienne.
Du coup, je vais juste rebondir sur les établissements privés et publics. Pour le coup, moi j’ai été affectée sur deux « Gymnasium » un privé : un collège-lycée privé catholique avec prière le matin une fois par semaine (le jeudi) et un établissement public (c’était mon école de rattachement) le reste du temps. La différence entre les deux est tout simplement incroyable! En arrivant, je pensais que le niveau serait meilleur dans le lycée privé et bien non, c’est tout le contraire!
Comme quoi …
J’imagine que ça dépend d’un tas de critères… Je ne peux pas pouvoir affirmer que les établissements privés soient meilleurs que les autres, ils ont juste plus de fonds financiers. Ca permet plus de choses. 😉 Mais c’est intéressant de lire ton point de vue ! xx
J’ai adoré te lire ! Je suis moi aussi cette année assistante de langue mais en Espagne (au nord) et j’aime beaucoup cette expérience pro. Comme tu le dis, notre statut (indéfinissable) est super sympa pour la proximité avec les élèves.
Je pourrais passer des heures à en parler, j’ai beaucoup analyser les choses depuis la rentrée et je grandis professionnellement parlant ! Je compte moi aussi écrire un article très prochainement sur le poste d’assistant de langue.
A bientôt
Merci Marion ! J’irai lire ton blog dès que j’ai le temps (les journées ne sont pas assez longues !). J’ai hâte de lire ton article sur le sujet alors ! xx
Je viens de tomber sur ton blog. Je suis nostalgique en lisant ce billet. Je suis anglophone et j’ai eu l’opportunité d’être assistante de langue anglaise en Martinique grâce au programme CIEP. C’est vrai que chaque expérience d’assistanat est différente selon son affectation. J’ai enseigné dans le second degré : 4 heures au collège et 8 heures au lycée. Heureusement qu’on m’a donné seulement 4 heures au collège ! Sinon, ça aurait été 7 mois pénibles. Les profs avec qui je travaillais étaient vraiment sympas et ont organisé mon programme de sorte que je travaillais du mardi au vendredi et je finissais avant midi ! Dans l’ensemble, ça a été une très belle expérience. J’ai récemment écrit (en anglais) deux billets au sujet de mon expérience à l’étranger. It’s so nice to meet another former language assistant. 🙂 Bonne continuation !
En Martinique ?! Ça a dû être une sacrée expérience ! Du coup, je vais aller lire tes articles sur le sujet, c’est toujours sympa de voir les différentes expériences des anciens (ou non) assistants ! 😀 xx
Bonjour! Je découvre ton blog grâce à la sélection Hellocoton. Ton expérience m’intéresse car je suis instit en France, mon copain à éte muté à Londres, alors je voudrais le rejoindre là bas en continuant à bosser avec des enfants, mais les mutations sont très compliquées à obtenir ey le système anglais, différent du nôtre, est assez obscur pour moi. Tu as été contactée par l’école même ou tu as postulé un peu partout?
Inès, une maîtresse un peu perdue 🙂
Je t’envoie un email de suite La maîtresse ! 😉 xx
Salut Ophélie,
Ce fut très intéressant de lire toutes ces expériences d’assistanat variées. Alors moi je suis dans une situation complètement à l’envers j’ai été prof avec un QTS après avoir obtenu le diplôme de prof ici mais j’ai travaillé avant dans l’urbanisme à Londres avant d’avoir mes enfants (c’était mon premier métier en Angleterre). Je suis depuis 26 ans en Angleterre et depuis 15 ans prof mais là en ayant des enfants qui sont un peu plus âgés 13 et 15 ans j’ai plutôt envie de laisser tomber l’enseignement (malgré le fait que je sois dans une école privée très très très sympa) et aller vers l’assistanat (dans la même école) justement par ce qu’ au niveau financier je n’ai pas besoin d’avoir un super salaire mais j’en ai eu marre d’être prof. Je suis mariée et ce serait pour avoir un poste à mi temps quand même, alors est-ce que tu me conseillerais de le faire premièrement et deuxièmement est-ce que tu aurais des idées pour des cours justement comme tu disais par thèmes et des powerpoint pour les premières et terminales, si tu voulais les partager bien sûr! Tiens-moi au courant et très bonne continuation à toi pour ton PGCE.
Salut !
C’est difficile de te conseiller sur le sujet.. Si tu penses que c’est ce que tu veux faire, lance-toi ! Après, je sais que les élèves apprécient les assistants qui ne sont pas beaucoup plus âgés qu’eux, car ça les met en confiance (j’ai pu notamment voir ça avec une assistante espagnole, qui avait la quarantaine et avec qui les élèves n’accrochaient pas). Des idées de cours, c’est également difficile, car tout dépend de l’école et de leur schemes of learning (mais ça tu connais, en tant que prof !).
Merci pour tes encouragements, mais le PGCE c’est fini ! Je suis NQT maintenant. 😉 xx
Cela doit être génial comme expérience 🙂 C’est sympa de nous parler de ton job et des coulisses… Je pense que j’aurais adoré faire ça si je n’étais pas partie m’expatrier en France – j’ai toujours rêvé de vivre quelques temps en Angleterre!
Profite bien 😀
C’est absolument génial comme expérience ! 😉 M’expatrier en Angleterre a été la meilleure décision pour moi ! 😀 xx
J’ai adoré lire ton histoire d’assistante de langue, et tu as réussi à me faire passer cette émotion que tu voulais peut-être transmettre (ou peut-être pas XD).
En tout cas, je veux bien t’avoir comme prof, et venir dans cette école qui à l’air d’être vraiment sympa! 🙂
Bisouuuus ♥♥
Je suis contente d’avoir réussi à transmettre (au moins) un peu de ce que je ressens en travaillant comme assistante de langue. Et je serais ravie d’être ta prof ! 😉 Bisous ! ♥
Et bien!!! je le savais déjà, et ça se confirme encore en te lisant : les experiences d’assistanat peuvent être vraiment différentes les unes des autres!
Quand j’étais arrivée à Lowestoft, je me souviens m’être demandée au tout début ce que je foutais là : la ville est paumée, et surtout je bossais dans une école publique principalement avec des Year 10 et 11 qui préparaient le GCSE mais qui avaient vraiment un niveau deplorable et qui n’en avaient rien à foutre!!!
Et finalement, contre toute attente, ce fut une année géniale!!! J’ai beaucoup aimé Lowestoft et j’avais de supers collègues, de supers copines et des colocs/proprios adorables!!! Mais surtout, j’ai adoré mon experience d’assistante : comme toi il m’arrivait de seconder les profs et de rester avec eux en classe. On m’a aussi demandé de faire des corrections de devoirs, et j’ai aussi fait des enregistrements audio utilisés par la suite pour des exos de compréhension orale. Mais on me demandait aussi régulièrement de préparer des activités culturelles avec des power point ou des jeux, et les élèves aimaient beaucoup ce genre de cours, alors que la plupart n’aimaient pas les cours de français avec les profs titulaires!!! Et aussi, je prenais souvent environ 8 élèves dans une autre salle de classe et je faisais exactement le même cours que le prof, ou alors on travaillait sur la prépa du GCSE, mais de mon coté, en petit groupe donc plus efficace que dans une salle bondée, et avec des élèves qui pour la plupart demandaient à travailler avec moi : j’avais littéralement mon petit fan club!!! alors que la plupart étaient vraiment nuls, mais avec moi ils faisaient des efforts, étaient motivés… Finalement, travailler dans une public school avec un niveau pas terrible fut un travail vraiment super gratifiant et j’en garde que des bons souvenirs!!! Le fait qu’on m’ait fait confiance et donné des responsabilités y est aussi pour beaucoup (j’avais rencontré d’autres assistants dont le boulot consistait à faire les photocopies et le café…)
Désolé pour le pave, mais ton article m’a inspiré et m’a rappelé mes bons souvenirs d’assistante 😉
Bonne continuation à toi en tout cas! 🙂
Merci pour ce partage d’expérience ! Contrairement à toi, avant même d’arriver à Stamford, je savais que j’y passerai des moments formidables et pourtant, je n’avais en mains que le nom de la ville et quelques photos sur Google Images.. Le petit fan club, je connais, j’en ai un aussi, parmi les plus jeunes.. Sachant que je ne travaille qu’avec les garçons, je te laisse imaginer le résultat ! J’avoue que certains assistants tombent vraiment mal (une nous racontait que depuis septembre, elle n’a pas ouvert la bouche en présence de ses élèves.. Incroyable !).
Je suis contente d’avoir ravivé tes souvenirs et que tu ais choisi de me raconter tout ça ! xx
J’ai eu la « chance » de travailler à la fois dans une école du top 10 (plus de 95% de A*-A aux GSCE toutes matières confondues et elles en passaient plus d’une dizaine) et une école où le taux de réussite à ces mêmes GCSE n’était que de 17%. Les différentes étaient flagrantes et omniprésentes, l’école, les équipements, le comportement des profs, la tenue des élèves, la qualité de l’uniforme, de l’enseignement… mais en même temps c’était une bonne piqûre de rappel, tous les élèves ne sont pas aussi favorisés. Mais mieux vaut que ça se passe bien que mal et je connais des gens qui ont demandé des écoles pourries pour leur assistanat, ça arrive aussi 😀
C’est pour ça que j’aimerais tenter l’expérience dans une école moins favorisée.. J’imagine quand même tout ce qui doit être différent ! Il en faut pour tous les goûts j’imagine ! 😉 xx