Les paysages écossais, une invitation à la poésie

par Ophélie
Publié le Edité le 10 commentaires
Les paysages écossais, une invitation à la poésie

Les paysages écossais ont de quoi inspirer les plus beaux poèmes. Les profondes vallées qui sillonnent les montagnes aux sommets dissimulés par la brume, les côtes de dentelle escarpées et les calmes plages de sable doré, la bruyère qui colore les paysages vallonnés – comment rester de marbre face à tant de majesté ?

10 juillet 2020. Sarah et moi errons dans la vieille ville Édimbourg, au niveau du Musée des Écrivains – un de mes endroits favoris de la capitale. Je m’amuse à lire les gravures sur le sol ; des citations de grands auteurs écossais. Ça me donne une idée : et si on parlait poésie en août, pour les #HistoiresExpatriées ? De la poésie écossaise, je ne connais que quelques grands noms étudiés lors de mon année Erasmus à Glasgow, il y a presque dix ans (!). Je me suis replongée dans mes ouvrages pour retrouver les plus beaux poèmes inspirés par l’Ecosse et ses merveilleux paysages.

Note : les photos de cet article (sauf celle de la citation de MacDiarmid) sont des photos libres de droit trouvées sur Pixabay.

Les paysages écossais, une invitation à la poésie

Les paysages écossais, une invitation à la poésie

Pour illustrer cet article, j’ai choisi quatre poèmes étudiés à Glasgow. Je m’excuse par avance de vous proposer les versions originales, et pas de traduction. Malheureusement, la poésie est difficile à traduire et perd beaucoup de son identité en changeant de langue.

Ces quatre poèmes m’ont marquée, d’une manière ou d’une autre. Différents poètes (tous des hommes, et je m’en excuse d’avance), différentes époques, mais un même thème commun : la beauté singulière de l’Ecosse et de ses paysages. Mais il y a plus que ça.

A travers ces quelques vers choisis, on peut lire le profond attachement de ces auteurs envers leur pays, envers leur culture, envers leur histoire. On ressent leur fierté d’être écossais, d’être le produit de ce formidable pays qu’est l’Ecosse. Et quelque part, je trouve ça profondément touchant.

My Heart’s in the Highlands

Robert Burns (1789)

Farewell to the Highlands, farewell to the North,
The birth-place of Valour, the country of Worth;
Wherever I wander, wherever I rove,
The hills of the Highlands for ever I love.
 
My heart's in the Highlands, my heart is not here,
My heart's in the Highlands, a-chasing the deer;
Chasing the wild-deer, and following the roe,
My heart's in the Highlands, wherever I go.
 
Farewell to the mountains, high-cover'd with snow,
Farewell to the straths and green vallies below;
Farewell to the forests and wild-hanging woods,
Farewell to the torrents and loud-pouring floods.
My heart's in the Highlands
La poésie écossaise

The Lady of the Lake

Sir Walter Scott (1810)

Les paysages écossais, une invitation à la poésie
And now, to issue from the glen,
And thus an airy point he won,
Where, gleaming with the setting sun,
One burnished sheet of living gold,
Loch Katrine lay beneath him rolled,
In all her length far winding lay,
With promontory, creek, and bay,
And islands that, empurpled bright,
Floated amid the livelier light,
And mountains that like giants stand
To sentinel enchanted land.
High on the south, huge Benvenue
Down to the lake in masses threw
Crags, knolls, and mounds, confusedly hurled,
The fragments of an earlier world;
A wildering forest feathered o'er
His ruined sides and summit hoar,
While on the north, through middle air,
Ben-an heaved high his forehead bare.

To S.R. Crockett (On Receiving a Dedication)

Robert Louis Stevenson (1895)

Blows the wind to-day, and the sun and the rain are flying,
Blows the wind on the moors to-day and now,
Where about the graves of the martyrs the whaups are crying,
My heart remembers how!
 
Grey recumbent tombs of the dead in desert places,
Standing stones on the vacant wine-red moor,
Hills of sheep, and the howes of the silent vanished races,
And winds, austere and pure:
 
Be it granted me to behold you again in dying,
Hills of home! and to hear again the call;
Hear about the graves of the martyrs the peewees crying,
And hear no more at all.
Les paysages écossais, une invitation à la poésie
Les paysages écossais, une invitation à la poésie

Scotland Small? 

Hugh MacDiarmid (1994)

Les paysages écossais, une invitation à la poésie
Scotland small? Our multiform, our infinite Scotland small?
Only as a patch of hillside may be a cliché corner
To a fool who cries ‘Nothing but heather!’ where in September another
Sitting there and resting and gazing around
Sees not only the heather but blaeberries
With bright green leaves and leaves already turned scarlet,
Hiding ripe blue berries; and amongst the sage-green leaves
Of the bog-myrtle the golden flowers of the tormentil shining;
And on the small bare places, where the little Blackface sheep
Found grazing, milkworts blue as summer skies;
And down in neglected peat-hags, not worked
Within living memory, sphagnum moss in pastel shades
Of yellow, green, and pink; sundew and butterwort
Waiting with wide-open sticky leaves for their tiny winged prey;
And nodding harebells vying in their colour
With the blue butterflies that poise themselves delicately upon them;
And stunted rowans with harsh dry leaves of glorious colour.
‘Nothing but heather!’ ̶ How marvellously descriptive! And incomplete!

La Burns Night : une nuit dédiée à la poésie

Le 25 janvier est une célébration importante en Ecosse : le poète Robert Burns est commémoré. La nuit s’organise autour de plusieurs activités, parmi lesquelles on retrouve un repas bien typique à base de haggis, quelques drams de whisky mais surtout, la lecture de poèmes écossais !

Où lire de la poésie à Édimbourg ?

Une adresse à retenir : la Scottish Poetry Library, située au 5 Crichton’s Close sur Canongate. A cause du Covid, la bibliothèque est actuellement fermée mais leur site internet propose un tas de poèmes en ligne !

Ce bâtiment à la pointe de la modernité, bien cachée dans une ruelle accessible via le Royal Mile, est un véritable temple dédié à l’art de la poésie, et plus particulièrement à la poésie écossaise.

Pourquoi es-tu partie (et restée) ?

Le rendez-vous mensuel #HistoiresExpatriées a été mis en place par Lucie, expatriée à Venise et auteure du blog L’Occhio di Lucie.

👉 Découvrez les autres participations :

Lucie, en Italie

Amélie et Laura, en Italie

Karine et Nicolas, à Hong Kong

Pauline, en Corée 

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10 commentaires

Clementine Tangerine 23 septembre 2020 - 14:35

Les paysages écossais sont si sublimes que je n’ai aucun mot pour les décrire… Pourtant, ‘My Heart’s in the Highlands’ représente bien mon amour l’Écosse. ☺
 
J’espère un jour pouvoir écrire des #HistoiresExpatriées, moi aussi ! ♥ xxx

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Ophélie G. 23 septembre 2020 - 18:36

J’espère te retrouver sur les #HistoiresExpatriées alors ! Et t’as intérêt de venir habiter en Ecosse d’ailleurs. 😀 xx

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Flavie 15 août 2020 - 21:31

Article original et très beau, je trouve, et qui tombe à pique puisque je reviens d’une excursion dans les Highlands. Les photos m’ont rappelé ma journée, même si elles sont bien plus belles que celles que j’ai pu prendre
Je ne comprends pas parfaitement l’anglais mais le premier poème m’a beaucoup touché, je l’ai trouvé sublime !

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Ophélie G. 15 août 2020 - 23:07

J’espère que ton excursion s’est bien passée. 🙂 Je suis contente que le poème de Burns t’ait plu. xx

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Karine 15 août 2020 - 15:57

Moi qui rêve de visiter l’Écosse depuis un moment, je suis désormais totalement convaincue. C’est beau

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Ophélie G. 15 août 2020 - 23:06

Merci Karine ! Ça ne vaut pas ton poème. 🙂 xx

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Camille 15 août 2020 - 13:49

C’est beau ! Merci pour ce partage. Les photos sont sublimes, elles sont toutes de toi (sauf celle que tu as sourcée) ? Incroyable !

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Ophélie G. 15 août 2020 - 14:58

Non, j’ai rectifié le tir en ajoutant les crédits (ce sont des photos libres de droit !). xx

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Lucie 15 août 2020 - 10:58

Je lis trop mal l’anglais pour comprendre vraiment les poèmes mais ton article incite vraiment à la rêverie écossaise…. Ces paysages semblent sublimes. Merci pour ce thème !

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Ophélie G. 15 août 2020 - 14:55

Arf, je savais que j’aurais dû me lancer dans la traduction… Merci d’avoir participé ! xx

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Ophélie

Buveuse de café quasi professionnelle et collectionneuse d'images, je vis au Royaume-Uni depuis 2014.

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