Mon ressenti vis-à-vis du PGCE

par Ophélie
Publié le Edité le 6 commentaires
Mon ressenti vis-à-vis du PGCE

J’espère que le dernier article sur le PGCE ne vous aura pas endormi – je reconnais qu’il est vraiment compact. Ce nouvel article se veut différent et encore plus personnel que les autres puisque je vais revenir sur mon ressenti vis-à-vis du PGCE. J’ai envie de vous parler de cette année et de comment je l’ai vécue à titre personnel.

Parlons ressenti

Au cours de l’année, j’ai tenu une sorte de journal dans lequel je parlais de comment je me sentais vis-à-vis du PGCE dans l’idée de partager mon ressenti avec vous une fois l’année terminée. Je l’ai relu avant de me mettre à la rédaction de cet article et j’ai été surprise par la négativité de mes propres propos. L’explication est pourtant simple : je n’ai écrit que les jours où ça n’allait pas. Les bons jours sont complètement passés à la trappe, annihilés par les moins bons – à défaut de ne pas dire les mauvais. Ce qui est franchement dommage car malgré les difficultés rencontrées cette année, j’ai passé d’excellents moments.

J’ai complété mon PGCE il y a quelques semaines et ma cérémonie de remise des diplômes (Graduation day) a eu lieu il y a quelques jours. Ça m’a laissé un peu de temps pour prendre le recul nécessaire à la rédaction de cet article.

Globalement, et sans trop de surprise, l’année a été riche en émotions. Il y a eu de bonnes surprises et de mauvaises. On me l’avait dit, cette année serait abominable mais je l’adorerais. C’est un peu ce que je ressens une fois le cours accompli. Une relation amour-haine que j’ai encore un peu de mal à définir.

Le roller-coaster des émotions

J’ai commencé l’année motivée et heureuse d’avoir été acceptée sur le cours. Arrivée en décembre, après plusieurs mois sans vacances, la fatigue s’est fait ressentir. En début d’année, la fatigue et la frustration n’ont fait qu’accroître avec la charge de travail. Plus de cours à préparer, plus de difficulté au niveau des essais, moins de temps libre. Et puis l’hiver dont on ne voyait pas la fin, qui semblait s’éterniser. Aller travailler quand il fait nuit, rentrer quand il fait nuit, ce n’est pas forcément la vie dont je rêvais.

J’avais pourtant prévu le coup. Pour parer à la déprime passagère que je ressens systématiquement en début d’année (pour un tas de raisons différentes), j’ai sorti l’arsenal. Compléments alimentaires (vitamines B12 et B6, magnésium et surtout fer), synergie d’huiles essentielles pour mon diffuseur, et j’en passe. Ça a bien limité les dégâts.

Cependant, en février, j’ai eu mon premier nervous break down. La semaine avant les vacances de février a été particulièrement difficile – crise d’angoisses, larmes à répétition, insomnies. La totale. Heureusement, j’ai eu des gens sur qui compter et qui m’ont aidée à relever la tête et à m’accrocher. Je n’ai jamais eu l’intention d’arrêter le cours. Aussi difficile que ça l’est été à certains moments, je n’ai pas pour habitude d’abandonner en cours de route. Je déteste l’échec, et je l’aurais vécu encore plus difficilement je crois.

Pour résumer les aspects négatifs de cette année, je la qualifierai de fatigante, frustrante et usante. Trois adjectifs fort peu attractifs, je dois bien l’admettre.

Ceci étant dit, au fur et à mesure que la fin de l’année arrivait, la fatigue a laissé place à l’épanouissement. L’enseignement est vraiment la partie que j’ai préférée (préparer les cours, beaucoup moins). La relation positive construite avec les élèves a porté ses fruits, et certains élèves vont franchement me manquer. D’ailleurs, ça me fait toujours plaisir lorsque j’en croise certains en ville et qu’ils s’arrêtent pour venir me parler.

Une année de transition

Au-delà du fait que le PGCE est difficile, c’est surtout une année très enrichissante – sur le plan professionnel mais aussi sur le plan personnel. Je dirais que c’est une année de transition, parce qu’en tant que trainee teacher, on est à mi-chemin entre l’élève et le professeur. Ni tout à fait l’un, ni tout à fait l’autre. C’est ce qui rend le travail difficile d’ailleurs. Les élèves à qui on enseigne savent très bien qu’on n’est pas tout à fait prof. Même si on endosse ce rôle à bien des niveaux, certains se permettent des choses qu’ils ne se permettraient pas avec leurs professeurs attitrés. Ça ne m’a jamais réellement posé de problème, mais je sais que certains amis ont eu des soucis à ce niveau-là.

Je pense sincèrement que l’année prochaine, la relation avec mes élèves sera différente. Ce sera mes classes, je ne les partagerai avec personne. Je les aurai du début à la fin de l’année, sans interruption. J’ai hâte de voir ce que ça va donner.

C’est un peu difficile, après avoir travaillé pendant trois ans, de se retrouver de nouveau sur les bancs (ou plutôt, les chaises à tablette nulles et toutes petites) de la fac. Cependant, j’ai toujours été académique et ça a été un plaisir. Je l’admets, ce n’était pas facile tous les jours de trouver la motivation d’aller à la fac, parce que ce n’était pas toujours très intéressant et que la fatigue prenait parfois le dessus. Mais je n’ai pas loupé une seule journée à l’université.

Ce que je retire du PGCE

Je pense que les difficultés rencontrées ont quand même joué un rôle important. Je sors de cette année avec une sensation de fierté assez conséquente que je n’aurais probablement pas ressenti si ça avait été trop aisé. J’ai validé chaque module, en temps et en heure, parfois avec de meilleures notes et que je ne l’aurais pensé.

J’ai également rencontré des gens formidables, aussi bien mes mentors universitaires que d’autres intervenants et collègues. Mais surtout, j’ai rencontré des gens qui sont rapidement devenus des amis et je sais que nous resterons tous en contact, même loin de la fac et ça, c’est quand même super important. Je crois que sans l’aide mutuelle et le soutien que nous nous sommes apportés cette année, ça aurait été quasiment impossible de rester sains d’esprit.


Cette logorrhée touche à sa fin, j’espère ne pas vous avoir ennuyés. Ça m’a fait du bien de réfléchir à cette année et de revenir sur mon expérience personnelle. C’est une chouette manière de conclure ce chapitre du PGCE – du moins pour le moment. Pas d’inquiétude cependant, je pense avoir beaucoup à dire pour mon année de NQT (Newly Qualified Teacher).

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6 commentaires

Céleste Robillard 12 mars 2020 - 17:50

Je suis complètement d’accord avec ta phrase sur le fait d’être à moitié enseignant, à moitié étudiant, pas tout à fait l’un, ni l’autre. C’est exactement comment je le ressens. Plus que quelques semaines à tenir avant d’être une vraie prof! J’ai hâte!

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Ophélie G. 12 mars 2020 - 18:15

C’est un statut vraiment intéressant je trouve, mais dont il est vraiment difficile de se détacher au début de sa carrière. Je sais que j’ai eu beaucoup de mal avec le décalage assistant, étudiante PGCE et ensuite prof ! xx

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Camille 31 octobre 2018 - 07:12

Merci de partager ton expérience ! Je prépare en ce moment mon application pour un PGCE French (je passe mes journées sur UCAS un vrai plaisir) et j’ai notamment postulé à York ! Je suis tombée sur ton blog hier soir et je n’ai pas pu décrocher j’ai lu tous tes articles et ils m’ont rassuré autant qu’ils m’ont terrifié… Merci en tout cas et félicitations !!! ☺️☺️

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Ophélie G. 2 novembre 2018 - 10:43

Je t’envoie un tas d’ondes positives pour l’application, c’est tellement chiant à faire… J’espère que tu trouveras un tas d’infos utiles sur le blog et si jamais tu as des questions, n’hésite surtout pas. xx

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Marie P. 11 août 2018 - 09:00

Merci de partager ton expérience 🙂 Cette année avait l’air difficile mais c’est chouette que tu en tires autant de richesses !

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Ophélie G. 11 août 2018 - 09:18

Mais de rien ! Je pense qu’il est important que les futurs étudiants en PGCE sachent à quoi s’attendre ! Bon courage d’ailleurs (tu vas voir, York c’est cool !). xx

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Ophélie

Buveuse de café quasi professionnelle et collectionneuse d'images, je vis au Royaume-Uni depuis 2014.

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